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  • Les sept lames

    . Résumé : D'Artagnan est entraîné dans un conflit avec le cardinal de Richelieu, dont la quête impitoyable du pouvoir l'a conduit vers le surnaturel. Pour sauver le monde, d'Artagnan devra s'allier à sept héros de cape et d'épée emblématiques tels que Don Juan ou Cyrano de Bergerac. Les SEPT LAMES devront surmonter une foule de différences et travailler ensemble pour déjouer les plans diaboliques de Richelieu. Critique : Avec la sortie des Trois mousquetaires: D’Artagnan au cinéma (que je n’ai pas encore vu au moment d’écrire ces lignes) que je suis dis que c’était le bon moment de lire ce comics proposé par Black River et qui m’a pas mal hypé lors de son annonce en début d’année. Je ne suis pas un grand amateur de cape et d’épée bien que j’ai vu quelques classique avec mon père et mon grand père étant gamin mais de temps en temps ça se lit / regarde bien. En général je garde mon avis sur la partie graphique pour la fin mais étant la première chose qui m’a sauté aux yeux, je veux en parler dès maintenant. Les planches de Federico Dallocchio (qui a essentiellement travaillé chez DC et sur du Star Wars Legend) sont absolument superbes, présentant une finesse et un souci du détail assez fou. D’ailleurs la colorisation de Valentina Bianconi match à la perfection avec son trait donnant des planches aux petits oignons. Du moins un rendu général qui me plaît tout particulièrement ! Côté récit, la recette est assez simple, on prend plusieurs personnages mythiques de la littérature et on les mélange dans un univers fantastique dans lequel ils vont devoir s’unir pour contrer les plans machiavéliques de Richelieu. C’est à la fois simple et efficace. En tout cas en terme de lecture c’est extrêmement plaisant pour un lecteur qui, comme moi, n’est pas un habitué des grands classiques. À contrario, un grand connaisseur trouvera probablement ça fade voir sans intérêt ou bien sait-on jamais, d’une inventivité folle, je ne saurais vraiment le dire, mais si c’est votre cas j’aimerais beaucoup avoir votre avis ! J’ai donc passé un très bon moment avec cette lecture dynamique et aux nombreux rebondissement qui m’a donné envie d’en découvrir plus de ce type (en comics, pas forcément en roman). Conclusion : J'avais une hype assez forte pour pour ce titre et il ne m’a pas déçu. C’est beau, dynamique et plein de rebondissements, bref c’est une très bonne lecture, en plus, en un seul tome ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Seven Sons

    Résumé : 1977. Une prédiction : le 7 juillet naîtront sept fils identiques, tous de mères vierges. Et l'un d'entre eux, le jour de son vingt-et-unième anniversaire, s'imposera comme le nouveau fils de Dieu et dirigera l'humanité vers un âge d'or de moralité, de paix et de prospérité. 1998. Le couronnement de la seconde incarnation du Christ sur Terre approche... Les adeptes des 7 forment à présent une nouvelle religion qui s'est implantée partout, supplantant beaucoup d'anciennes croyances. Mais entre-temps, les six frères de l'Élu ont tous disparu dans de dramatiques circonstances. Qui les a ainsi sauvagement éliminés ? Pour quelles raisons ? Et pour préserver quels secrets ? Critique : Je ne vais pas vous le cacher, de prime abord j'étais un peu sceptique. La religion est toujours un sujet épineux, d'autant plus quand on s'y attaque sous l'angle d'actions fanatiques et de manipulation des foules. Le résumé me faisait donc un peu peur quand au traitement du sujet pour le moins touchy. L'auteur allait-il réellement creuser le sujet ou en proposer une analyse beaucoup trop lisse ? Je ressors de cette lecture avec un véritable coup de cœur. J'ai véritablement adoré ! Courant des années 70, un ouvrage sors : "Les 7 fils de Dieu". Il prophétise la naissance prochaine de 7 enfants, nés par immaculé conception le 7/07/77, un par continent et scrupuleusement identique. D'abord raillé par la critique, son auteur Nicolaus devient rapidement un prophète influant et réformant l'Eglise en promettant une nouvelle ère de moralité, de paix et de prospérité. Du moins c'était le plan. Parmi ces 7 fils, il y a Delph. Delph le réfléchi, qui fait en sorte de se plier à ce que l'on attend de lui tout en se questionnant sur le sens de sa vie. Lui sensé donné l'exemple et représenté l'amour et la compassion de Dieu, vit reclus en se contentant d'obéir scrupuleusement aux ordres de Nicolaus. Lorsqu'un événement tragique vient bousculer sa vision du monde, Delph se décide à le parcourir à la recherche de réponses pertinentes sur le sens de sa vie et la voie qu'il doit emprunter. Il découvre un monde bien loin du "moralité, paix et prospérité" par lequel la foule s'adresse à lui. Sa foi est alors remise en question. Fanatisme religieux et dérives sectaires, manipulation des foules, business et marchandising de la religion, soif de pouvoir, folie ... Les thèmes abordés sont puissants, engagés et périlleux mais abordés avec une finesse d'écriture remarquable. Une réelle réflexion sur la façon dont l'extrémisme et la dictature instiguent une loi du silence si puissante que la lutte acharnée pour la liberté d'expression peut alors prendre l'apparence d'actes terroristes. Un sujet non sans rappeler des œuvres majeures de la littérature comme V pour Vendetta de Allan Moore ou dans un autre registre le cycle des Anges et des Dieux de Bernard Werber. Côté dessin, il s'agissait de ma première lecture d'un titre de Jae Lee. J'ai trouvé son trait pour le moins particulier. Il sert admirablement récit, c'est une certitude. Néanmoins, je pense que si l'œuvre m'avait moins intéressé, il aurait pu être rédhibitoire. Conclusion : Un titre qui figurera sans réserve dans mon top 10 de l'année 2023 tant il m'aura tenu en haleine. Un titre aux multiples niveaux de lecture, avec une atmosphère où la tension est plus que palpable et les sujets de réflexion nombreux. Néanmoins, si je devais émettre une réserve, je partage l'avis que j'ai pu lire à droite et à gauche sur la toile : la dernière planche me laisse autant perplexe que sur ma faim. Affaire à suivre. Maéva. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Review Demat' NEXTORY : Black Widow Tome 1

    . Résumé : L'existence de l'ancienne espionne au lourd passé et membre des Avengers, Natasha Romanoff, semble avoir basculé. L'époque de sa fuite en avant, ponctuée de courses-poursuites et de décharges d'adrénaline, est visiblement révolue. Désormais, Natasha entretient une relation stable, elle a une famille et ne manque de rien. Mais la perfection cacherait-elle une réalité moins idyllique ? Critique : Black-Widow ne m'a jamais beaucoup intéressé que ce soit dans les comics ou dans les films du MCU, même si au final j’ai aimé le film qui lui est consacré. C'est quand j’ai souhaité tester Nextory pour la première fois que je me suis laissé tenter, motivé par les différents retours assez positifs que j’ai plus lire par-ci, par-là. D’emblée le récit interpelle tant la situation dans laquelle se trouve Natasha change de ce qu'elle peut connaître habituellement et rapidement on se rend compte que cela intrigue aussi certains héros dont elle était la plus proche. Était ? Oui puisqu’elle a disparu plusieurs mois sans jamais donner de signes de vie, du moins jusqu'à ce que Hawkeye l'aperçoive dans un reportage à la télé. Que lui est-elle arrivée ? Ça, vous le découvrirez par vous même. En tout cas, ce premier tome a su totalement me séduire par son originalité, sa bonne dose de suspense et surtout ses nombreuses scènes d’action extrêmement réussies. Les chapitres s'enchaînent avec l’envie d’en savoir plus aussi rapidement que possible. Aidé par le fait de le lire au format numérique sur Nextory, je l’ai enchainé à une vitesse folle. En tout cas, même si j’aime beaucoup la série Daredevil de Chip Zdarsky, il y a bien longtemps que je n’avais pas été aussi enthousiasmé par une série Marvel, je crois d’ailleurs que ça doit remonter à l’époque Marvel Now. C’est vraiment dommage que cette série ait été annulée après l’équivalent de trois tomes. Elle aurait mérité tellement mieux ! Heureusement kelly Thompson a tout de même eu le temps de proposer une conclusion. La partie graphique m’a permis de découvrir une nouvelle artiste répondant au nom d’Elena Casagrande dont j’aime beaucoup le trait et qui a la particularité d’avoir travaillé aussi sur le jeu de société Age of comics. Conclusion : Cette série Black Widow est une véritable réussite et fait très probablement partie des meilleures séries récentes proposées par Marvel. Si vous voulez la lire, elle est d'ailleurs entièrement disponible sur Nextory ! Thomas. Lisez toute une sélection de comics (mais aussi franco-belge, manga, romans, livres audio, magazines ...) en illimité grâce à l'application de Nextory. Pour bénéficier de de 45 jour d'essai à Nextory, suivez ce lien.

  • L'HISTOIRE DE L'UNIVERS MARVEL

    Résumé : Nous sommes à la fin des temps, toute vie a disparu. Seuls survivants, Franklin Richards et Galactus se remémorent l'histoire de l'univers Marvel. Découvrez un récit inédit qui reprend tous les événements importants et toutes les sagas cultes. Une belle leçon d'histoire et une vision inédite de l'univers le plus emblématique de l'industrie des comics. Panini Comics propose tout au long de l'année plusieurs albums célébrant les 80 ans de la Maison des Idées. History of the Marvel Universe est l'équivalent de la Bible pour l'univers Marvel ! Cet album, qui sera le livre de chevet des fans, permettra aux néophytes de s'approprier la richissime histoire du plus célèbre éditeur de comics. Critique : Je ne surprendrais personne en disant que se lancer dans l’univers Marvel est une tâche particulièrement difficile. Il faut dire que 80 ans de récits super héroïques, ce n’est pas rien. Il existe différentes manières de se lancer, notamment en prenant une personnage du MCU que l’on apprécie et chercher ses récits en comics quand il y en a (c’est parfois compliqué quand un personnage est assez secondaire). Il est aussi possible de commencer avec les intégrales par année mais il faut aimer les récits des années 60/70 ou bien avec l’Epic collection dédiée à un personnage mais il faut être près à tout lire sur un personnage, le meilleur comme le pire. Marvel a peut être apporté une solution à ce problème, du moins c’est ce que j’ai pensé en voyant arriver “L’histoire de l’univers Marvel” et naturellement j’ai souhaité découvrir par moi même si ce titre constituait une bonne porte d’entrée. L’histoire de l’univers Marvel se présente comme une encyclopédie racontée reprenant les événements principaux de l’univers Marvel. Tout au long du tome vous verrez huit décennies super héroïques racontées par Galactus à Franklin Richards pour une raison particulière que je ne vous dévoilerais pas (c’est littéralement le seul point de récit qu’il soit possible de spoiler). Ne vous attendez pas à des dialogues fournis, il y en a quelques uns mais il servent surtout de transition entre les différents chapitres, le reste du temps vous aurez droit à un monologue de la part du dévoreur de mondes (Galactus) qui vous expliquera donc la naissance des différents personnages et les origines des plus grands événements Marvel. Cette construction rend le tout assez lourd à lire, il faut dire qu’il y a un paquet d’informations à assimiler surtout pour les périodes que l’on connaît moins. J’ai pour ma part trouvé la première moitié assez lourde puisque c’est la partie de l’histoire Marvel que je connais le moins, la seconde moitié en revanche m’a paru beaucoup plus facile à dévorer puisque ce n’était qu’une révision pour moi. Du coup pour un lecteur novice (que ce soit pour les comics ou d’autres types de lectures), je pense que l’intégralité risque de paraître un peu lourde. C'est pourquoi j’aurais tendance à conseiller cette lecture en parallèle de la découverte de récits classiques en lisant un chapitre de temps en temps. De cette manière le tome pourra venir expliquer certains points et combler certains trous. Maintenant si vous êtes un lecteur chevronné (de romans ou bien un lecteur de comics de longue date) alors la lecture de cette encyclopédie ne devrait être qu’une formalité. Et si vous trouvez que Galactus ne va pas assez dans les détails, rassurez-vous, une partie encyclopédie plus classique se trouve à la fin du tome (comptez quasiment l’équivalent du récit en termes de pagination) pour pouvoir aller un peu plus loin. Côté dessin, Javier Rodriguez a réalisé un travail fantastique en mettant en scène plusieurs personnages ou événements par page de façon très claire et dynamique. Le style proposé est à la fois un peu rétro par le trait mais aussi moderne par la colorisation. De ce fait, l’artiste parvient à gommer les différences graphiques entre les récits des années 60 et ceux d'aujourd'hui, rendant les plus anciens événements plus accessibles. Surtout pour votre serviteur qui a bien du mal à lire les récits datant d’avant les années 2000 à cause du style graphique. Conclusion : L’histoire de l’univers Marvel est un excellent résumé de 80 ans de récits Marvel mais pas forcément le meilleur point d'entrée qui soit. C’est surtout un excellent moyen de se mettre à jour en parallèle de la lecture de récits classiques. Thomas. Vous pouvez commander les comics Indépendants chez notre partenaire et bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois grâce au lien ci-dessous.

