Résumé :
Bienvenue dans ce monde peuplé uniquement de pantins mécaniques où jalousie, mensonge et violence règnent en maître. Deux chercheurs à priori talentueux, experts dans le domaine de la mécanique robotique, étudient le cœur des pantins dans l’espoir, peut-être, de guérir le monde et de le rendre meilleur…
Critique
Je triche encore avec cette chronique et ce comics, qui n’en est pas un puisque son auteur et illustrateur, Loïc Malnati, est français. On pourrait pourtant y croire tant les codes de la BD américaine sont présents sur la partie graphique (mise en page dynamique avec des cases déstructurées, couleurs contrastées aux traits marqués, découpage des actions au travers des chapitres…).
Bienvenue donc dans cet univers fantastique résolument steampunk, dont les dessins très colorés et chatoyants nous entraînent dans ce monde fait de rouages et de boulons avec tellement d’efficacité qu’on pourra le croire réel. Chaque planche est un bonheur, tant pour les yeux que pour son histoire.
L’histoire, justement, parlons-en. Un battement d’aile de papillon (quel titre énigmatique !) aborde et traite un tas de sujets différents et plutôt classiques finalement : la dualité de nos envies, le cœur d’un homme est-il un frein ou un moteur pour sa survie, la place de la nature et de l’organique dans nos vies… mais ces différents sujets sont traités, scénarisés et entremêlés entre eux de manière subtile et avec finesse ; et tout ça, en moins de 70 pages !
On peut également y voir une critique de l’eugénisme, à peine dissimulée…
Si l’univers graphique participe forcément à la qualité de ce comics, son scénario n’est pas en reste pour autant et son véritable point fort est à mes yeux est l’attachement que l’on peut ressentir pour les différents protagonistes. Ils sont touchants, on aime les détester aussi, mais quoiqu’il n’arrive aucun d’entre eux ne m’a laissé indifférente. Encore une fois, je trouve que c’est une véritable prouesse en 64 pages !
Si je classe cette aventure dans la catégorie fantastique, elle reste néanmoins très accessible même aux lecteurs peu habitués à cet univers. Le background n’est pas déroutant, ni trop dense, et on se retrouve facilement happé dans ce monde comme s’il existait vraiment. Fan de ce style, n’ayez pas peur pour autant, le récit est rythmé et saura vous émerveiller et surtout, vous surprendre.
Conclusion
« Un battement d’aile de Papillon », un titre énigmatique au premier abord, mais qui prend tout son sens une fois que l’on referme cette BD. Une merveille, autant scénaristiquement que graphiquement, qui je pense pourrait plaire au plus grand nombre.
Mention spéciale pour les dernières planches, et la fin du récit que j’ai personnellement beaucoup aimé.
À vous de le lire et de découvrir pourquoi cette fin m’a tellement plu !
Gwen.
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