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  • Photo du rédacteurThomas

Earthdivers Tome 1

Dernière mise à jour : 20 mars




  • Résumé :

Et si la seule solution pour stopper l'apocalypse était de retourner dans le passé pour tuer Christophe Colomb ?

Nous sommes en 2112, et c'est l'apocalypse exactement comme prévu : les rivières reculent, les océans montent, la civilisation s'effondre.

L'humanité a perdu tout espoir, à l'exception d'un groupe de survivants indigènes exclus qui ont découvert un portail de voyage dans le temps dans une grotte au milieu du désert et réalisé où le monde a pris un tournant brutal vers le pire : l'Amérique.

Convaincus, que la seule façon de sauver le monde est de réécrire son passé, ils renvoient l'un des leurs en aller simple sans retour possible en 1492 pour tuer Christophe Colomb avant qu'il n'atteigne le soi-disant Nouveau Monde. Mais se débarrasser d'une icône n'est pas chose facile, et les actes du voyageur pourraient s'avérer dévastateurs pour ses amis à l'avenir.


  • Critique :

Et si le seul moyen d’empêcher l’apocalypse était de changer le passé en assassinant Christophe Colomb ? C’est sur ce concept que s’est basé Stephen Graham Jones, un auteur de romans à succès et surtout natif américain.

Les récits sur des voyages temporels sont courants en comics, mais pas avec ce contexte-là. Mais est-ce qu’il vaut le coup ? Et bien globalement je dirais que oui mais, il y a un, voire des “mais”.

Premièrement, et c’est nouveau chez Black River, j’ai repéré pas mal de coquilles dans l’orthographe et la traduction des dialogues. Parfois, cela rend les dialogues difficiles à comprendre. Heureusement, il n’y en a pas à chaque bulle, loin de là, mais la première coquille est dans les premières pages et honnêtement, ce n’est pas le genre de chose qui met en confiance en débutant un récit.

L’autre point qui me travaille m’est propre et ne vous concernera probablement pas, mais il se trouve qu’en tant qu’amoureux d’histoire (et notamment américaine) la colonisation de l’Amérique est un sujet que je connais plutôt pas trop mal et mon esprit pointilleux n’a pas pu s’empêcher de relever l’improbabilité de la stratégie choisie par les personnages.

Leur action consiste à éliminer le premier européen à avoir réussi à coloniser l’Amérique (les Vikings ont tenté de le faire bien avant lui, mais ont été repoussés par les autochtones, quant aux baleiniers basques et moines irlandais, ils ont fait demi-tour).

Il paraît assez évident que si Christophe Colomb n’y était pas parvenu, d’autres l’auraient fait tôt ou tard comme Jean Cabot ou Jacques Cartier pour ne citer qu’eux.

Bref, simplement empêcher Christophe Colomb de créer la première colonie américaine ne suffirait pas à empêcher les Européens de détruire les peuples locaux et de créer une société basée sur le capitalisme… Chercher à dissuader/dégoûter les Européens de tenter l’aventure aurait eu probablement plus d’impact.

Pour l’instant, le premier tome ne permet pas de dire si cette direction reste la même sur l’ensemble de la série, mais j’espère que ce n’est pas le cas.


En-tout-cas le choix de l’auteur est compréhensible puisque c’est Christophe Colomb qui représente le plus la colonisation de l’amérique du nord et toutes les souffrances causées aux autochtones (et donc à ses ancêtres) par les colons. Le Columbus day qui a lieu le deuxième lundi d’octobre aux États-Unis et le 12 octobre en Amérique Latine en Espagne montre encore à quel point cet événement est encore dans les mémoires. Cet événement crée également de nombreux désaccords entre états américains ou pays. Certains états ou pays ne reconnaissent en effet plus cette fête et préfèrent fêter le Jour des peuples indigènes.


Sinon, au-delà de ce que certains considéreront peut-être comme un détail, le récit est de bonne facture, dynamique et les changements d’époque ne perturbent pas la lecture, ce qui est un excellent point. Le titre propose également une petite touche de fantastique que j’ai trouvé intéressante, et même drôle par moment, ce qui ne gâche rien. Donc mis à part ce choix d’action choisi par l’auteur, je ne trouve rien de spécial à redire.


Du point de vue du dessin, Davide Gianfelice a fait du bon travail avec des planches assez détaillées qui devraient plaire à une majorité de lecteurs. L’artiste a d’ailleurs réalisé avec brio une planche comportant trois scènes présentant des réactions possibles ou espérées par le personnage. Vous savez comme quand, dans un film, un personnage se met à imaginer une scène alternative où il démonte la tête de son boss avant de revenir à la vie réelle et de ne rien faire. C’est le genre de scène facile à faire au cinéma ou en série, mais difficile à rendre en BD.


  • Conclusion :

Earthdivers est un bon récit de science-fiction qui vous fera passer un très bon moment, mais qui souffre malheureusement de quelques défauts dûs à son passage en VF et d’un parti-pris qui travaillera peut-être les amateurs d’histoire comme moi, mais qui se comprend largement en se penchant un peu sur les raisons de ce parti-pris.


Thomas.

 

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