  • Public Domain Tome 1

    Résumé : Syd Dallas est un auteur de comics légendaire, responsable du plus grand héros de la culture pop : THE DOMAIN ! Mais ses fils Miles et David ont une relation compliquée aussi bien avec le créateur qu'avec sa création. Pourront-ils convaincre leur père de se battre pour l'héritage de leur famille, dans un système qui veut s'accaparer leur création et ne leur laisser que les miettes ? Critique : Nouvelle création entièrement produite par Chip Zdarsky, Public Domain débarque en France avec un premier tome plutôt efficace qui plonge efficacement le lecteur dans son sujet. Avec une exposition efficace sans être trop grossière, Zdarsky livre en effet une analyse des dessous de l’industrie du comicbook – abordant, entre autres, la question du droit de création des personnages à l’heure des adaptations cinématographiques à gros budgets. Loin d’être technique ou à minima peu intéressant, le récit traite ces sujets avec une certaine légèreté : sous le prisme d’une famille aux personnalités bien définies, le scénariste offre une vision honnête du monde qui l'entoure au quotidien sur fond d'héritage. Dans cette œuvre, Chip Zdarsky ne vise pas à offrir une vision critique approfondie de l'industrie des comics - si tant est que cela soit réellement possible, puisque le scénariste travaille actuellement pour les deux grosses maisons d’édition que sont Marvel et DC Comics. Sans prétention ni fausse promesse (annonçant clairement la couleur dès la préface), l’auteur livre un divertissement efficace et cohérent s’appuyant sur ce qui a probablement été déjà fait et dit ailleurs, sans oser de critique explicite ou risquée… mais cette approche - ne présentant pas beaucoup d'intérêt pour les lecteurs qui ont déjà une certaine expérience dans l'industrie - révèle la véritable motivation de Zdarsky : celle de raconter une histoire familiale, approche dans laquelle il prouve tout son talent d’écriture. Son travail est plein d'énergie et de créativité, constituant un comics se lit facilement, un moment de divertissement agréable. En somme, bien que l'auteur n'aille pas très loin dans sa critique et qu’il tende parfois vers la (vulgaire) facilité, son recueil reste un travail réussi et distrayant porté par des personnages haut en couleur, humains voire touchants. Le talent de dessinateur de Chip Zdarsky est indéniable : ses dessins sont clairs et ses personnages facilement reconnaissables, avec des expressions faciales pleines d'émotion. Son trait est agréable à l'œil et facile à suivre. Dans l'ensemble, le travail de Zdarsky en tant que dessinateur est remarquable et de grande qualité. Conclusion : Bien qu'elle ne soit pas révolutionnaire, ce premier tome de Public Domain est une lecture très plaisante, idéale pour passer un moment de détente. Elle témoigne du talent de Zdarsky en tant que scénariste et dessinateur, et montre qu'il est capable de raconter une histoire touchante et divertissante sans se prendre au sérieux. Valentin Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Blue in Green

    Résumé : Jeune prodige du saxophone, Erik Dieter n’a jamais percé et enseigne la musique, loin de sa famille et de ses ambitions passées. De retour dans la maison de son enfance suite à la mort tragique de sa mère, il tombe sur une vieille photographie d’un musicien de jazz dans d’étranges circonstances, et sa vie bascule. Désormais, Erik n’a plus qu’une idée en tête : découvrir l’identité de ce mystérieux saxophoniste. Mais cette quête réveille en lui les démons de son ambition… De clubs de jazz en révélations sur le passé de sa mère, Erik sombre peu à peu dans la folie, obsédé par la poursuite du génie créatif et de la reconnaissance… jusqu’à y laisser son âme ? Critique : De la douleur nait la beauté. Les artistes comme Erik Dieter ont suivi les pas de Lucifer pour tomber en Enfer : un enfer construit sur leur propre mal-être. Mais en utilisant le feu de leurs âmes il leur est possible de se projeter à nouveau parmi les anges, de s'y trouver suspendus le temps d'une musique avant que la pression exercée par leur propre génie ne les expulse de ce paradis temporaire, avant d'être inextricablement rappelés aux flammes et de s'y voir consumés...peut-être pour de bon cette fois. « Blue in Green » est des ces histoires qui commencent par un enterrement, celui d'Alana Roux. Pour Erik il s'agit de sa mère, qu'il semble ne jamais avoir connue, n'avoir jamais vraiment considéré comme une "maman". Dans son foyer d'enfance il retrouve des fantômes de son passé : d'anciens camarades affichant leurs propres réussites, un hypothétique grand amour ayant récemment accueilli l'étreinte du célibat, ainsi que les restes de sa famille proche et pourtant si éloignée dont certains membres sont tout juste suggérés, comme une preuve de son manque d'implication. Absent de sa propre vie, il erre sans trouver sa place dans ce foyer qu'il connait pourtant par cœur. C'est là que, point d'orgue de cette seule mauvaise journée qui aura conditionné le basculement à venir d'Erik, lui vient l'Apparition : un homme au teint blême, sorte de muse tordue, déclenche quelque chose en lui en mettant en avant un élément obscur du passé d'Alana. S'en suivra la lente descente d'Erik dans les tréfonds de son âme, ses souvenirs, et ses regrets grandissant. On l'accompagnera comme un passager intime à qui il partagerait absolument tout, le texte s'écoulant fluidement au fil des pages telle une mélodie à la rythmique parfaitement orchestrée. L'histoire nous embarque alors dans l'enquête d'Erik sur les traces du passé perdu de sa mère ; mais plus qu'une histoire de deuil maternel c'est aussi un deuil de l'autre lui-même qui nous est présenté, celui qu'il n'a jamais pu devenir à cause des choix de son ancêtre et des siens, un musicien vraiment accompli : un génie du jazz. Mais ce deuil il n'arrive pas à l'accepter, et pour ne rien arranger son aventure le remettra face à des opportunités manquées lui permettant de, peut-être, tout changer ; car après tout il n'est pas forcément trop tard. Lui qui a jusque là choisi la facilité d'une vie qu'il considère médiocre et banale se retrouvera alors tiraillé vers d'autres voies : la reconstruction d'un cocon familiale par le don de soi, cette ouverture aux autres qui lui semble si difficile…ou bien faire vivre cette étincelle de génie née du choc de la mort de sa mère, par l'abandon de soi à son art ? Le récit se veut surprenant dans sa construction et jusque dans sa conclusion qui a la capacité de hanter le lecteur qui aura pu s'investir pleinement dans le parcours d'Erik. Si cela ne nous encourage pas à nous attacher vraiment à cet homme négatif et profondément dépressif, le suivre si intimement, nous permet de comprendre son état émotionnel, sa manière d'observer le monde et son entourage, et les blocages qui l'empêchent de s'investir dans les relations humaines. Du côté des dessins, Anand RK (complété par la très belle palette des couleurs de John Pearson) semble avoir absorbé le script de Ram V pour imaginer des visuels et les projeter tels quels, depuis son esprit sur les pages, dans des compositions qui se mélangent en une parfaite harmonie avec le texte. Son style abstrait nous dépeint un univers très perceptible mais jamais tout à fait palpable, comme s'il passait son temps à nous glisser des doigts. Il s'appuie sur une direction globale et des découpages qui rappelle des codes visuels des années 60'-70', comme les grosses lignes jamais droites et couleurs pop pour les débuts de chapitres, ou ces compositions en vignettes successives qui donnent l'impression d'un clip où les images apparaitraient au rythme des accords pour rester suspendues. Les références les plus parlantes auxquelles j'ai pu penser sont le générique original de « La Panthère Rose » ou encore celui de « Arrête-moi si tu peux » dont l'histoire se déroule à cette même période. Les planches ne sont jamais ordonné de la même manière, présentant des organisations parfois assez régulières qu'il vient sans cesse briser et réagencer comme les feuilles qu'on voit plusieurs fois éparpillées dans un désordre étonnement bien organisé, comme une bonne partition de jazz qui réinvente sans cesse sa propre musique. Il est difficile de mettre des mots sur la performance tant il s'agit d'une expérience visuelle destinée à être ressentie par le lecteur. En outre il insère quelques moments horrifiques, faisant intervenir cette pâle entité – la représentation du génie tourmenté ou bien encore avatar de la Musique elle-même – rappelant fortement le Joker de Dave McKean (illustrateur qu'on croira aussi retrouver dans certaines pages faisant penser à des collages). Une entité dont les représentations les plus horribles se font lovecraftiennes, avec ces tentacules de pieuvres pouvant à la fois presque évoquer un amas de tripes, comme celles que l'artiste se tue à sortir pour offrir ses créations les plus viscérales à son public. Et si j'ai beaucoup aimé cette partie artistique, j'ai eu comme souvent un peu de mal avec les passages les plus visuellement horrifiques et touchant au body horror, qui m'ont paru presque gratuit tant la simple suggestion aurait semblé tout autant efficace. Enfin je reviendrai sur un point fortement loué par l'éditeur : l'adaptation du texte en français. On s'offusque facilement – et à raison – d'une mauvaise traduction, d'un texte mal adapté ou plein d'erreurs. Une bonne traduction c'est celle qui ne se voit pas, qui se laissera apprécier dans l'ingratitude la plus totale. Mais il arrive de temps en temps qu'un texte traduit soit si fort qu'il nous marque par sa lecture en nous faisant prendre conscience de sa propre qualité : c'est le cas de la présente traduction par Maxime le Dain, géniale dans ses choix de mots et ses tournures précises qui déroulent devant nous un texte qui, tout en étant profond et poétique, reste accessible. Comme précisé, je savais ce point mis en avant par son éditeur mais ça ne change rien au fait que plusieurs fois je me sois arrêté dans ma lecture, impressionné. Conclusion : J'avais beaucoup repoussé ma lecture de « Blue in Green » par crainte d'un comics trop dense et trop centré sur le jazz, un genre musical que je ne connais que trop peu. Finalement, la densité se ressent surtout dans le parcours psychologique de son personnage principal, amer et bourré de regrets, dont on suit les pensées . Le jazz – qu'on peut voir considéré comme la Musique dans son état le plus pur – n'est alors qu'un outil narratif pour représenter tout ces artistes tourmentés qui n'arrivent réellement à exister qu'au travers de leur Art et se détruisent en dehors, frappés par une malédiction qui accompagne beaucoup de légendes, comme le fameux "Club des 27" par exemple. Peut-être pas une œuvre pour tous, d'autant que sa partie graphique pourra diviser, mais un comics qui mérite réellement l'effort de s'y investir. Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. 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  • Frontier

