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Tome 1
Résumé :
Lorsque le fils illégitime du prince Chevalerie est abandonné par un vieux fermier au frère dudit prince, la vie du garçon change à jamais. Rebaptisé « Fitz » par ses nouveaux gardiens, il est plongé dans les intrigues complexes des cours des Six Duchés. Mais un pouvoir s'éveille chez le jeune garçon, d'un genre nouveau. Quelque chose qu'il devra apprendre à contrôler, au risque de provoquer la chute du royaume.
Critique :
En grande férue de fantasy médiévale depuis ma plus grande enfance, il y a bien longtemps que j'hésitais à me lancer dans cette série. C'est que traduite en français, elle est quand même .... imposante. C'est que cette oeuvre magistrale que l'on nomme souvent à tort l'Assassin Royal, fait en fait partie d'un corpus de 5 cycles nommé Le Royaume des Anciens, où se succèdent cycles successifs entrecoupés de trilogies faisant partie du même monde mais sans liens forts avec la série principale. Deuxième difficulté, chaque tome original a été divisé en version française en 2 ou 3 tomes, ce qui monte le nombre de livres à lire à ... 36 ! A l'époque j'avais donc abandonné l'idée. C'est que garder la même qualité du début à la fin d'un récit en plusieurs tomes est déjà ardu, mais alors une épopée sur 36 tomes ! Pourtant les avis, plus que dithyrambiques continuait à venir chatouiller ma curiosité.
C'est sans compter le podcast Blockbuster qui le 5 juillet dernier décide d'y consacrer un épisode avant la sortie chez Urban Blast d'une adaptation comics (d'ailleurs je ne peux que vous encourager à l'écouter !). A la fin de l'écoute, il était devenu pour moi évident que cette série était un incontournable pour tout amateur de fantasy et je me hâtais d'aller chercher le tome 1 en version poche, décidée à me faire une première idée avant de vous écrire cette critique. A la fin de ma lecture en format roman, j'étais conquise. Mais me restait tout de même deux interrogations : comment allait être retranscrite en bande dessinée la profondeur du texte et des dialogues, les nombreuses introspections du personnage et la complexité de l'Univers ? Et puis ... la représentation graphique des personnages allait-elle être fidèle à celle du roman ?
J'ai donc attendue avec grande impatience la réception du tome de Urban et me suis empressée de le lire. Et bien .... C'est un grand OUI. Ayant encore des souvenirs très frais du roman, j'ai pu constater avec enthousiasme que le texte et les dialogues choisis pour figurer dans l'adaptation sont identiques au mot près à ceux de l'oeuvre originale, en donnant donc un aperçu très fidèle - même si bien sûr, le texte n'a pas pu être retranscrit dans sa totalité. De même les personnages représentés sont en tout point resemblant à l'idée que je m'en étais faite.
Si vous vous demandiez donc si l'adaptation est à la hauteur du roman, je vous dirais donc que oui. Bien sûr, l'oeuvre originale reste plus riche en détails, mais si vous n'aimez pas les romans, vous pourrez vous attaquer à cette adaptation avec plaisir et vous lancer sans rougir dans une discussion avec les plus grands fans de la série !
Et alors en ce qui concerne l'histoire en elle-même me direz-vous ?
Et bien Robin Hobb, autrice de grand talent, vous propose de découvrir l'histoire de Fitz, un petit garçon de 6 ans qui grandira au fil du récit. L'histoire débute lorsque, bâtard du prétendant au trône qui ignorait jusqu'alors son existence, Fitz est lourdé par son grand-père devant la porte de la forteresse. Il s'agit là de son plus lointain souvenir et le jeune garçon nous entraîne alors à sa suite, de flash en flash, racontant comment son arrivée déclenche malgré lui une rupture dans l'ordre des choses et combien il va devenir l'enjeu malgré lui de tout une intrication politique qui le dépasse totalement, lui qui n'est alors qu'un enfant. C'est ainsi que Fitz tente de construire son identité, dans une famille qui ne veut pas de lui, et sans cesse en balance entre ce que l'on attend de lui et ce à quoi il aspire profondément. Défi d'autant plus grand qu'il possède des dons qu'il n'est pas censé avoir et sur lesquels il ne sait trop quoi communiquer.
Les personnages principaux, humains ou bêtes, sont des plus attachants et charismatiques, et il me tarde d'en apprendre toujours plus sur eux et sur l'évolution de leur rapport au fur et à mesure que Fitz grandira. Mention spéciale pour le Fou et pour Fouinot qui tout deux ont su me conquérir très rapidement.
Le tome 1 de cette adaptation s'arrête approximativement au milieu du tome 1 de la version française du roman, ce qui laisse à deviner la longueur de l'adaptation en bande dessinée qui est ici proposée.
Conclusion :
Vous l'aurez compris, il s'agit ici de mon gros coup de coeur de cette rentrée et peut-être même de l'année. Je prendrais grand plaisir à suivre cette épopée tant en roman qu'en comics, et il se pourrait bien que je la range dans ma bibliothèque parmi ma sélection "gold" de Fantasy.
Maéva.
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