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Résumé :
Rover, Red et Charlie sont trois très beaux toutous privés de leur « nourisseurs », pourquoi ? Ça personne ne le sait, tous les humains se sont mis à se frapper encore, encore et encore jusqu’à ce que tous soient morts. Seuls et sans personne pour leur dire quoi faire ou les nourrir , les trois amis doivent trouver un moyen de survivre dans ce monde et aller voir plus loin si des nourrisseurs auraient survécus.
Critique :
Comme beaucoup de fans de comics j’ai entendu parler de ce titre à l’annonce du financement DE Komics Initiative sur Ulule mais deux raisons m’ont poussé à ne pas franchir le pas tout de suite. La première c’est Garth Ennis lui même puisque je suis loin d’être fan de tout ce qu’il fait. En fait je préfère le Garth Ennis soft comme dans « Red Team » ou encore dans son run sur le Punisher dessiné par Steve Dillon plutôt que quand il est en mode trash comme dans « The boys » ou encore « Crossed » où je trouve que la violence y est totalement gratuite et sans intérêt.
La seconde c’est quelque chose de bien plus personnel puisque c’est la perte de mes deux derniers chiens par empoisonnement qui fait que je suis quelques peu à fleur de peau dès qu’une oeuvre parle de chiens et j’avais donc peur de ne pas réussir à le finir.
Mais si je vous en parle aujourd’hui c’est que j’ai dépassé ce deux craintes et je suis plus que satisfait de l’avoir fait !
Ma première crainte a rapidement disparue puisqu’on se rend compte que dans cette oeuvre le scénariste est particulièrement soft même si quelques fulgurances font leur apparition de temps en temps. Ça aurait pu être pire puisqu’il explique qu’à l’origine ce titre devait se dérouler dans l’univers de Crossed mais qu’il s’est vite rendu compte en écrivant que ce serait trop sinistre, ouf !
Contrairement à d’habitude, l’auteur britannique nous offre une aventure pleine de peur, d’action et surtout d’amour et d’amitié puisque ce sont bien ces deux derniers sentiments qui unissent ces trois chiens à traverser ensemble les États Unis de part en part dans le but de voir si d’autres humains y vivraient encore. C’est également un récit plutôt engagé puisque par plusieurs fois nous humains, en prenons pour notre grade avec des réflexions sur la manière qu’ont certains d’entre nous de les traiter. On se rend également compte que parmi tous les animaux devant vivre sans l’homme, seuls les chiens en parlent et semblent les regretter et même si je n’ai jamais fait le moindre mal à un quelconque animal je me suis tout de même senti honteux.
Certains moments sont très drôles, d’autres sont gênants, voir choquants et beaucoup d’autres sont très touchants mais c’est dans le dernier chapitre qu’on se prend le plus de rafales de sentiments contraires et j’ai beaucoup aimé ça.
L’un des plus gros points forts de ce titre réside dans le lexique utilisé par les chiens qui sont d’une simplicité folle et touchante. Tout est imagé : un fleuve devient un « grand plouf », l’océan un « très grand plouf », le coeur devient « cogneur », le cerveau un « penseur » … d’emblée j’ai beaucoup ris en découvrant leur façon de parler et aussi celle des poules qui sont complètement débiles.
Au dessin c’est Michael Dipascale qui est à l’oeuvre et sans que ce soit selon moi, une claque visuelle, l’artiste nous offre des planches très agréables à l’oeil avec un très gros travail sur les expressions des nombreux toutous du récit.
Conclusion :
J’ai pas mal hésité avant de me lancer dans ce récit mais je me félicite d’avoir franchis le pas, Garth Ennis nous offre un récit très émouvant saupoudrée d’humour et d’action. c’est une très belle oeuvre qui me marquera un moment !
Thomas.
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