    Résumé : Quand la Terre suffoque de par l'exploitation de ses dernières ressources, l'humanité se tourne vers un nouveau territoire, l'espace, au-delà des planètes du système solaire : « La Frontière ». Dans cette nouvelle ruée vers l'or, trois destinées s'entremêlent : Ji-soo, scientifique passionnée par l'inconnu ; Camina, mercenaire fougueuse et enjouée ; et Alex, un mineur qui n'a jamais connu la Terre. Ce récit d'aventure narre le parcours tumultueux de ce trio, mais aussi de leur quotidien, celui de vivre dans un nouveau monde. Il pose la question d'une nouvelle humanité complètement déconnectée de son berceau, la Terre, pour se tourner uniquement vers les étoiles. Critique : Comment s'accomplir et trouver une forme de liberté dans un système conçu pour nous écraser ? À partir de la trajectoire elliptique de ses trois personnages orbitant autour de cette question afin de revenir un peu à leur point de départ mais transformés, Guillaume Singelin nous présente ses pistes de réflexion et il conviendra aux lecteurs de les utiliser ou non pour trouver ses propres réponses. Tout d'abord il faut réaliser le réel de sa condition, puis avoir le déclic conduisant à la volonté forte de s'en extirper et finalement – peut-être le point le plus important – disposer d'une bonne dose de chance dans les rencontres qui jalonne son chemin...et si la chance se fait mauvaise, avoir la résilience nécessaire pour la tourner en positif. La découverte de cette bande dessinée a été pour moi un premier contact avec une œuvre de l'auteur. « Frontier » nous évoque un univers très dense. Sans pour autant préciser à quel point, l'état des technologies et du système solaire nous fait comprendre que nous sommes dans un lointain futur. Mais si l'on ne compte pas le nombre de révolutions autour de notre étoile nous ayant mené au début de l'histoire, il est clair qu'aucune révolution n'a su changer de manière pérenne la manière profonde de fonctionner de la société. Les frontières bougent, mais ayant conquis l'espace infini l'avarice d'une poignée d'hommes cherchant à tout découper et tout privatiser se fait toujours plus gourmande, ne rencontrant plus vraiment de limite physique et dans un cynisme total terraformant des planètes juste pour mieux les saccager ; mais elle reste opposée à la force de compassion d'une Humanité pourtant toujours plus étouffée, et même pour beaucoup enfermée dès la naissance dans des complexes spatiaux liés à une entreprise, mais composée d'individus qui compteront toujours sur l'espoir pour s'en sortir. Dans cet univers nous suivons un trio composé de : Camina : bras armé au service du plus offrant au sein des guerres de corporations et qui décidera de se couper de tout ça ; devenue alors ex-mercenaire cherchant si ce n'est la rédemption au moins une manière de faire un peu de bien autour d'elle, et dont le chemin est pavé de réflexions sur le karma. Ji-Soo : la scientifique pleine de rêves broyés, transformée en une lucide mais un brin trop piquante épine dans le fondement du système ; pas foncièrement une partie du problème mais dont le cynisme n'est certainement pas la solution. Et Alex : le relativiste gentil rouage dans la grosse machine, pas vraiment satisfait de sa situation mais ne connaissant qu'elle et qui essaie de la vivre au mieux sans trop se poser de questions ; une cocotte-minute sifflant silencieusement dans le vide spatial et qui ne se sait même pas être au bord de l'explosion. Ces trois grains de sables d'êtres humains vont cependant être suffisant pour enrayer ponctuellement la folle machine capitaliste. Nous vivrons avec eux leurs aventures pour s'en extraire aussi bien physiquement que psychologiquement, se défaire de l'emprise de ses codes. Mais tout n'est pas si simple, car est-ce seulement possible de se libérer totalement d'une vie de chaînes ? Le récit se veut positif quand il parle des accomplissements de ses personnages cherchant à faire la paix avec leurs origines, optimiste dans le fait qu'il est toujours possible de trouver d'autres voies plus saines, plus sereines, mais beaucoup moins dans ce qu'il sous-entend que chaque avancée dans la bonne direction ne touchera pas tout le monde et ne durera que le temps d'attirer sur soi les projecteurs du capitalisme, avant de devoir immanquablement recommencer ce cycle d'enfermement/libération. L'introduction le résume d'ailleurs assez bien en nous présentant Ji-Soo qui a passé des années à mener à bien le projet de sa vie pour se le voir subtiliser et dévoyé au dernier moment, juste avant que son rêve de prenne enfin vie. Un projet qu'elle devra quitter mais qui ne la quittera jamais vraiment et qui, tel un symbole, encapsule toute l'importance du combat quotidien fait de petites victoires sporadiques. On peut en définitive y voir une course-poursuite où le but serait de produire un maximum de Bien avant que les corporations soient attirées et tentent de produire un maximum de biens. Un message doux-amer qui constate un inéluctable gâchis permanent à échelle globale pour aller chercher l'espoir dans l'infiniment petit. Ce gâchis représenté par les destructions environnementales et les piètres conditions de travailleurs à la limite de l'esclavagisme (la majorité du peuple étant trop endetté pour espérer légalement tirer sa situation vers le haut) ne nous est cependant pas montré si frontalement que ça, ni trop explicité à coup d'exposition qui paraitrait évidente. Comme je le soulevais plus haut, le monde a beau avoir avancé dans le temps il reste très proche du nôtre. Ainsi le lecteur arrivera sans mal à se projeter dans les problématiques de cet univers et superposer de nombreuses images de catastrophes qu'il aura forcément en tête. Les passages planétaires se révèlent donc pour beaucoup l'occasion de voir une nature préservée ou restant belle malgré les ravages de fond, comme pour donner un objectif à ces personnages qui la traverse, leur montrer qu'il reste encore des oasis et leur donner la motivation de redoubler d'effort dans la lutte contre ceux qui viennent la détruire petit bout par petit bout. Même si en définitive cette leçon peut-être cruelle et la nature impardonnable même pour ceux avec les meilleures intention, preuve que certains ne pourront jamais totalement s'éloigner de leurs racines. Mais comme dans un bon blockbuster « Frontier » est aussi capable de proposer de l'action virevoltante, nous faisant expérimenter un vrai sentiment d'urgence pour ces personnages. Il y a des scènes visuellement très efficaces utilisant à merveille la Gravité Zéro dans ses plans et les déplacements des personnages (l'attaque initiale par les Sparrow par exemple) ou au contraire l'impact de l'attraction sans pitié d'une planète. Je pense aussi à une scène de sauvetage aux ⅔ du livre où l'on jurerait pouvoir entendre les différents pilotes se parler aux intercoms comme des pilotes dans un Star Wars, et l'on imagine leurs signaux d'alerte dans une folie cacophonique. Une très bonne scène, appuyée en plus par des ajouts de détails techniques qui font sens à propos de la manière de procéder, mais ceci-dit peut-être un peu longuette si je devais apporter une contrepoint (le seul moment où j'ai légèrement glissé hors de l'œuvre). Le récit oscille entre pages où les échangent se font nombreux (souvent impactant ou croustillant) et économie de texte ; et les meilleures moments proviennent de dialogues très courts mais incisifs, ou de ces planches qui se font silencieuses ou presque pour nous laisser admirer les compositions et l'immensité des décors aux couleurs vibrantes. Car s'il est un excellent auteur, Guillaume Singelin est un artiste époustouflant. L'essentialité qui se dégage de son coup de crayon vient rencontrer sa grande générosité pour les détails. Il sait nous en donner beaucoup et rendre ses environnements intérieurs denses et vivants, fouillis mais aussi très clairs pour nous projeter sans effort dans son riche univers. Ses personnages sont petits et trapus, ronds et d'aspect simple : toute la force est alors d'y faire passer le spectre complet des émotions. Les visages se limitent souvent à quelques traits sans fioritures mais idéalement placés et avec des lignes tellement précises qu'on peut distinguer toutes sortes de subtilités dans chacune des expressions. En outre il insère toujours un ou deux détails permettant une identification immédiate, et travaille des postures soignées toutes plus naturelles les unes que les autres, toujours dans l'économie de tracés permettant d'ajouter encore des tonnes de détails aux costumes et accessoires tout en évitant d'alourdir les dessins. Les décors sont à l'inverse proportionnés de manière tout à fait réaliste et s'avèrent grandioses, les paysages planétaires, leurs étendues et leur magnificence nous coupant régulièrement le souffle au milieu d'une aventure haletante. À un niveau plus élevé encore ce sont beaucoup les couleurs qui nous invitent à contempler le vide stellaire, une toile de fond mouchetée d'une myriade de points venant nous rappeler à quel point notre Soleil n'est qu'une étoile parmi tant d'autres. Et le génie vient nous caresser la rétine quand le tout se mêle en une parfaite harmonie via des jeux d'échelles remettant ces petits êtres rabougris à leur place ou les laissant faire corps avec leur espace. Il arrive ainsi à toujours nous faire comprendre en un coup d'œil l'ambiance d'un lieu et l'état d'esprit de chacun de ses occupants, nous invitant parfois même à profiter d'une petite pause avec eux. À cela s'ajoutent des séquences d'action toujours très lisibles où l'espace est maîtrisé, des plans plus larges dans la colossale station Rock Breaker où la perspective et la minutie des détails nous permettent d'observer longuement différentes zones comme celles d'une immense fourmilière venant appuyer le propos initial, ou bien encore des petites pépites comme cette coupe du Dolphin (le vaisseau de Camina). Quant à cette question qui ouvrait mon texte, je ne suis pas sur de pouvoir y répondre moi-même, ou plutôt il me manque encore le courage de vraiment chercher les réponses qui s'adaptent à mon cas, bercé dans le petit confort de mon caisson de Rock Breaker. Mais comme quelques autres avant lui ce livre alimente mes réflexions, et si ce n'est pas tout de suite que j'aurai le déclic, peut-être plus tard, et si ce n'est pas moi, peut-être un autre lecteur ? Ou peut-être suis-je juste condamné à être tel Alex avant sa rencontre avec Goku, à me dire que je fais ce que je peux. Et c'est déjà pas mal, nan ? Conclusion : Il serait bien difficile de vouloir résumer toute la richesse de cette œuvre en quelques lignes tant son auteur a été généreux aussi bien dans l'exploration des thématiques de son histoire que dans son dessin. Le tout est encore une fois proposé dans un objet à la fabrication splendide et au prix défiant toute concurrence. Avec « Frontier » Guillaume Singelin me confirme à nouveau tout le bien que je pense de l'esprit du Label 619 et de ses talents. Une œuvre qui laissera probablement peu de personnes indifférentes et que vous refermerez un peu changé. Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • King of spies

    . Résumé : Le plus grand agent secret du monde n'a plus que six mois à vivre. Va-t-il accepter de mourir tranquillement dans un lit d'hôpital, ou préfèrera-t-il se racheter de toute une vie de mauvaises décisions ? Après quarante ans à protéger un système inique, celui qui n'a plus rien à perdre change de camp. Une nouvelle série imaginée par Mark Millar, c'est toujours un événement ! Millar fait cette fois équipe avec Matteo Scalera (Deadpool, Batman) pour une approche bien particulière du mythe 007. Comme d'habitude, un hit en puissance ! Critique : Bien que Mark Millar soit un des noms les plus connus du monde des comics, il faut avouer que ces récents travaux et notamment ceux faits depuis le rachat de Millardworld par Netflix, ne sont pas fameux. Magic order est souvent citée comme étant une de ses meilleures œuvres récentes mais le reste est bien en dessous. Un constat que j’ai pu moi même faire via mes propres lectures et qui aujourd’hui me pousse à me méfier et à passer mon chemin lorsque je vois son nom quelque part. Son problème ne vient pas d’un manque de créativité, non loin de là, car il faut bien avouer qu’il n’en manque pas même si on retrouve un peu toujours les mêmes ingrédients dans ses œuvres (violence, action, provocation…). Non, le problème c’est surtout qu’il est devenu une usine à pitchs pour films et séries Netflix. Les concepts et idées sont intéressants mais le lecteur se retrouve presque toujours avec une impression de trop peu ou de fin bâclée. Du coup difficile de se motivée à la publication d’un nouveau titre. Pour King of spies j’ai d’abord attendu d’avoir des retours d’autres lecteurs histoire de ne pas aller une fois de plus droit dans le mur de la déception, ce grand mal que tout lecteur espère éviter. De part son pitch, ce titre m’a tout de suite titillé, il faut dire que j’aime particulièrement ce qui touche à l’espionnage que ce soit façon James Bond ou Jack Ryan. Forcément, quand les retours positifs ont commencé à émerger, le titre a bondit dans ma wish list. Bon du coup, qu’est-ce que j’en ai pensé ? Et bien je dois dire que j’ai passé un bon moment. Voir un agent secret au bout du rouleau se rebeller et dézinguer toutes les ordures de ce monde avant de partir définitivement est assez cool. Le genre de scénario que j’aime regarder tranquillement sur le petit écran une soirée de week-end. Et justement ce titre est en fait un bon film d’action à regarder à la télé qu’on serait déçu d’avoir vu au cinéma. Il faut aimer les récits d’action qualitatifs mais sans grande prétention pour apprécier King of spies et justement c’est le genre de récits que j’apprécie de temps en temps pour me détendre. Tout se passe à grande vitesse, les scènes d’action s'enchaînent avec toujours plus d'intensité pour que tout s’arrête d’un coup, comme d’habitude à cela près que cette fois-ci c’est mieux ficelé, je n’ai pas eu cette impression de trop peu habituelle. En fait King of spies fait bien le job mais pas forcément plus. Si vous attendez un chef d’oeuvre, vous serez déçu mais si vous attendez simplement un bon divertissement plein d’action, alors là vous sortirez probablement satisfait de votre lecture. Côté dessin, je ne suis pas forcément un grand fan du trait de Matteo Scalera mais j’ai quand même apprécié son travail très dynamique et détaillé mais parfois un peu brouillon quand il y a trop d’action ou d’éléments à montrer. Conclusion : King of spies est un très bon divertissement qui fait le travail tant qu’on en attend pas trop. Toujours est-il que Mark Millar semble avoir fait l’effort de mieux ficeler son récit et ne pas le conclure de façon trop abrupte. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Something is killing the children tome 1 à 5

    . Résumé : Afin de ne pas vous divulgâcher cette merveilleuse série, je ne vous proposerais ici que le résumé du premier volume de la série prévue en un minimum de 7 tomes accompagné d'un avis intermédiaire sur le série au tome 5. Résumé Tome 1 : Lorsque les enfants de la petite ville d'Archer's Peak disparaissent les uns après les autres - certains sans laisser la moindre trace, d'autres dans des circonstances extrêmement violentes - la peur, la colère et la suspicion envahissent l'entourage des victimes et laissent la police locale dans le plus grand désarroi. Aussi, quand le jeune James, seul témoin oculaire du massacre de ses trois camarades, sort de son mutisme pour parler de créatures terrifiantes vivant dans la pénombre, le coupable semble tout trouvé. Son seul espoir viendra d'une étrange inconnue, Erica Slaughter, tueuse de monstres capable de voir l'impensable, ce que l'inconscient des adultes ont depuis longtemps préférer occulter. Avis série au tome 5 : J’avais déjà pu découvrir le travail de James Tynion IV sur Celui que tu aimes dans les ténèbres et Department of truth et avait beaucoup aimé sa patte. C’est donc sans appréhension que j’ai commencé cette série dont j’entendais des avis dithyrambiques. Je dois bien admettre que James Tynion IV est un excellent auteur de thriller horrifique, peut être même définitivement mon préféré. Dans Something is kiling the children, tous les éléments sont réunis pour passer un super moment : une héroïne au caractère bien trempée, à la fois forte et indépendante mais au très grand cœur, une ambiance immersive à souhait et surtout un récit qui se met rapidement en place ! Les tomes se lisent rapidement sans que l’intrigue ne soit bâclée, ce qui est fort appréciable. Si le tome 1 pose le décor, l’intrigue s'épaissit de tomes en tomes, alternant entre la chasse aux monstres d’Erika, et la menace tapis dans l’ombre que représente l’organisation dont elle est membre. Une organisation plus qu’intriguante et qui pourrait bien totalement se désolidariser de son émissaire. La traqueuse devient alors à proie. Quand une série dépasse les 3 tomes, il est courant que l’intrigue s’essoufle. Je n’ai pas trouvé que cela soit le cas ici. Si l’intrigue principale effectuement se résout au fil de l’eau, on se rend compte que finalement elle ne servait que d’introduction au sujet principal, qui est le débat intérieur qu’Erika mène pour déterminer où doit aller sa loyauté. Un choix qui, quel qu’il soit, aura de lourdes conséquences pour son avenir, voire sa vie. Côté dessin et colorisation, le duo formé par Werther Dell’edera et Miguel Muerto fonctionnent à merveille ! Une ambiance inquiétante qui tient tant du coup de crayon venant mettre l’accent sur les ombres que sur les colorisations qui aux moments clé, viennent accentuer les ténèbres par des couleurs puissantes et contrastées. Conclusion : Une histoire prenante, des personnages énigmatiques, de l'action et de multiples possibilités de développement, Something is killing the children est une réussite. Maéva. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Clear

    . Résumé : Il est devenu possible d'adapter la réalité à nos propres préférences (modes steampunk, porno, médieval, etc.), tandis que le monde reste statique. Merveilleux, non ? Pas vraiment... SAM DUNE, un ancien flic devenu détective privé, enquête sur un suicide. Dune vit en mode CLEAR, sans aucun filtre. Il voit le monde tel qu'il est vraiment. La victime est son ex-femme, et elle n'avait rien de suicidaire... Critique : Je viens de finir ma lecture de Clear, et franchement le titre aurait pu finir facilement en coup de cœur mais il y a un mais. Avec le temps j’ai été amené à lire quelques titres signés Scott Snyder et pour l’instant je dois bien avouer que ça se finit rarement sur une très bonne note (je garde espoir sur Nocterra) à terme. Je lui reproche bien souvent de partir beaucoup trop loin dans ses idées (pourtant bonnes de prime abord) et de finir avec quelque chose de complètement brouillon ou confusant. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec Clear que j’ai débuté sur les chapeaux de roue avec le sentiment de tenir un coup de cœur potentiel entre les mains. Il faut dire que le concept de base, le rapport à l’actualité et le cynisme du récit sont extrêmement alléchants et la partie graphique vient encore enfoncer le clou. C’est simple, je me suis régalé pendant les trois quarts du tome et puis d’un coup j’ai eu le sentiment d’un coup accélérateur avec la multiplication de twists, ce qui a commencé à me perdre et gâcher la fin de ma lecture. C’est d’autant plus dommage que l’auteur avait quand même réussi à créer un univers mine de rien assez complexe au niveau de sa technologie et à rendre ses personnages hyper charismatique et attachant en assez peu de pages. Le comics au global n’est pas pour autant à jeter, loin de là, mais la dernière partie lui fait perdre de l’intérêt pour au final en faire un bon divertissement alors qu’en gardant le rythme et ses idées Scott Snyder aurait pu publier une vraie dinguerie. Heureusement pour le titre, Francis Manapul, lui, maintient la même qualité de travail de bout en bout et offre une véritable pépite graphique. C’est simple, si vous ne prenez pas Clear pour le récit, prenez le juste pour le dessin et vous passerez un excellent moment quand même. J’ai notamment été bluffé par une série de planches dans lesquelles plusieurs réalités se superposent donnant un résultat dingue. La colorisation n’est d’ailleurs pas en reste puisqu’elle réussi à garder un aspect sombre et “glauque” à cet univers malgré l’utilisation de couleurs assez vives. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas pris une telle claque à propos de l'aspect graphique d’un comic-book. Conclusion : Sans sa conclusion un peu étrange, Clear aurait pu devenir un de mes plus gros coups de coeur de l’année. Heureusement les trois premiers quarts du récit et la partie graphique viennent sauver le ressenti d’ensemble. oui Clear n’est pas parfait mais il vous fera passer un bon moment et sa partie graphique devrait vous marquer pour un moment. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Zojaqan

