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  • Photo du rédacteurFabien

Les Tortues Ninja : Shredder in Hell

Dernière mise à jour : 15 mars




  • Résumé :

Rien n’arrête Oroku Saki, pas même la mort… Ainsi commence son voyage vers l’au-delà. Et cette nouvelle aventure est bien loin d’une Divine Comédie !

Que restera-t-il de l’âme de Shredder après avoir affronté les horreurs de l’Enfer ?

S’enfonçant dans les ténèbres, l’ennemi juré des Tortues sera-t-il capable de repousser l’assaut de forces démoniaques ?


  • Critique :

Dire que je l'aurais attendu est un euphémisme ! Il est sorti en VO en 2019, et c'est l'un des comics qui m'intriguait le plus depuis que j'ai commencé à lire les Tortues Ninja ; mais il fallait de la patience car cette histoire sur Shredder est fortement liée à la fin du run de Tom Waltz, à savoir le T19 sorti le même jour en France.


Autant être clair tout de suite : si vous ne suivez pas la série régulière, ne vous attendez pas à pouvoir prendre cette histoire comme un récit indépendant car il vous manquerait des pièces pour profiter pleinement de cette aventure. En conséquence, mon avis va spoiler des événements précédents (pour une lecture complète et indépendante je ne peux que conseiller à nouveau The Last Ronin).

Cependant, si vous lisez déjà la série principale, alors il s'agit là d'un immanquable tant par ses qualités intrinsèques que par sa place de liant au milieu du chaos final orchestré par Tom Waltz.

D'ailleurs mon conseil est de le lire en parallèle du T19, et plus exactement entre les chapitres 4 et 5 de ce dernier.


Shredder est donc mort deux fois.

La première par seppuku dans « l'Histoire Secrète du Clan Foot », accompagné d'un sortilège de Kistune dans le but de renaître dans son propre corps au moment opportun. Et comme la micro-série sur le personnage nous l'a appris, il avait alors déjà fait un séjour en enfer où son destin – une première version tout de moins – lui avait été annoncée. Un destin fermement refusé par le principal intéressé.

La deuxième c'était lors des événements de milieu de run de Tom Waltz (dans l'arc « Vengeance ») après un combat contre son son vieil ami/ennemi Hamato/Splinter, quand le rat a pris la tête de Saki et du Clan Foot.


L'histoire de « Shredder in Hell » se place pendant cette seconde mort et nous montre, en parallèle de la quête de Shredder, une cérémonie préparée par Kitsune dans le but de faire revenir non pas Saki mais son père à elle, le Dragon, en utilisant le corps de celui qu'elle appelait son "Amour".

L'histoire traite donc d'Oroku Saki, Shredder, le Guerrier Dragon promis à un grand destin pour lequel son existence même a été modelée.

Mais il est avant tout un homme ambitieux souhaitant un destin prestigieux mais qui refuse celui qu'on lui a préparé : il veut façonner sa propre histoire, tout en restant lui-même.

C'est cette dualité qui est principalement explorée, et la notion de réincarnation tient une place prépondérante au sein du combat qui tiraille Saki quand on voit la manière qu'ont l'ancienne incarnation du Guerrier Dragon et l'actuelle d'aborder la question de leur destinée. Une question complexifiée par le débat entre l'innée et l'acquis, entre ce que sont fondamentalement l'âme et le corps du Guerrier Dragon, et ce qui y est placé lors de chacune de ses vies ; et en particulier comment Kitsune choisi de l'instruire à son destin.

Mais c'est aussi profondément une histoire d'Amour qui explore la réalité des sentiments entre l'humain Saki et la déesse renard Kitsune ; car au-delà de ses jeux de manipulation elle devra elle aussi se confronter à son Désir profond, à ce qu'elle recherche réellement.

Un comics très complet donc, plutôt cryptique au début mais qui devient limpide à la fin malgré son cadre ésotérique prononcé. Il apporte même des explications bienvenues sur l'univers étendu des Tortues Ninja (et particulièrement sur le panthéon) et l'origine même du monde dans lequel les aventures que nous lisons se déroule. Une interprétation du concept de "réalité" pas forcément 100% original, mais très bien amenée.


Si Mateus Santolouco est un artiste talentueux parmi tant d'autres artistes talentueux dans l'univers des Tortues Ninja, pour ce qui concerne le personnage de Shredder dans la série actuelle il aura vraiment été l'un des piliers, étant systématiquement attitré aux passages les plus importants (« La Chute de New-York », « L'Histoire Secrète du Clan Foot », « Vengeance » et « Shredder in Hell ») pour briller à chaque fois mais rarement comme dans le titre actuel.

Le fait de placer l'action en Enfer, lieu(x) où le Temps et l'Espace ne fonctionnent pas comme nous y sommes habitués, permet à l'artiste de nombreuses folies sur les décors, les personnages (avec quelques sucreries de fan service bien dosées) et l'action. Tout au long des cinq numéros il opère une montée en puissance pour terminer en apothéose avec des visuels tout simplement grandioses, sur des concepts aux proportions dépassant allègrement même les aventures aux plus forts enjeux de nos Tortues préférées, montrant toute l'ampleur d'une menace qu'ira pourtant affronter un Saki remis à sa petite place d'homme.

Un point sur lequel j'ai pourtant été moins convaincu est la colorisation : si elle n'est absolument pas désagréable et à l'avantage de trancher par rapport au monde "classique" de la série régulière, les couleurs m'ont semblé sur quelques passages un peu trop sombres, avec un rendu trop numérique. Rien qui empêche vraiment de profiter des dessins, mais connaissant le rendu en noir et blanc et alors que je ne me considère pas puriste du N&B je trouve pour une fois que la couleur amoindri l'impact. Elles sont toutefois très cohérente avec l'histoire, tirant largement vers des tons violacés ainsi qu'un peu de jaune/orange : très exactement ce qu'on s'attend à voir pour un titre mêlant "Shredder" et "Enfer".


  • Conclusion :

Le risque lorsque l'on a beaucoup d'attentes pour une telle sortie c'est d'être déçu, de s'imaginer pendant longtemps une œuvre et d'en découvrir une toute autre.

J'ai découvert une œuvre empruntant un chemin auquel je ne m'attendais pas vraiment mais qui m'a beaucoup plu dans sa démarche, et qui évite de confirmer mes craintes de récit trop abstrait : la hype ne s'est donc pas transformé en déception !

Il profite en plus de dessins somptueux, avec des planches qui sont de véritables tableaux comptant parmi ce que l'artiste – qui nous a déjà habitué à un haut niveau de qualité – a produit de mieux sur la série.


Fabien.

 

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