Résumé :
Tout commence avec un meurtre. Edward Nygma, alias le Spinx, a pour habitude de prévoir méthodiquement ses méfaits en laissant une flopée d'énigmes et de puzzles à l'attention de la police et du Chevalier Noir. Mais cette fois c'est différent. Cette fois, Nygma abat froidement un homme en pleine rue et se rend immédiatement.
Appelé par le GCPD (Gotham City Police Department), le Batman n'arrive pas à saisir la tournure des événements. Pourquoi celui qui se fait appeler Le Sphinx a brusquement décidé d’agir comme un criminel lambda ? Et qu’est ce que l’homme chauve-souris a à voir avec cette nouvelle énigme ?
Et si les réponses à ces questions se trouvaient dans le passé d’Edward ? Et si il avait suffit d’une journée au futur plus grand cerveau criminel de Gotham City pour basculer ?
Critique :
Batman - One Bad Day : Le Sphinx marque le début d’une nouvelle série se concentrant sur les super-vilains de l’univers du Batman. Et avec ce premier volume signé Tom King et Mitch Gerads, l’anthologie One Bad Day démarre sur les chapeaux de roues !
Scénariste des plus prolifiques ayant signé d’excellents runs pour DC Comics tel que Mister Miracle, Superman : Up in the Sky mais aussi le chef d’œuvre Supergirl : Woman of Tomorrow, Tom King nous plonge dans la psyché d’Edward Nygma avec brio.
Vous apprendrez comment ce jeune homme de Gotham à développer ses obsessions pour les énigmes, le crime et les jeux morbides. À quel point une mauvaise journée peut toucher les gens, les rendre fragiles, dangereux et imprévisibles.
Mais là où réside le génie de King c’est la manière avec laquelle il a su construire un polar urbain prenant le contre-pied de ce que l’on peut retrouver d’ordinaire dans les enquêtes du Batman.
S’inspirant de l’ambiance froide et poisseuse de Se7en de David Fincher mais aussi du magnifique The Batman de Matt Reeves, One Bad Day : Le SPhinx se démarque également grâce à sa sublime composition graphique. Mitch Gerads, déjà à l'œuvre sur Mister Miracle et Strange Adventures, livre un dessin tout en dureté avec un trait sombre et désespéré. Beaucoup de violence et d’inquiétude transpire par les pores de la page ce qui, combiné à l’écrit de King, nous donne un thriller psychologique de grande qualité qui annonce un début de série des plus prometteur.
Conclusion :
Avec One Bad Day : Le Sphinx, le Batman retourne à ses premiers amours : l'enquête. Après tout, n'est -il pas le plus grand détective du monde ? Mais cette enquête que nous propose King et Gerads n'est pas comme les autres. Elle vous marquera, vous intriguera et vous mettra face à une question : et vous que feriez vous si passiez une mauvaise journée ? En quoi vous transformerez vous ? En protecteur ou en vilain ? Quelles limites seriez vous prêt à franchir ? Enfilez cape et armure et venez le découvrir par vous même !
Quentin.
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Mr Freeze
Résumé :
C’est Noël, et à Gotham City pas de repos pour les capes. Après avoir appréhendé un tueur en série, le Batman accompagné du garçon prodigieux Robin se mettent à la recherche du docteur Victor Fries, plus communément appelé Mister Freeze. Après avoir obtenu un tuyau sur son prochain méfait, Bruce Wayne et Richard Grayson, pensant que Victor est l’un de leurs seuls ennemis pouvant connaître la rédemption, décide de lui offrir tout le matériel adapté pour lui laisser une chance de sauver sa bien aimée : Nora.
Mais la vérité qui se cache derrière le cœur de glace de Victor pourrait être bien plus sombre que ce à quoi le chevalier noir et son acolyte pouvaient s’attendre.
Critique :
Après un épisode One Bad Day sur Oswald Cobblepot/Le Pingouin en demi-teinte, Gerry Duggan et Matteo Scalera nous offrent un des tout meilleurs titres de la série (peut être même le meilleur avec celui sur le Riddler).
Tout d’abord, Victor Fries est un des antagonistes les plus passionnants et ambivalents du protecteur de Gotham. Ses actes ne sont en rien motivés par une soif de destruction et de violence, ce qui motive le professeur c’est l’amour. L’amour inconditionnel qu’il porte à sa femme Nora, cette dernière étant atteinte d’une maladie rare et incurable, Victor décida de plonger sa femme dans un état cryogénique le temps de découvrir un remède. Le fruit de ses braquages et autres méfaits n’ont pour but que de financer ses recherches dans l’espoir de sauver son épouse. C’est pour cette raison que le Batman ne souhaite et ne cherche pas l’affrontement avec le golem de glace.
Mais dans One Bad Day, Duggan nous donne une autre interprétation de cette relation. Victor est ici quelqu’un de possessif et dangereux. A la fin de sa vie, Nora se sentait comme la propriété de son mari et ne voyait en lui que l’ombre de l’homme qu’elle avait aimé. Batman et Robin ne s’en rendront compte que trop tard lorsqu’ils tenteront de le raisonner au sein de son antre horrifique.
Un parallèle pourrait être fait entre Victor et Bruce : Victor tente par tous les moyens de garder Nora sous son emprise, pensant la protéger ; il en est de même avec Bruce et Richard, Wayne formant ce dernier à devenir Robin et exerçant sur lui une emprise de père mais aussi de mentor guidé par la justice, la violence et la vengeance.
Graphiquement, Matteo Scalera (déjà à l’oeuvre sur le sublime White Knight : Harley Quinn et le jouissif King of Spies) livre encore une fois un travail parfait avec des planches qui prennent le temps d’iconiser chaque éléments et personnages du récit (l’arrivée de la Batmobile, la sortie de Mister Freeze de l’ombre…). Les scènes d’action sont lisibles et les détails donnés aux protagonistes sortent quelques peu des carcans super-héroïques actuels pour notre plus grand plaisir (Bruce Wayne est une montagne de puissance, rappelant Ben Affleck dans son rôle de Batman dans Batman V Superman, Robin un tout petit garçon faisant ressortir l’emprise protectrice que Batman a sur lui…).
Conclusion :
Une fois de plus, DC et Urban nous proposent une plongée magistrale dans la psyché d’un des plus grands ennemis du détective ailé. La mauvaise journée, donnant le titre à la série, est ici tragique et dramatique, emplie du sentiment humain le plus puissant et motivant : l’amour. Mais à quel prix ?
Quentin.
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