    . Résumé : Fantasy en terre perdue Shannon Kind est une mère meurtrie par la disparition d'un proche. Sans comprendre comment ni pourquoi, elle se réveille dans un endroit mystérieux. Là-bas, le danger est omniprésent et de curieux phénomènes temporels se produisent. Créatures belliqueuses et peuplades accueillantes vont devenir le lot quotidien de Shannon. Au point de faire d'elle un maillon essentiel de l'avenir de ce monde ? Les scénaristes Collin Kelly (Star Trek) et Jackson Lanzing (Joyride) donnent naissance à un univers où le danger est présent à chaque coin de case ! Bénéficiant du trait spectaculaire de Nathan C. Gooden (Barbaric), le titre est un divertissement aussi distrayant que captivant. Bienvenue en terre sauvage ! Critique : Les amis, voilà un récit intriguant à plus d’un titre ! Le résumé de Zojaqan fait la promesse de découvrir une fantasy réinventée et intrigante, une promesse souvent faite (trop?) Par moult titres qui, au final, ne la tiennent pas. Dubitatif, j’ai commencé ma lecture sans attendre quoi que ce soit mais j’ai dû me rendre à l'évidence assez vite que ce titre proposait une expérience assez particulière. Le lecteur est plongé dès le départ dans une confusion quasi totale. Que lui arrive-t-elle ? Où est-elle ? Est-ce réel ? Des questions auxquelles il est difficile de répondre (je dois avouer que je me les pose encore) mais que la beauté des lieux visités fait passer au second plan. Shannon se retrouve soudain dans un lieu hostile dans lequel elle trouve un certain réconfort et fait la rencontre d’une étrange race locale. Elle ne reste jamais bien longtemps sur place mais revient toujours au bout d’un certain temps et constate à chaque fois l’extraordinaire évolution que cette race a connu en son absence. Shannon est alors témoin de la naissance d’une civilisation à laquelle elle a essayé d’inculquer certaines valeurs qui ont malheureusement été détournées au fil du temps et se présente alors un immense dilemme : intervenir ou laisser faire. Découvrir Shannon dans cet environnement et face à ces dilemmes est très prenant. L’envie d’en découvrir toujours plus est forte à chaque fin de chapitre surtout que le récit gagne en intensité à chaque fois. En tout cas la fameuse promesse d’une Fantasy revisitée est tenue et avec la manière. Le fait que l’histoire soit entrecoupée de moments se passant dans le monde réel et que chaque retour dans ce monde étrange soit accompagné d'un bon dans le temps est hyper original et très intriguant. La conclusion arrive sans que rien ne nous y prépare et l’impact n’en est que plus fort. J’ai passé un excellent moment et pris un plaisir fou, c’est une vraie expérience à part dont je me souviendrai longtemps. La partie graphique n’est pas en reste puisque Nathan Gooden (dessinateur) et Vittorio Astone (coloriste) font un travail remarquable. Et si la colorisation vous laisse une impression de déjà vu, c'est normal puisque Vittorio Astone a également travaillé sur These Savage shores. Conclusion : Zojaqan fait la promesse de revisiter la Fantasy et la tient parfaitement. Lire ce récit est une véritable expérience à part qui saura vous embarquer et dont vous vous souviendrez longtemps. Je recommande fortement la lecture de ce titre ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • No one's rose

    . Résumé : Et si la nature était le seul espoir de l'humanité ? Plusieurs siècles après la chute de l'anthropocène... Les derniers vestiges de la civilisation humaine et de l'environnement naturel sont regroupés dans la Zone Verte, une immense ville située sous un dôme alimentée par une énergie renouvelable. A l'intérieur vit Tenn Gavrillo. Une brillante adolescente, bio-ingénieur, qui pourrait reconstruire la planète. Mais il y un problème : Hanté par le ressentiment, son frère Seren compte bien démanteler cette fragile utopie verte de l'intérieur. Critique : Généralement les récits basés sur des utopies malmenées font mouche sur moi (je me souviens d’ailleurs avec émotion de ma découverte du film I Robot qui mariait à merveille utopie et robotique, un autre thème qui me passionne) alors quand j’ai lu le résumé de No one’s rose j’ai tout de suite voulu le découvrir. Il y est donc question d’une civilisation née sur les cendres de la catastrophe écologique provoquée par les humains. Tout semble idéal à l’intérieur de cet immense dôme : un arbre immense fournit à lui seul assez d’oxygène pour 30000 personnes, combiné à des énergies totalement renouvelables et l’absence de déchets mais quand on y regarde de plus près quelque chose déconne. On se rend rapidement compte que tous les habitants de cette civilisation sur deux niveaux ne sont pas tous logés à la même enseigne. Il y a ceux qui vivent tout en haut et qui profitent amplement de tous les bien faits de cet immense arbre et de leurs différentes technologies de pointes et puis il y a ceux d’en bas dont beaucoup triment en recyclant les déchets de ceux d’en haut et ceux qui permettent à ceux d’en haut de vivre leur vie tranquillement. Un mouvement est d’ailleurs en train de préparer quelque chose, conscient que les choses doivent changer et que le pouvoir en place ne leur dit pas tout sur la vie hors du dôme. C’est dans ce contexte que l’on découvre Tenn et son frère Seren qui ont tous deux des avis totalement opposés quant à la situation dans le dome. Elle est une jeune bio-ingénieure vouée à un avenir plus que prometteur grâce à ses nombreuses recherches. Lui fait partie de ceux qui triment, les pieds dans les déchets et qui ne peut s’empêcher de tout vouloir révolutionner pour voir plus loin que le dome. Ce récit nous permets de découvrir les trajectoires de ces deux protagonistes extrêmement intéressants qui veulent tous deux, à leur manière, le même résultat : permettre à la population de mieux vivre. J’ai trouvé ce récit très intéressant. Une fois le contexte bien installé, la tension monte crescendo au fur et à mesure qu’on découvre les manipulations ou les mensonges des autorités en place. Il y a d’ailleurs plusieurs rebondissements bien sentis qui viennent un peu brouiller les cartes par moments. Du coup, une fois embarqué, c’est terminé on ne lâche pas jusqu’à la conclusion. Une conclusion qui selon moi est le plus gros défaut de ce récit. Il arrive trop brutalement. M’attendant à un chapitre supplémentaire, je n’ai pas compris de suite que j’en avais terminé du coup je suis vraiment resté sur ma faim. Je n’ai rien contre les fin ouvertes mais celle-ci est un poil brutale et j’aurais voulu en voir un peu plus avant de proposer une fin plus progressive. Une fois cela dit, le titre n’en est pas gâché pour autant. Son objectif est de montrer la réaction de certains des habitants face aux mensonges du pouvoir et à leur réelle espérance de vie et en ça c’est très réussi. La conclusion d’un récit n’est pas un exercice aisé, pour preuve, c’est bien souvent la chose qu’on reproche à un récit et c’est d’autant plus vrai sur des récits courts. Graphiquement le récit est d’excellente facture avec ses planches très détaillées et aux couleurs chatoyantes. On prend un vrai plaisir à regarder les différentes cases en détail. Conclusion : No one’s rose est un très bon titre de science fiction basé sur le climat et la survie de l’humanité. Le récit est très prenant et les planches sont très réussies. Son seul véritable défaut réside dans sa conclusion que j’ai trouvé un peu trop abrupte. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous (Lien affilié : voir rubrique "Soutenir le blog"). Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Les Tortues Ninja : Shredder in Hell

    Résumé : Rien n’arrête Oroku Saki, pas même la mort… Ainsi commence son voyage vers l’au-delà. Et cette nouvelle aventure est bien loin d’une Divine Comédie ! Que restera-t-il de l’âme de Shredder après avoir affronté les horreurs de l’Enfer ? S’enfonçant dans les ténèbres, l’ennemi juré des Tortues sera-t-il capable de repousser l’assaut de forces démoniaques ? Critique : Dire que je l'aurais attendu est un euphémisme ! Il est sorti en VO en 2019, et c'est l'un des comics qui m'intriguait le plus depuis que j'ai commencé à lire les Tortues Ninja ; mais il fallait de la patience car cette histoire sur Shredder est fortement liée à la fin du run de Tom Waltz, à savoir le T19 sorti le même jour en France. Autant être clair tout de suite : si vous ne suivez pas la série régulière, ne vous attendez pas à pouvoir prendre cette histoire comme un récit indépendant car il vous manquerait des pièces pour profiter pleinement de cette aventure. En conséquence, mon avis va spoiler des événements précédents (pour une lecture complète et indépendante je ne peux que conseiller à nouveau The Last Ronin). Cependant, si vous lisez déjà la série principale, alors il s'agit là d'un immanquable tant par ses qualités intrinsèques que par sa place de liant au milieu du chaos final orchestré par Tom Waltz. D'ailleurs mon conseil est de le lire en parallèle du T19, et plus exactement entre les chapitres 4 et 5 de ce dernier. Shredder est donc mort deux fois. La première par seppuku dans « l'Histoire Secrète du Clan Foot », accompagné d'un sortilège de Kistune dans le but de renaître dans son propre corps au moment opportun. Et comme la micro-série sur le personnage nous l'a appris, il avait alors déjà fait un séjour en enfer où son destin – une première version tout de moins – lui avait été annoncée. Un destin fermement refusé par le principal intéressé. La deuxième c'était lors des événements de milieu de run de Tom Waltz (dans l'arc « Vengeance ») après un combat contre son son vieil ami/ennemi Hamato/Splinter, quand le rat a pris la tête de Saki et du Clan Foot. L'histoire de « Shredder in Hell » se place pendant cette seconde mort et nous montre, en parallèle de la quête de Shredder, une cérémonie préparée par Kitsune dans le but de faire revenir non pas Saki mais son père à elle, le Dragon, en utilisant le corps de celui qu'elle appelait son "Amour". L'histoire traite donc d'Oroku Saki, Shredder, le Guerrier Dragon promis à un grand destin pour lequel son existence même a été modelée. Mais il est avant tout un homme ambitieux souhaitant un destin prestigieux mais qui refuse celui qu'on lui a préparé : il veut façonner sa propre histoire, tout en restant lui-même. C'est cette dualité qui est principalement explorée, et la notion de réincarnation tient une place prépondérante au sein du combat qui tiraille Saki quand on voit la manière qu'ont l'ancienne incarnation du Guerrier Dragon et l'actuelle d'aborder la question de leur destinée. Une question complexifiée par le débat entre l'innée et l'acquis, entre ce que sont fondamentalement l'âme et le corps du Guerrier Dragon, et ce qui y est placé lors de chacune de ses vies ; et en particulier comment Kitsune choisi de l'instruire à son destin. Mais c'est aussi profondément une histoire d'Amour qui explore la réalité des sentiments entre l'humain Saki et la déesse renard Kitsune ; car au-delà de ses jeux de manipulation elle devra elle aussi se confronter à son Désir profond, à ce qu'elle recherche réellement. Un comics très complet donc, plutôt cryptique au début mais qui devient limpide à la fin malgré son cadre ésotérique prononcé. Il apporte même des explications bienvenues sur l'univers étendu des Tortues Ninja (et particulièrement sur le panthéon) et l'origine même du monde dans lequel les aventures que nous lisons se déroule. Une interprétation du concept de "réalité" pas forcément 100% original, mais très bien amenée. Si Mateus Santolouco est un artiste talentueux parmi tant d'autres artistes talentueux dans l'univers des Tortues Ninja, pour ce qui concerne le personnage de Shredder dans la série actuelle il aura vraiment été l'un des piliers, étant systématiquement attitré aux passages les plus importants (« La Chute de New-York », « L'Histoire Secrète du Clan Foot », « Vengeance » et « Shredder in Hell ») pour briller à chaque fois mais rarement comme dans le titre actuel. Le fait de placer l'action en Enfer, lieu(x) où le Temps et l'Espace ne fonctionnent pas comme nous y sommes habitués, permet à l'artiste de nombreuses folies sur les décors, les personnages (avec quelques sucreries de fan service bien dosées) et l'action. Tout au long des cinq numéros il opère une montée en puissance pour terminer en apothéose avec des visuels tout simplement grandioses, sur des concepts aux proportions dépassant allègrement même les aventures aux plus forts enjeux de nos Tortues préférées, montrant toute l'ampleur d'une menace qu'ira pourtant affronter un Saki remis à sa petite place d'homme. Un point sur lequel j'ai pourtant été moins convaincu est la colorisation : si elle n'est absolument pas désagréable et à l'avantage de trancher par rapport au monde "classique" de la série régulière, les couleurs m'ont semblé sur quelques passages un peu trop sombres, avec un rendu trop numérique. Rien qui empêche vraiment de profiter des dessins, mais connaissant le rendu en noir et blanc – et alors que je ne me considère pas puriste du N&B – je trouve pour une fois que la couleur amoindri l'impact. Elles sont toutefois très cohérente avec l'histoire, tirant largement vers des tons violacés ainsi qu'un peu de jaune/orange : très exactement ce qu'on s'attend à voir pour un titre mêlant "Shredder" et "Enfer". Conclusion : Le risque lorsque l'on a beaucoup d'attentes pour une telle sortie c'est d'être déçu, de s'imaginer pendant longtemps une œuvre et d'en découvrir une toute autre. J'ai découvert une œuvre empruntant un chemin auquel je ne m'attendais pas vraiment mais qui m'a beaucoup plu dans sa démarche, et qui évite de confirmer mes craintes de récit trop abstrait : la hype ne s'est donc pas transformé en déception ! Il profite en plus de dessins somptueux, avec des planches qui sont de véritables tableaux comptant parmi ce que l'artiste – qui nous a déjà habitué à un haut niveau de qualité – a produit de mieux sur la série. Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Kodi

