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  • Photo du rédacteurMaéva

Rain

Dernière mise à jour : 20 mars




  • Résumé :

À Boulder dans le Colorado, le ciel est dégagé et Honeysuckle Speck ne pourrait pas être plus heureuse. En cette journée d'aout ensoleillée, elle emménage enfin avec sa petite amie Yolanda. Mais quand le rêve tourne au cauchemar et que des nuages sombres s'accumulent libérant une pluie de clous qui déchiquettent la peau de ceux qui ne sont pas protégés, leur monde vole littéralement en éclat.

RAIN donne de la vie à la progression de cet événement apocalyptique, alors que le déluge de clous se répand à travers le pays et le monde, menaçant tout ce que les jeunes amoureuses Honeysuckle et Yolanda chérissent.


L'adaptation captivante de la novella de Joe Hill, acclamée par la critique et best-seller du New York Times, par le scénariste David M. Booher (Canto), la dessinatrice Zoe Thorogood (The Impending Blindness of Billie Scott), et le coloriste Chris O'Halloran (Ha-Ha).


  • Critique :

Tout d’abord, avant de vous parler de l’histoire à proprement dit, je voudrais revenir sur la préface d’une très grande justesse écrite par Joe Hill. Dès le premier paragraphe, cette phrase me laisse longuement pensive : « Ne produisez pas de la fiction pour faire passer un message. Les lecteurs savent très bien faire la différence entre une histoire et un sermon. S’ils voulaient qu’on les enguirlande, ou qu’on leur fasse la morale, ils seraient allés à l’église - ou sur Twitter ». Il revient alors longuement sur ce qui pour lui, est l’intérêt de la fiction : le dépaysement, la rêverie, et non pas délivrer un message, ce qui pour lui revient à « l’administration d’une simple gélule administrant un traitement que personne n’a demandé ». Ah que j’aime cet auteur et sa vision des choses. Voilà une préface à lire impérativement pour savourer réellement le point de vue scénaristique de l’œuvre… et faire réfléchir plus amplement sur notre « rôle » en tant que chroniqueur sur ce site…


Du côté de l’œuvre en elle-même, l’idée de base d’une pluie d’aiguilles meurtrières faisant basculer une belle journée d’été en fin du monde est plutôt réussie. Comme dans tout récit d’inspiration post-apocalyptique, les conséquences socio-économiques, écologiques, politiques, s’enchaînent … Pillages, revendications religieuses, craintes d’un acte terroriste, conséquences sur la vie quotidienne avec perte de l’électricité, de l’eau courante, la question de l’évacuation des corps et du risque épidémique … Tout y est.


Je ne suis pas forcément fan de ce type de récits. Mais la patte de Joe Hill est suffisamment présente pour m’accrocher au récit. Comme dans toutes ces œuvres et en digne fils de son père, la même récurrence : la présence d'un enfant et de ses questions naïves sur le monde.


Joe Hill, c’est aussi cet engagement, avec ces petits pics disséminés le long des pages. Et comment imaginer une Amérique en proie à une catastrophe écologique sans taper au passage sur Trump ? Voici donc que l’on retrouve des traces de tweets accusateurs sans ni queue ni tête, ou encore un « Make America Rain Again ». De quoi faire sourire et trancher avec l’atmosphère lourde du récit. L’auteur choisit également comme héroïne principale une jeune lesbienne, perdant sous cette pluie meurtrière l’amour de sa vie, dans un état pour le moins conservateur où elle craint donc doublement pour sa vie. Encore et toujours, il ne s’agit pas pour Joe Hill d’imposer un message, mais de distiller des éléments pouvant amener à réfléchir celui qui le souhaitera sans pour autant lui imposer une grille de lecture. J’apprécie.


Je n’aurais qu’un reproche à faire. Le même que je fais régulièrement à la lecture des one shots de l’auteur : une fin trop abrupte qui aurait mérité un meilleur développement.


  • Conclusion :

Un titre plutôt sympathique, avec des protagonistes travaillés avec soins et des plus attachants, et des thèmes abordés pour le moins important. Une fin toutefois à mon sens trop rapide, mais qui ne m’aura pas empêché d’apprécier cette lecture.

A conseiller.


Maéva.

 

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