    . Résumé : Une invitation au plus beau des voyages... Quelque part en Alaska, Katya passe ses vacances chez sa grand-mère. Ses seuls amis, elle les trouve dans les bandes dessinées. Un jour, sa route croise celle d'un ours kodiak. Blessé, affamé, il fait peine à voir. Pas le choix ! Il faut l'aider. La naissance d'une solide amitié, ça tient parfois à rien ! C'est là que le plus beau et le plus incroyable des voyages commence. Un album pour tous, pétri de good vibes et sublimé par des planches réalisées en couleur directe.... Critique : Ça fait un petit moment que nous n’avons pas traité d’oeuvre jeunesse sur le site et Kodi va corriger cette erreur et de la plus belle des manières ! Car Kodi est une œuvre absolument magnifique. Voir cette jeune Katya se lier d’amitié avec l’ours Kodi m’a fait totalement fondre, il faut dire que petit j’avais un ours en peluche qui faisait trois fois ma taille et dont une des pattes me servait d'oreiller. Petit c’était vraiment mon meilleur ami alors quand j’ai vu cet ours beaucoup trop mignon magnifiquement dessiné par Jared Cullum je me suis directement retrouvé en enfance. De prime abord la pagination du tome peut effrayer, surtout quand on pense à l’offrir à un enfant mais soyez rassuré il est extrêmement accessible du fait de la faible quantité de texte et des nombreuses pages ne proposant que du dessin. Ce livre se lit finalement assez vite. D’ailleurs ne croyez pas que Kodi ne soit destiné qu’aux enfants car ce n’est pas le cas du tout. Le scénario peut totalement convenir à un adulte sauf si bien-sûr vous vous attendez à du Alan Moore, dans ce cas effectivement il ne vous conviendra pas. La seule chose qui m’a quelque peu embêtée c’est la fin plutôt abrupte et très ouverte du récit mais dans le cadre d’un livre jeunesse je peux le comprendre. L’attrait principal de l'œuvre se trouve principalement dans la partie graphique qui, n’ayons pas peur des mots, est un véritable bijou, voire un bonbon. L’aquarelle de Jared Cullum est absolument magnifique et apporte une douceur supplémentaire à l'œuvre. Je pense que je le ré-ouvrirais régulièrement juste pour profiter du dessin et de la beauté de cet ours Kodi. Conclusion : Kodi est une œuvre jeunesse incroyablement belle qui reste tout de même accessible à des adultes à la recherche de douceur. Je pense qu’il est absolument impossible de rester de marbre face à cet ours ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Age of comics

    Connaissez vous des jeux de société sur le thème des comics ? Avez-vous déjà joué à ces jeux ou avez-vous déjà eu simplement envie d’y jouer ? Si je vous pose ces questions c’est parce que je me les suis moi même posé. Dans les faits il existe un certain nombre de jeux de société sur le thème des comics, la plupart du temps sur Marvel et DC mais généralement ce sont des adaptations de jeux déjà existant, ce qui ne m’a jamais donné envi d’y jouer. J’ai bien eu le fameux Quiz Marvel mais à moins d’inviter le Commis des comics, Xavier Fournier ou Arno Kikoo, il est bien difficile d’y jouer parce qu’il faut déjà bien connaître le sujet. Je désespérais de pouvoir jouer un jour à un jeu sur les comics qui soit attrayant et qui donne la possibilité de jouer avec tout le monde. C'est par le plus grand des hasards que je suis tombé récemment sur un financement participatif visant à créer un jeu donnant la possibilité de jouer le rôle d’un éditeur ! Alors là mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai foncé sur la page du projet pour me renseigner. J'ai tout de suite flashé sur le design, le concept et les différentes variantes de jeu et fais une demande pour l'essayer et je remercie infiniment Lirius Games d'avoir accepté. Ce projet de jeu se nomme donc “Age of comics”. Imaginez-vous jouant le rôle d’un éditeur de comics pendant l’âge d’or (1938-1954) et pouvoir réaliser les différentes étapes de l’industrie de l’édition pour aboutir à la publication de toute une gamme de comics très variés. C’est ce que vous propose Lirius Games, un tout jeune éditeur italien de jeux de société qui se lance via ce premier projet. Age of Comics : The Golden Years est un jeu de pose d'ouvriers dans lequel les joueurs dirigent une maison d'édition pendant l'âge d'or des Comics (1938-54). But du jeu : Le but est de devenir le meilleur éditeur de BD en constituant une base de fans, en embauchant des dessinateurs / scénaristes, en publiant des Comics et en envoyant des commerciaux dans les kiosques à journaux de Manhattan afin d’obtenir les meilleures commandes. Le vainqueur est le joueur qui marque le plus de points de victoire (PV, représentés par une icône en forme d'étoile) à la fin des cinq rounds. Les PV sont attribués en cours et en fin de partie grâce à: La publication de BD originales L’accumulation de fans de vos séries Le classement des Comics à la fin de chaque tour Les gains financiers (mais attention aux impôts) La génération d’idées L’amélioration de la qualité d'impression Déroulement du jeu : À chaque tour, les joueurs placent à tour de rôle l'un de leurs quatre ouvriers (éditeurs) dans les espaces d'action disponibles pour accomplir diverses tâches d'édition (actions) et créer leurs listes de séries de bandes dessinées. Le nombre total d'espaces d'action disponibles pour chaque action est égal au nombre de joueurs +1. Plus tôt les joueurs revendiquent un espace d'action, plus grands sont les avantages dont ils peuvent bénéficier. Tour à tour vous pouvez embaucher une équipe de création, générer de nouvelles idées, créer un nouveau comic-book, générer des royalties, envoyer des commerciaux vendre vos comics... Vous pouvez imprimer votre comic-book et collecter les fans en fonction de l’expertise de votre équipe créative. Vous gagnerez plus de fans (affichés en haut à droite des cartes) . Si le scénariste, l’artiste et le comic-book sont du même genre (par exemple ici, super héros) et vous obtiendrez un ticket de maîtrise montrant que vous maîtrisez le genre en question. Ce ticket pourra vous être repris par un autre joueur s' il publie plus de titres de ce genre que vous. Il existe deux types de comics, les originaux (visible plus haut dans le gif) et les contrefaçons. Les originaux permettent de gagner plus de points alors que les contrefaçons plus faciles à éditer peuvent permettre de maîtriser un genre plus vite mais très honnêtement dans notre version, utiliser les copies ne présente pas une grande utilité. Nous espérons que les cartes objectif qui seront disponibles dans la version finale du jeu viendront leur donner plus d'importance. Pour gagner de l’argent et augmenter le nombre de fans il faut envoyer vos commerciaux vendre vos comics aux kiosques de Manhattan. Le jeu demande de se pencher un peu sur les règles en début de partie mais le système s’avère très vite assez simple et les mécanismes de jeu sont de toute façon assez logiques puisqu’ils suivent globalement la chronologie d’édition. Il existe plusieurs façon de gagner et bien que nous ayons déjà réalisé pas loin d’une dizaine de parties à 2, 3 ou à 4 joueurs (la version de test ne contenant pas le mode solo) nous n’avons pas encore identifié une façon plus efficace que les autres de battre ses adversaires. Mais il est évident que qu'imprimer un maximum de comics (en respectant un maximum le genre) vous donnera un net avantage. Par contre le gagnant n’est jamais forcément celui auquel on pense puisqu’il existe de nombreuses façons de cumuler les points en fin de partie via l'argent, les idées, les publications ... Par exemple un joueur qui a imprimé tous ses comics en faisant en sorte d’optimiser son nombre de fan pourra être battu par un joueur n’ayant pas tout imprimé mais à qui il restera plus de jetons idées et d’argent. C’est là que se trouve la grande force de ce jeu puisqu’il n’est pas aisé de savoir qui gagnera. De plus, la diversité d’actions à réaliser est telle que les parties ne sont pas lassantes. N’ayant pas le jeu à disposition pendant une longue période, nous avons enchaîné les parties sans jamais nous lasser. Pour tout vous dire, ce jeu est même entré directement dans notre top. D’ailleurs ce jeu est très accessible. Nous ne sommes pas de grands joueurs (à titre de comparaison nos jeux habituels sont Carcassone, Les aventuriers du rail, Azul, Cascadia…), et nous n’avons eu aucun mal à y jouer. La durée de jeu est donnée entre 60 à 110 minutes, ce qui nous paraît assez réaliste sauf peut être pour la première partie durant laquelle la mise en place sera assez longue du fait du grand nombre de pièces à disposer et des quelques règles de mise en place à respecter en fonction du nombre de joueurs. Une fois l’action faite une première fois les mises en place suivantes sont bien plus rapides. Bien entendu nous avons nous même commandé la version définitive (collector) du jeu sur Gamefound et avons hâte de la tester puisqu’elle proposera quelques ajouts permettant de bien pimenter le jeu comme des cartes d’objectifs à réaliser (version collector) ou des cartes ennemi public (version classique et collector) qui reproduiront des événement réels durant lesquels les comics ont été considérés comme nocifs. Nous allons revenir sur les différences entre version classique et collector. Pour le moment l'éditeur ne sait pas si il pourra distribuer le jeu dans les boutiques françaises habituelles mais ils ont l'avantage de proposer le jeu avec les règles directement traduites en anglais, français, allemand, italien, espagnol et portugais. Le livret de règles sera en anglais, mais je ne sais pas si les autres langues y seront proposées. En revanche les autres langues sont disponibles en téléchargement sur le site de l'éditeur. Le contenu : Version classique (47€) : Plateau 48 Mini Comic-books 24 cartes comics originaux 24 cartes copies de comics 48 cartes scénariste / artiste 4 plateaux de jeu individuel 1 plateau de jeu solo 12 cartes de jeu solo 6 tickets de maîtrise 60 jetons idée 6 pièces calendrier (représentant les tours de jeu) 6 tickets de transport (permettant aux représentant de se déplacer plus facilement) 42 jetons de commandes 24 jetons d’augmentation de valeur 16 jetons hype 16 jetons d’amélioration de la couleur 30 jetons points de victoire 72 jetons argent (1, 2, 5 et 10$) 20 meeples éditeur 4 carrés en bois (représentant l’ordre de jeu des joueurs) 4 jetons en bois (représentant les représentants) 12 cubes en bois d’activation des bonus 4 cartes de rappel des règles rapides Les + de la version collector (67€) -Boîte exclusive -Intérieur de boîte décoré -Inserts de rangement pour les pièces -12 cartes objectif -Meeples décorés -Extension guerre -6 cartes de double spécialisation -12 cartes de comics réalisées par des artistes italiens ayant travaillé dans l'industrie des comics. Le jeu est actuellement disponible à l'achat sur Gamefound mais je ne sais pas pour combien de temps donc si il vous intéresse, profitez-en (nous ne touchons absolument aucun pourcentage sur les ventes). Si le jeu venait à devenir disponible ailleurs, je mettrais évidemment ce post à jour. Cliquez sur ce lien pour y accéder directement : Quelques photos de nos parties (gardez bien en tête que la version que nous avons eu à disposition est une version d'essai passée par beaucoup de mains plus ou moins soigneuses avant nous et que la version finale aura de meilleures finitions): POINTS FORTS : - Beaucoup d'accessoires variés - Un design très réussi - Livret de règles très réussi - Des règles variant les actions - Le jeu n'est pas lassant puisqu'il propose plusieurs façons de jouer - Plusieurs façons de scorer et de l'emporter - Accessible à tout joueur qu'il soit habitué aux jeux de société ou non - Une durée de partie très raisonnable - POINTS FAIBLES : - La présence des copies de comics semble plus accessoire qu'autre chose (nous attendons de voir si les ajouts de la version finale les rendra plus intéressants à utiliser). - Pas de rangement dans la boîte de la version classique du jeu (il faut avoir la version collector pour en profiter). Images : Lirius games

  • Better Place

    . Résumé : Dylan emménage dans une nouvelle maison, sans ami, et avec une mère qui n'a que peu de temps à lui consacrer. Heureusement, il a son grand-père. Ensemble, ils sont Red Rocket et Kid Cosmo, et ils sauvent l'univers chaque jour grâce au pouvoir de l'imagination ! Mais un jour, Dylan apprend que son grand-père est soudainement parti... pour un “endroit meilleur”. À présent, Kid Cosmo va devoir jouer au héros, tout seul. Un roman graphique puissant. Critique : Un endroit meilleur, voilà le fameux endroit dont on nous a tous forcément parlé à la disparition d’un proche. Une localisation tellement abstraite pour un jeune esprit plus que terre à terre, enfin cela dépend de l’explication qui l’accompagne mais lorsqu’il n‘y en a pas ça devient compliqué. Dylan est très proche de son grand père avec qui il imagine de nombreuses aventures super-héroïques mais quand il disparaît soudainement alors, son incompréhension est totale. Celui qui lui avait promis une grande aventure la veille encore n’est plus là et quand il pose la question à sa mère elle se montre des plus évasives en lui disant qu’il est dans un endroit meilleur. À ce moment c’est décidé, il doit trouver cet endroit et son grand père commence alors une aventure riche en rebondissements et en émotions. Vu le thème, ce récit ne pouvait pas me laisser insensible et ce même si je me doutais bien de la finalité du récit. Les auteurs nous offrent un récit qui sait alterner entre moments drôles et touchants ou calmes et rythmés. Ce même équilibre existe aussi entre les moments de silence ou de dialogues qui se trouvent être aussi touchants les uns que les autres et ça tous les auteurs ne le maîtrisent pas. Chose intéressante, en plus de parler du deuil, l’auteur glisse une grosse allusion à la maltraitance que subissent les personnes âgées en maison de retraite de la part des aides soignants, un sujet extrêmement actuel. J’ai adoré Better Place, d’ailleurs je l’ai lu d'un traité et j’ai même versé ma larme en pensant à mon grand père. Graphiquement, ce titre est à la fois très simple et très beau et joue habilement avec les couleurs. Les moments réels sont en noir et blanc alors que les moments où Dylan se prend pour Kid Cosmo, j’ai adoré. Conclusion : Komics Initiative nous propose un récit génial et incroyablement touchant. Je tiens là mon nouveau coup de cœur chez cet éditeur et ne peux que vous le conseiller. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Sweet Tooth Tome 1

    Résumé : Dix années ce sont écoulées depuis la mystérieuse pandémie qui frappa la Terre et décima la quasi-totalité de la population. De celle-ci, naquit une nouvelle espèce : mi-homme mi-animale. Gus fait partie de ces enfants hybrides dont on ignore tout, livré à lui-même depuis la mort de son père. Au cours de son voyage à travers une Amérique dévastée, Gus croisera la route de Jepperd, homme massif et taciturne avec qui il se met en quête d'un refuge spécialisé. Mais sur leur route, les chasseurs sont nombreux. Critique : En 2009, un peu avant que le virus « The Walking Dead » ne sorte des planches de son comics pour se propager à travers nos écrans, Jeff Lemire créé sa propre épidémie conduisant à un monde post-apocalyptique et sombre qui le fera définitivement entrer comme un auteur qui compte dans le milieu de la bande dessinée américaine : « Sweet Tooth ». L'auteur conclura son récit 4 ans plus tard à l'issue du 40ème numéro d'un comics qui a rapidement atteint le rang de référence moderne culte pour nombre de lecteurs. L'histoire prend place quelques années après le début de l'épidémie. Une épidémie dont on sait très peu de choses sur sa nature et le moyen de transmission. Deux faits sont cependant certains : Dès lors que la maladie se déclenche (et elle se déclenchera généralement tôt ou tard chez chacun), aucun effort ne pourra sauver la personne qui en souffre. Des êtres hybrides, animaux humanoïdes, ont commencés à naître de parents humains au même moment que l'apparition de la maladie, à laquelle ces hybrides sont immunisés. Et dans ce contexte d'une humanité condamnée à relativement court terme, les survivants désespérés par la fatalité de leur sort faisant ressortir leurs plus bas instincts s'en prennent, évidemment, aux fragiles hybrides – tous encore enfants – qu'ils jugent pour responsables de la situation. Que ce soit par pure haine de l'Autre, pour satisfaire quelque déviance, ou encore pour des expériences pour tenter de confirmer un lien avec la maladie et trouver un remède, les humains instaurent un climat de danger permanent pour ces petits êtres, en faisant une espèce menacée au même titre qu'eux-mêmes. Et l'Homme restant dans tous les cas un loup pour l'Homme, et sans société pour les encadrer, au lieu de se recentrer sur eux-mêmes les humains se déchirent plus que jamais. « Sweet Tooth » est donc une œuvre très dure dans laquelle aucun personnage n'est à l'abri de la violence. Le lecteur suit Gus, un hybride cerf qui depuis sa naissance a été éduqué (chose rare chez les hybrides plus souvent sauvages) et protégé des dures lois de cet univers par son père l'obligeant à vivre reclus. Mais à la mort de ce dernier, Gus décide d'aller explorer au delà de sa forêt et ne tardera pas à comprendre le coût de cette nouvelle liberté. Heureusement pour lui il tombe rapidement sur Jepperd, force de la nature qui proposera tout d'abord à l'enfant de l'emmener dans un refuge pour les hybrides comme lui avant que ce voyage ne se transforme en quête à la d'origine pour l'un et de rédemption pour l'autre. Cette traversée au milieu d'une civilisation perdue nous fera rencontrer de nombreux personnages qui se cherchent, passant par moults états d'âme avant de trouver qui ils sont réellement au fond, de juste se retrouver pour certains, se confrontant souvent avec la notion de "Pardon" qui est l'un des grands thèmes de ce comics. Mais cela se fera rarement sans heurt, généralement dans une immense violence même, pour parfois finir comme une blague cynique du destin qui après de nombreuses épreuves visant à mettre la personne à terre lui présentera un oasis dans la seule intention de lui couper définitivement l'herbe sous le pied juste au moment où il commencera à se relever, à reprendre espoir et goût à la vie. Aucun cadeau ne sera fait aux émotions du lecteur qui n'aura pas plus de repos que les personnages tout au long de l'aventure. Mais pour contrebalancer le ton il y a le protagoniste : naïf positif, curieux et bavard (et gourmand, d'où son surnom de "Sweet Tooth" dont j'ai des réserves sur la traduction "Gueule sucrée"). Grâce à Gus et son impact sur son entourage, Lemire arrive à distiller beaucoup de poésie et à proposer des moments de douceur et d'optimisme. Certes ces instants sont éphémères mais il permettent de ne pas plomber le lecteur et de proposer une belle lecture sur l'importance de profiter du présent quand celui-ci est favorable. Il y a aussi le Docteur Singh (et ses yeux qui me font penser, dans un tout autre genre, à certains personnages perdus, fatigués et hagards de Claire Bretécher ou bien Philippe Bercovici) : personnage crucial, cassé, en questionnement constant sur le sens de son existence et qui aura un développement passionnant de part son tiraillement entre science et mysticisme. Car sans en dire trop, « Sweet Tooth » mélange habilement le côté terre-à-terre de la survie pure à une quête plus grande que l'Homme et apportant beaucoup d'éléments mystiques d'un folklore qui m'était totalement inconnu car peu utilisé. Un axe qui surprend au premier abord, puis comme Singh on en vient à réfléchir sur la place de la spiritualité aux côtés de la science. Bref un très beau récit, à la structure classique mais regorgeant de messages, qui sait prendre son temps quand il faut et a su s'arrêter à temps pour ne pas trop en faire, sur un épilogue avec lequel Jeff Lemire referme parfaitement les portes de son univers. Et j'en viens maintenant à un point qui freine beaucoup les lecteurs potentiels : les dessins. Si l'on prend un tome (surtout le premier) et qu'on regarde quelques pages un peu rapidement, il est fort possible que la première réaction soit un rejet de l'artistique. Ce fut mon cas, et pour en avoir discuté je sais que c'est un à priori qui ne vient pas que de moi. « Sweet Tooth » est de ces bandes dessinées qui est faite pour être lue pour émettre un avis pas juste feuilletée ; et quand on se décide à plonger dedans on se rend compte que Jeff Lemire est certes un dessinateur atypique, mais certainement pas un mauvais dessinateur (et qui s'améliore tout au long des 40 numéros). Son trait est brut, dur et dérangeant, donc en parfait accord avec l'univers dépeint. Il l'adapte régulièrement aux situations pour servir sa narration, que ce soit le flashback d'un enfant ou une séquence de rêve par exemple. Lemire est en plus assez généreux sur ses nombreux environnements, détaillés et crédibles. Environnements qui servent parfois de fond de page pour marquer une ambiance (un orage, une journée enneigée, …) par dessus laquelle viennent se placer d'autres cases de l'histoire rendant l'atmosphère palpable jusque dans les gouttières. À cela viennent s'ajouter les couleurs de José Villarubia, très réussies surtout sur les plus grands dessins aux moments suspendus comme un lever ou coucher de soleil. Mais c'est surtout sur le découpage, aspect qu'on ne distingue pas facilement en la parcourant rapidement, que l'œuvre prend toute sa dimension. L'artiste expérimente beaucoup sur les sens de lecture au sein des pages, les cases qui se réduisent, s'étirent ou encore se répètent intelligemment pour nous faire ressentir des événements, comme l'arrivée d'une simple averse qui semble se mettre à tomber comme une fatalité de plus sur les personnages. Il nous propose même à plusieurs reprise une lecture en paysage sous forme de conte illustré (pas les chapitres les plus évident à lire en gros tomes reliés). Tout est toujours extrêmement lisible et fluide et garde le lecteur investi avec ces séquences l'invitant à poursuivre sans relâche son chemin avec Gus et Jepperd. On comprend d'ailleurs d'autant plus pourquoi la collaboration régulière avec Andrea Sorrentino sur d'autres séries marche si bien, avec cet auteur déjà lui-même adepte des renouvellements d'expériences visuelles. Conclusion : On ouvre Sweet Tooth comme la boîte de Pandore : en prenant au visage tous les maux de son monde et de ses personnages, pour finalement y distinguer au plus profond de ses pages la douce lueur de l'espoir. Un concentré de noirceur poétique qui dure juste ce qu'il faut pour nous conter efficacement sa fable Garçon et du Grand Costaud, illustrée de dessins en totale harmonie et riche de nombreuses expérimentations graphique. Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous (Lien affilié : voir rubrique "Soutenir le blog"). Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Assassin's Creed Brahman

    Résumé : Le prequel du jeu vidéo d'Ubisoft, Assassin's Creed Chronicles: India en comics ! De nos jours à Bangalore, le programmeur Jot Soora et sa fiancée, la célèbre actrice indienne Monima Das, accèdent via un dispositif expérimental de réalité virtuelle aux souvenirs d'Arbaaz Mir alors qu'il combat l'oppression et l'injustice dans l'Inde britannique du XIXe siècle. Découvrant qu'ils sont en fait des descendants de membres de la Confrérie des Assassins, ils se retrouvent plongés dans un monde de complot meurtrier à la recherche d'un artefact perdu... Critique : Dernièrement Black River a surtout publié des titres Assassin’s Creed Valhalla mais voilà qu’il créent la surprise en proposant un titre Assassin’s Creed publié en 2013, il y a donc 10 ans, qui n’avait encore jamais été publié en France et ce genre de chose est assez rare dans l'édition. Mais est-ce que ça vaut le coup de sortir un tel titre de l'oubli général ? Et bien globalement, sans parler d'un chef d'œuvre, je dois bien avouer que oui. Le récit est assez prenant, bien rythmé, bien dessiné et propose des actions se déroulant dans un nouvel environnement. En effet le récit s’intéresse ici à l’Inde et c’est vraiment génial. Je joue simultanément à Assassin’s Creed Valhalla et à Odissey donc changer un peu d’horizon ne fait pas de mal. Mais comme dit plus haut, le lieu ne fait pas tout, l'ambiance générale est vraiment prenante. On suit Jot qui est développeur et qui travaille sur un casque faisant bien plus de choses que prévu. Il va trop loin en testant le dispositif et se rend compte qu'il revit les souvenirs d'un ancêtre faisant partie de la confrérie des Assassins. À partir de là la tension monte crescendo jusqu'à la fin du tome, donnant un aspect thriller assez réussi au tome. L'enquête est intéressante à suivre et les personnages assez bien construits pour être très vite attachants. Bon, on sent que le récit avance à toute vitesse pour ne pas trainer en longueur mais j'aurais tout de même préféré qu'il prenne un peu plus son temps. Mais très franchement j'ai passé un excellent moment de lecture et les planches bien détaillées de Karl Kerschi ont bien contribué. Franchement, pourquoi il n'a pas été publié avant ? Conclusion : Black River a jeté un oeil dans le grenier d'Ubisoft et a trouvé Assassin's Creed Brahman, Un récit datant de 2013 et non publié en VF et ils ont bien fait ! Le récit est dynamique, propose un petit côté thriller plaisant et surtout un scenario bien réalisé et intéressant. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Death or Glory - Tomes 1 & 2

    Résumé : Glory, une jeune américaine élevée dans le monde des routiers américains - les derniers hommes libres - se trouve dans une situation délicate. Pour payer une opération chirurgicale qui sauverait la vie de son père bien-aimé, elle doit trouver de l'argent, beaucoup d'argent, et une seule solution s'offre à elle… Cinq mille kilomètres, quatre braquages, trois jours, deux psychopathes, et une Glory qui en a déjà marre rien que d'y penser. Critique : Rick Remender est un scénariste qui déborde d'idées et s'amuse à créer sans cesse de nouveaux univers généralement assez barrés comme les personnages qui les habitent, et toujours en étant bien accompagné côté artistique. Et si les contextes changent d'une œuvre à l'autre, la formule reste globalement la même : ça parlera de la complexité des rapports humains à grand renfort d'introspection du protagoniste et de réflexions sur les multiples facettes de notre société...entrecoupé bien sur par de l'action qui tâche ! « Death or Glory » reste dans ce cadre et nous raconte l'histoire de Glory, jeune femme ayant grandi sur la route qui s'apprête à perdre Red – son père – et tente le tout pour le tout avec un braquage devant lui permettre de récolter de quoi payer la greffe de foie dont Red a besoin en urgence. Mais tout ne se passe pas comme prévu loin s'en faut, et Glory va vite découvrir que les gens à qui elle a volé de l'argent sont bien plus dangereux qu'elle ne l'imaginait. S'en suit alors une course poursuite effrénée contre la mort, qui va embarquer toutes ses connaissances. Au premier abord on pourrait croire à un comics plus terre-à-terre que la science-fiction débridée à laquelle Rick Remender nous a habitué, ou même son école d'assassins de Deadly Class (son chef d'œuvre avec Wes Craig). Mais ce serait sans compter sur le talent qu'à l'auteur pour créer des situations folles avec des personnages extravagants, comme ce méchant qui utilise de l'azote liquide comme arme (pour ce qui ça lui rapporte ^^) ou des tueuses sorties de la petite maison dans la prairie dont l'une est muette et l'autre aveugle. Et si l'étape de création de l'univers est assez géniale, les découvertes laissent place à une pointe de déception et un sentiment de gâchis dans un développement over-the-top, le charisme n'étant finalement souvent que gimmick. Et lorsqu'il y a une volonté d'approfondir, comme ce fameux type à l'azote (non, je n'ai pas retenu son nom), on tombe dans le grossier, et j'y retrouve même quelques unes des tendances à l'exagération que j'aime le moins chez Mark Millar, autre scénariste prolifique. Il y a en plus beaucoup de personnages. Que ce soit du côté de Glory ou de ses ennemis c'est assez surchargé avec certains qui peuvent apparaître à tout moment et dont on ne sait pas si l'intrigue nous les présentent pour la première fois où si on les a oublié. De toutes façons une grande quantité sont destinés à mourir (salement) et être oubliés aussi bien par le lecteur que par les personnages. Mais tout n'est pas négatif heureusement. Comme je le soulignais l'introduction est très bonne, dynamique et nous présente une galerie d'ennemis au charisme indéniable ou totalement décalés. De plus quand on voit la réalité de l'organisation qu'affronte Glory on comprend que Rick Remender nous propose un commentaire sur l'utilisation des marginaux du système par les puissants de ce dernier de la manière la plus glauque et directe possible. Sans rentrer dans les détails on imagine facilement une menace qui ne montrera pas de remords, installant une tension de tous les instants avec quelques passages où l'horreur physique est psychologique est glaçante. Glory est un personnage attachant à la détermination forte, et assez rafraîchissante car malgré le fait qu'elle n'hésite pas à aller vers l'action nous ne sommes pas face à une classique bad-ass de film d'action : elle traîne ses erreurs dues à une certaines naïveté et une profonde volonté de placer les besoins des autres avant les siens (on préférera cependant passer sur sa décision de destination au début du tome 2, pure bêtise dès le départ). Au profit de nombreux moments introspectifs dans les pensées de Glory, alimentés par divers échanges, l'auteur nous distille quelques unes de ses propres pensées sur la société, ses nombreuses hypocrisies et le besoin urgent pour chacun de prendre un peu de recul et exemple – sans forcément être aussi extrêmes – sur la bande de routiers qu'il nous présente. Vient enfin la prestation de Bengal : encore une fois Rick Remender a su trouver l'artiste parfait pour son histoire de course poursuite (et ici, la tradition veut qu'en tant que bon français j'utilise le terme "Cocorico"). L'artiste, très fort pour les designs et les scènes "pin-up" a créé des visuels mémorables d'iconisation (je ne me rappelle toujours pas du nom du type à l'azote, mais son apparence pourtant simple me reste en tête). Les séquences d'actions sont totalement maîtrisées avec de très beaux cadrages, surtout les courses poursuites à moteur qui font intervenir un nombre impressionnant de véhicules, du plus banal au plus improbable dans ce contexte. Si le début est déjà impressionnant à ce niveau, rien ne nous prépare à la lutte finale où chaque case apporte de nouvelles idées : on pourrait croire à un storyboard pour un nouveau Mad Max ! Si j'ai des réserves sur l'histoire en elle-même, je n'en aurai donc pas vraiment sur sa mise en image. Conclusion : Bilan mitigé pour cette courte série de Rick Remender. Loin d'être déplaisante grâce notamment aux dessins percutants de Bengal et à quelques personnages attachants, mais qui dans sa volonté d'en donner le plus possible en peu de pages finit par nous assommer un peu avec son trop plein de personnages. Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. 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  • Blue in Green

    Résumé : Jeune prodige du saxophone, Erik Dieter n'a jamais percé et enseigne la musique, loin de sa famille et de ses ambitions passées. De retour dans la maison de son enfance suite à la mort tragique de sa mère, il tombe sur une vieille photographie d'un musicien de jazz dans d'étranges circonstances, et sa vie bascule. Désormais, Erik n'a plus qu'une idée en tête: découvrir l'identité de ce mystérieux saxophoniste. Mais cette quête réveille en lui les démons de son ambition... De clubs de jazz en révélations sur le passé de sa mère, Erik sombre peu à peu dans la folie, obsédé par la poursuite du génie créatif et de la reconnaissance... jusqu'à y laisser son âme? Critique : Œuvre bien singulière imaginée et écrite par la référence Ram V, Blue in green est la nouvelle production indé issue du catalogue d'HiComics. Proposant un univers graphique assez particulier et inattendu, l'album s'avère être une analyse intéressante de la mort sur fond de musique jazzy. Commençant en présentant son personnage principal peu conventionnellement - partant clairement sur une piste inutilisée par la suite mais qui sert à définir le personnage -, l'exposition est plutôt efficace et bien maîtrisée tant les caractéristiques du héros sont précisément présentées en un faible nombre de pages (quoique la première issue est clairement la plus dense). Passé outre la difficulté à appréhender les dessins - sur lesquels je reviendrai -, le premier chapitre offre une plongée vraiment intéressante dans cet univers aux allures réalistes. Toutefois, la suite du récit me perd et ne me parle pas réellement : traitant de la quête inespérée du personnage comme une étude du deuil, le récit permet de traiter de ce sentiment douloureux avec une certaine mélancolie quasi-cinématographique qui trouve sens dans ses révélations finales... Mais le chemin emprunté, presque mystique, ne résonne pas en moi et perd un peu - à mon humble avis - en authenticité, si bien qu'il m'est difficile d'appréhender le récit dans sa globalité, comme si une partie de ses éléments (qui constituent paradoxalement son tout) étaient presque en trop ou, tout simplement, ne coincident pas avec la vision et la spiritualisation que je me fais de la mort ou du deuil. Dommage puisque je trouve que le récit réussit a contrario à transmettre ses airs de jazz sur un médium qui ne pourrait être plus muet... piste finalement pas autant explorée que j'aurais pu l'espérer. En parallèle, l'aspect graphique très (trop ?) original n'est pas des plus attirants dans le contexte d'un comics (alors que certaines planches, hors contexte, sont absolument grandioses). S'il n'est évidemment que question de goûts personnels, je pense sincèrement - avec tout le respect que j'ai pour l'oeuvre et les parties prenantes du projet - que ce style abstrait, flou et limite fou ne sera pas des plus accrocheurs pour un public novice... Seul un public déjà initié au style ou les plus fidèles d'HiComics (que je suis) oseront vraiment s'aventurer au delà de cette identité dure mais non moins cohérente avec le propos desservi par le scénario de Ram V. Conclusion : En bref, le titre n'est pas désagréable du tout (et dispose d’une édition magnifique justifiant presque son prix) mais nécessite à mon sens réellement d'apprécier la singularité des dessins d’Anand RK et d’être à même d’accepter la vision du deuil proposée par Ram V. Valentin Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Primordial

    Résumé : 1957. L'URSS envoie la chienne Laïka en orbite autour de la Terre. Deux années plus tard, les États-Unis réitèrent l'expérience avec l'envoi de deux singes, Able et Baker. Les morts successives des cobayes des missions Spoutnik 2 et Jupiter scellèrent la fin des programmes russes et américains de conquête de l'espace pour réorienter les efforts des deux empires vers l'armement. Lors du démantèlement d'un projet spatial à Cape Canaveral, un scientifique - le docteur Donald Pembrooke - met cependant la main sur un relevé qui prouverait contre toute attente que les animaux auraient survécu... Critique : Après un run sur « Green Arrow », le fabuleux « Joker : Killer Smile » et l’oppressant « Gideon Falls », le fabuleux duo composé de Jeff Lemire et Andrea Sorrentino revient avec Primordial. Ils se sont essayés, avec succès, au super-héros et à l’horreur, ils arrivent aujourd’hui avec un récit de science-fiction sous fond de Guerre froide. Au coeur des années 60, les USA et l’URSS se livrent un véritable duel pour la conquête de l’Espace. Lequel prendra le meilleur sur l’autre ? Et par quels moyens ? De cette époque, nous n’avons que des informations sommaires, floues ou savamment dissimulées. Néanmoins nous savons au moins une chose : l’utilisation d’animaux dans l’Espace. La chienne Laïka pour les russes, Able et Mrs Baker pour les américains. Jeff Lemire se sert de ce postulat pour déployer les bases de son fascinant récit. Car s’il a été dit que Laïka est décédée peu de temps après le lancement de la fusée et Able et Mrs Baker vivants, qu’en est-il vraiment ? Et si l’Histoire avait été tout autre ? Et s’ils n’étaient jamais revenus ? Le brillant auteur canadien et le dessinateur virtuose italien nous conte leur vision dans cette oeuvre audacieuse. Quête ou conquête ? Le récit s’ouvre en trois temps. 1959 et l’envoi d’une capsule dans l’Espace avec à son bord un petit singe. Ensuite, 1961, Cap Canaveral et l’arrivée du professeur Donald Pembrook venu ranger des dossiers sur le programme spatial américain étonnamment suspendu. Retour à 1959 et la disparition mystérieuse de Able observée par les scientifiques de la NASA. Alors en pleine Guerre Froide, Jeff Lemire déploie alors un récit d’espionnage où nous suivons Pembrook, rejoint plus tard par la chercheuse russe Yelena Nostrovic, enquêter sur le mystère de la soudaine clôture des programmes spatiaux. La paranoïa devient alors le maître mot de cette course-poursuite effrénée pour la vérité. En parallèle de ce récit haletant, l’auteur de Gideon Falls dévoile le destin réservé à ces animaux et leur disparition énigmatique. Ces derniers, enlevés par une civilisation extraterrestre inconnue, résident dans un espace-temps abstrait, où le temps a son propre rythme et la physique sa propre loi. Un endroit où Laïka est d’abord seule avant d’être rejoint par ses confrères chimpanzés. Dans ce lieu, ils vont affronter l’inconnu pour ensuite accéder à une forme de conscience d’eux-mêmes. La vérité est ailleurs En narrant ces deux trames, Jeff Lemire développe de nombreuses thématiques comme les théories du complot ou encore les vérités cachés par les gouvernements mondiaux dans la partie espionnage, la solitude, l’isolement et la maltraitance animale dévoilés dans cette bulle hors-temps où se situent les trois animaux. A l’instar de « Nou3 » de Grant Morrison, Lemire questionne sur l’exploitation des animaux par l’homme comme simple sujet expérimental et scientifique. A travers les flashbacks de Able ou Laïka, il est révélé toute l’absurdité et l’idiotie de l’espèce humaine. Pour atteindre et assouvir ses ambitions sans limites, l’être humain est prêt à toute les cruautés. Des lors, qu’en est-il de la sensibilité animale ? Que faire de leur conscience ? Une fois de plus, l’auteur canadien brille par sa capacité à nous faire ressentir une multitude d’émotions, de l’angoisse au déchirement, notamment grâce à la magnifique écriture de ses personnages. Sorrentino au-delà du réel Si Jeff Lemire brille à la narration, Andrea Sorrentino illumine nos pupilles par la beauté irréelle de ses planches. Livrant une composition assez classique et réaliste sur l’enquête portée par des traits épais une palette de couleurs sombres, l’artiste explore les limites du medium dans sa vision onirique du voyage spatial et de cet espace coupé de toutes réalités. Déjà brillant dans « Gideon Falls » ou « Joker : Killer Smile » dans lesquels il avait fait preuve de découvertes graphiques déroutantes, il repousse une fois de plus les frontières de l’imagination et de l’émotion. Ses planches deviennent viscérales et être lecteur devient une toute autre expérience. Plus que lire, on ressent chaque page dessinée par le maestro italien. Conclusion : Avec « Primordial », Lemire et Sorrentino propose un nouveau récit singulier et intriguant. Si certains reprocheront, avec raison, un manque de révélations ou un univers moins riche qu’un « Descender » ou un « Sweet Tooth », la richesse de l’oeuvre se trouve dans les émotions suscitées, la profondeur de ses personnages, ses thématiques importantes et ses planches inoubliables. Derrière son synopsis assez simple, « Primordial » va au-delà du simple récit de science-fiction autour de la conquête spatiale pour livrer une ode déchirante et un plaidoyer pour la condition animale et à l’exploration de nos émotions grâce une immersion sensorielle totale. Un récit inoubliable par l’un des meilleurs duo du monde des comics ! Olivier. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. 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  • Scorched Tome 1

    . Résumé : Face à une menace trop terrible pour un seul héros, la seule solution consiste à former une équipe qui regroupe plusieurs membres à la puissance éprouvée ! Rien ne pourra se dresser sur leur chemin. Dans cet album, Le Faucheur, Le Rédempteur, Le Pistolero, Miss Spawn et Medieval Spawn rejoignent Al Simmons, le HellSpawn en titre ! Critique : Étant tout nouveau dans l’univers de Spawn, j’ai souhaité profiter de la sorties de nouvelles séries dérivée de la principale pour m’y mettre. D’ailleurs vous allez pouvoir découvrir mes critiques de King Spawn, GunSlinger Spawn et Spawn Renaissance prochainement. On peut donc dire que mon entrée a été concluante, sinon je n’aurais pas testé toutes ces séries. D’ailleurs la série est totalement accessible à des néophytes. Forcément on passe à côté de certaines allusions à des événements s’étant déroulés dans les autres séries mais cela ne gêne en rien la lecture. Scorched est en fait une sorte d’Avengers à la sauce Spawn ou plutôt de Midnight Sons (groupe d’anti Héros regroupant Ghost Rider, le Punisher, Moon Knight, Blade…) pour être exact ce qui ne manque pas d’intérêt. J’y suis allé pour y trouver de l’action et très franchement je n’ai pas été déçu, ça ne s’arrête pas une seule seconde, parfois un peu au détriment du fond de l’histoire, il faut l’avouer. Quelqu’un veut la peau des Hellspawns et ils n’ont pas d’autre choix que de s’allier pour résister à un tel ennemi, sauf qu’ils ne sont absolument pas faits pour être à moins de 10 mètres les uns des autres. Ils passent leur temps à se voler dans les plumes, à se reprocher tous leurs problèmes ou à se menacer. C’est parfois un peu pénible d’ailleurs, on aimerait que l’histoire avance un peu plus vite, mais non ils sont trop occupés à se prendre la tête. Sans ça, la lecture est plutôt agréable même si un peu en dessous que King Spawn que je viens de commencer. Ce récit m’a permis de découvrir Medieval Spawn et Haunt et de me rendre compte que j’apprécie beaucoup ces deux personnages, d’ailleurs les deux petits interludes consacrés à ces personnages proposés à la fin du tomes sont très sympas ! Je vais continuer à lire la série pour voir ce qu’elle a à proposer et au pire la prendre pour ce qu’elle est, c'est-à-dire une bonne série d’action. Du côté des dessins, Stephen Segovia fait largement le job, proposant des planches extrêmement dynamiques et agréables à l'œil. Conclusion : Scorched est une bonne série d’action s’adressant autant aux habitués de l’univers Spawn qu’aux néophytes. Elle saura tout à fait vous faire passer un bon moment de lecture à condition de ne pas trop en attendre ou du moins de ne pas en attendre les mauvaises choses. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Bill Finger, dans l'ombre du mythe

    Résumé : En 2006, Marc Tyler Nobleman débutait sa quête pour en savoir plus sur le co-créateur rarement cité de Batman. L'homme qui a créé la quasi-totalité de la mythologie entourant l'un des super-héros les plus emblématiques de l'histoire est mort dans la pauvreté en 1974. « Bill Finger, dans l'ombre du mythe » est un roman graphique sur la quête de Nobleman, c'est une histoire sur le traumatisme et la justice racontée à différents niveaux narratifs. Il y a la recherche de Nobleman, qui retrace la véritable histoire derrière le Chevalier Noir. Il y a ensuite l'histoire de Bill, sa rencontre avec Bob Kane, son travail et ses difficultés dans l'industrie de la bande dessinée, sa dépression alors que Kane, considéré comme l'unique créateur de Batman, est sous les feux de la rampe. Ensuite, il y a l'histoire du fils de Bill qui tente en vain de rétablir l'héritage de son père tout en luttant contre sa propre sexualité et, plus tard, contre le VIH. Enfin, il y a l'histoire d'Athena, la petite-fille de Bill, dont personne ne croit que son grand-père est le co-créateur de Batman. Fidèle aux récits de Batman, l'histoire prend des allures de roman policier révélant la tragique et véritable histoire derrière la création de Batman. Le livre bénéficie d'une préface de la petite-fille de Finger, Athena Finger, et de l'historien Marc Tyler Nobleman, qui a joué un rôle déterminant dans l'établissement du crédit de co-créateur de Finger à titre posthume en 2015. Critique : Parmi les différentes collections de chez Urban Comics il y en a une plus rarement mis en avant que les autres et dont je découvre à peine quelques pépites : la gamme "Urban Graphics". Des ouvrages souvent à portée biographique, des romans graphiques qui sont de vraies adaptations de romans avec des dessins (et pas juste ce terme pompeux), et généralement des histoires à échelle humaine bien différentes du parc d'attraction super-héroïque mais dont certaines gravitent autour comme c'est le cas pour « Bill Finger, dans l'ombre du mythe ». J'avais déjà lu l'excellent « Joe Schuster, un rêve américain » du même scénariste Julian Voloj : biographie sur le co-créateur de Superman se focalisant sur la lutte de sa vie pour faire valoriser sa participation on ne peut plus cruciale à l'établissement de ce personnage devenue une icone majeure de la pop culture (donc une manne financière conséquente pour son éditeur). Bien sur, tout ça sans oublier de parler aussi de Jerry Siegel l'autre homme derrière l'Homme d'Acier. Dans le récit qui nous intéresse ici – produit inédit commandé directement par Urban pour cette collection Graphics – c'est au contraire d'un Bill Finger oublié de l'Histoire qu'il est question. Et il ne s'agit pas à proprement parler d'une biographie, plutôt de la biographie d'une biographie. En effet ce n'est qu'en 2015 que Bill Finger a commencé à être crédité aux côtés de Bob Kane pour la création de Batman (soit 76 ans après cette dernière !), et avant cela il y a eu une longue lutte posthume par des fans qui ont commencé à vouloir faire éclater la vérité. Il y avait en particulier le bien nommé Marc Tyler Nobleman qui au milieu des années 2000 a mené un gros travail d'investigation pour trouver des gens ayant pu côtoyer Finger pendant sa vie, ou au moins des connaissances de connaissances, dans le but de d'en devenir le premier biographe. Le scénariste étant décédé en 1974 en ayant laissé peu de traces de lui (mourant quasiment dans l'anonymat) sa tâche fut compliquée et jalonnée de culot, de coups de poker et de coups de bol : une vraie enquête narrée à part égale avec des morceaux de vie de Bill Finger. Cette structure est une très bonne idée de Julian Voloj qui, plutôt que d'adapter la biographie de Nobleman, réalise une sorte de making-of pour mettre en lumière la difficulté que ce fut de seulement trouver des informations sur une personne qui aurait dû naturellement être reconnue au vu de son travail si impactant. On voit donc la vie de Finger avancer en écho à l'enquête de son biographe, faite d'interviews, de recherches d'indices ou encore de pèlerinage sur des lieux de vies. C'est assez poignant de voir cette vie simple pour un homme talentueux, surtout quand on voit l'héritage de ses travaux peser sur nos vies de lecteurs. Et on comprend que le fameux "mythe" qui porta son ombre sur Bill Finger est autant l'héritage du Chevalier Noir qu'une référence à son autre créateur n'ayant – lui – jamais souffert de discrédit à savoir donc Bob Kane : businessman de génie, ravisseur de gloire ayant utilisés nombre d'artistes "fantômes" pour assoir sa propre réputation ; des artistes qui pour certains comme pris dans un syndrome de Stockholm louaient toujours la gestion de Kane, qu'il est donc difficile de condamner totalement comme un charlatan. Un personnage complexe et controversé de l'Histoire des comics, déjà évoqué dans le décidemment complémentaire récit sur Joe Schuster. La partie graphique quand à elle est plaisante, avec quelques jolies compositions et une belle retranscription des différentes époques bien marquées en particulier par un fond de page jauni pour les passages sur Finger. Rien d'extraordinaire, mais très agréable pour porter l'histoire. Conclusion : « Bill Finger, dans l'ombre du mythe » est un fort bel hommage a un créateur important mais encore peu reconnu il y a quelques années mais aussi à l'une des personnes qui a permis de rétablir son héritage, à conseiller pour ceux qui voudraient en apprendre un peu plus sur ceux qui gravite autour de nos héros de papiers. Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Not all robots

    Résumé : En 2056, les robots ont remplacé les êtres humains sur le marché du travail. La coexistence est difficile entre les robots et les dix milliards de terriens. Chaque famille humaine dispose d'un robot dont elle dépend entièrement. Le robot des Walter, Razorball, passe - de façon assez inquiétante - tout son temps libre dans le garage à construire des machines conçues pour tuer sa famille d'accueil… Critique : Décidément, nous n’avons jamais eu autant de récits proposant des robots ces derniers temps. Entre Yojimbot, Bots, Kill lock ou Not all robots (et je ne parle pas des titres sortis précédemment) nous avons l’embarras du choix et vous le savez, ce n’est pas pour me déplaire. Mais ce nouveau récit est parti avec un handicap: son auteur. Effectivement mes différentes lectures de Mark Russell se sont souvent soldées par un échec, ce qui m’a d’ailleurs poussé à éviter Billionaire island. Mais robot oblige, cette fois je n’ai pu résister et heureusement parce que je vous le dis tout de suite, j’ai eu un coup de cœur. Le ton est assez vite donné, que ce soit côté robots ou humains, la place est au cynisme et certains textes sont assez mémorables et font rire jaune tellement la raisonnance est forte avec notre propre époque. Cet humour bien pinçant a très bien fonctionné sur moi mais ce n’est pas le seul point fort de ce récit bien au contraire. Une certaine tension s’installe très vite dans les scènes de la famille Walter qui a de plus en plus peur de son robot au point de s’attendre à être massacrés d’une seconde à l’autre et à force de les voir comme ça on se met à suspecter le moindre indice. D'ailleurs les couvertures additionnelles proposées à chaque chapitre participent très fortement à la lourde ambiance du titre. Je vous laisse seuls juges mais j'avoue les trouver incroyables. Le scénario est d’excellente qualité et nous tient parfaitement en haleine. Les personnages humains comme robots sont très intéressants et bien écrits. On pourrait même aller jusqu’à dire que certains robots ont bien plus de personnalité que la plupart des humains. Au delà même de la cohabitation entre humains et robots, Mark Russel traite aussi de politique, d’écologie mais surtout de masculinité toxique en utilisant les robots comme métaphore et si on peut sentire facilement l’allusion, on peut tout à fait passer outre (ou se voiler la face au choix) et se contenter d’un récit de SF de belle facture mais c’est en prenant en compte les deux niveaux de lecture que l’ampleur du récit est palpable. Ce récit mériterait d’ailleurs une suite, en tout cas sa conclusion ouverte le permettrait très facilement et pourrait donner l’occasion à l’auteur de creuser certains points un peu restés en suspens ou juste survolés. Côté dessin, Mike Deodato Jr fait des merveilles même s' il ne se sentait pas à la hauteur à priori, à cause de la grande quantité de robots à dessiner. Il parvient d’ailleurs très bien à représenter les émotions des robots malgré l’absence de visages. Conclusion : Une fois n’est pas coutume, j’ai eu un coup de cœur pour un récit de Mark Russel et ses deux niveaux de lecture. Sa dystopie robotique, métaphore d’une masculinité toxique, fait des étincelles mais il n’oublie pas d’autres sujets tout autant d’actualité tels que l’écologie ou encore les dérives politiques. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous . Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • ILB VO: MMPR/TMNT II #1

    Résumé : Six mois ont passé depuis que les Power Rangers et les Tortues Ninja ont joint leurs forces pour défaire l'alliance de Rita Repulsa et Shredder, mais une nouvelle menace va le conduire à se réunir dans le crossover que VOUS avez réclamé ! Entre une invasion venue de loin, d'anciens formant des alliances improbables, et une menace au pouvoir même des Rangers, les deux équipes arriveront elles à surmonter l'assaut, ou devront-ils faire appel à un allié des plus inattendus ? Critique : Le premier Power Rangers/Tortues Ninja était le prototype même du crossover réussi, la fusion parfaite de deux univers avec un fan service cohérent et sincère : un récit amusant, régressif, mais malin et respectueux des licences et des lecteurs. Le problème de ce genre de suite est donc de prolonger ce qui a été établi sans rentrer dans les références gratuites et la surenchère : il faut de bonnes idées ! Et avec un premier essai aussi généreux la question qui se pose est : reste-t-il encore des choses à faire avec la réunion de ces deux franchises ? Cette nouvelle série – toujours écrite par Ryan Parrott – prend la suite quelques mois plus tard de la précédente ; et bien que celle-ci se suffisait à elle-même elle gardait la porte ouverte pour une suite laissant – comme il est de coutume dans ce genre de production – les ennemis s'échapper pour fomenter leur vengeance diabolique. Pour rappel, si le monde qu'on nous présente se rapproche de celui des comics Power Rangers (dont Parrott a été l'un des scénaristes) on peut considérer ce comics comme à part de toute continuité, ce qui en fait une lecture abordable pour qui connait les licences, même de lointains souvenirs d'enfance. Du côté des Tortues Ninja (qui partagent pleinement le même univers que les Rangers, pas de sempiternelle crise multiverselle ici) on est sur une inspiration pouvant aussi bien rappeler la première série animé remise au goût du jour que les itérations les plus récentes. Ce début d'intrigue est assez semblable au premier tout en utilisant les bases déjà posées. On y trouve un affrontement initial entre Karai et une tête brûlée (Tommy dans le premier, Casey ici) et une apparition iconique en fin de numéro pour vraiment lancer l'aventure et ses enjeux. Cependant, là où les équipes étaient introduites séparément et se rencontraient via le quiproquo et la rixe – un passage obligé – ici les personnages se connaissent déjà, sont devenus amis et sont regroupés par affinités évidentes. C'est le gros point fort d'une introduction sinon assez timide quoiqu'efficace : les échanges entre les membres des équipes sont tout à fait naturels ; les leaders se trouvent un confident, les technophiles s'éclatent à travailler, d'autres font parler leur gourmandise, on se moque des gimmicks des autres ou au contraire ou les fait siens. Un très bon point qu'est ce sentiment de camaraderie donnant l'impression qu'il ne s'agit que d'une seule et même licence, depuis toujours. On continue en plus d'explorer le lore des deux franchises, avec une apparition qui fera plaisir aux fans (bien que paraissant pour l'instant un peu gratuite) et des méchants classiques qui reviennent en en promettant beaucoup plus pour la suite. Aux dessins on ne retrouve pas Simone Di Meo comme dans le premier crossover, certainement à cause du démarrage de son contrat d'exclusivité avec DC (il fera cependant des couvertures variantes). À sa place, il s'agit du non moins talentueux Dan Mora qui avait déjà signé une magnifique couverture pour le premier volume, d'ailleurs utilisée sur la version française chez HiComics : clairement le lecteur n'y perdra pas au change. Son découpage est dans le même style que celui de Di Meo, certainement dû au chapeautage par Ryan Parrott : on retrouve beaucoup de cases en biais et de personnages qui en déborde, dynamisant l'action et apportant son lot de poses iconiques. Son trait est parfait pour les deux équipes (et certains personnages pourraient avoir l'air de sortir d'un comics de Sean Murphy) en civil pendant les moments de camaraderie ou de préparation, comme en costume lors des affrontements aux mouvements hyper fluides (il n'y a qu'à voir Casey sautant en faisant tournoyer ses armes en galerie pour s'en rendre compte). Bien sur, pour ce genre d'univers il faut des couleurs bien marquées, et Raúl Angulo livre une très chouette prestation, avec des couleurs assez douces et claires en conservant évidemment les codes d'identification que l'on connait (et qui font vendre des jouets par camions ^^). Elle tranchent beaucoup avec les précédents visuels par Walter Baiamonte, beaucoup plus tape-à-l'œil et usant de moults reflets et effets lumineux. Conclusion : Une bonne introduction pour cette nouvelle mini-série qui prolonge ce que la précédente a posé, nous sert des interactions fraiches et naturelles entre tous les protagonistes tout en posant de nouveaux enjeux promettant un combat encore plus dur. En espérant que la suite aille dans le même sens (et les previews annoncent du lourd) ! Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous (Lien affilié : voir rubrique "Soutenir le blog"). 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