top of page
1.png

Résultats de recherche

485 éléments trouvés pour «  »

  • Doctor Strange : Fall Sunrise

    Résumé : Le Docteur Strange se réveille dans un endroit qu’il ne reconnaît pas, sans savoir comment il est arrivé là. Désireux de rentrer chez lui, il explore les terres qui l’entourent, pleine de mystères et de dangers, Il comprend alors qu’il a été envoyé par un être divin pour s’immiscer dans un conflit qui met des millions d’âmes en péril… dont la sienne. Le voyage mystique ne s’annonce pas de tout repos pour le Sorcier Suprême, qui ne peut compter que sur de rares alliés rencontrés en chemin. Critique : Tradd Moore est un auteur qui s’est fait remarquer au fur et à mesure des séries par un style graphique singulier, très ondulé. Et c’est particulièrement lorsqu’il est allé dessiner Silver Surfer : Black, scénarisé par son ami Donny Cates, qu’on a vu l’artiste se lâcher sur des compositions impressionnantes en rupture totale avec ce qui se faisait dans le mainstream, (y compris comparé aux précédents travaux de Moore comme All-New Ghost Rider ou Luther Strode) avec une tendance à aller flirter avec le psychédelisme. Pour pouvoir conserver Tradd Moore dans son giron, Marvel Comics a eu la bonne idée de lui laisser carte blanche pour écrire et dessiner une histoire sur un personnage de son choix. Comme une quasi-évidence, le choix de Moore s’est porté sur Docteur Strange, soit un personnage qui se prête à merveille aux compositions psychédéliques, comme l’attestaient déjà certaines planches de Steve Ditko, co-créateur du fameux sorcier. Coté scénario, on suit les errances du Docteur Strange qui se retrouve dans un conflit entre entités cosmiques, dont les tenants et les aboutissants sont révélées au fur et à mesure du récit. Bien que la découverte de cette nouvelle cosmogonie semble assez nébuleuse de prime abord, Tradd Moore arrive à prendre le temps de nous la présenter, pour mieux faire rentrer le lecteur dans son récit. Bien entendu, c’est du côté graphique que Doctor Strange : Fall Sunrise tient toutes ses promesses. Tradd Moore va encore plus loin dans l’expression de son art. On retrouve son trait ondulent et épurée dans ses compositions graphiques toujours plus abstraites et psychédéliques, toujours mieux maîtrisées, fourmillant de détails et d’easter eggs bien cachées. De plus, grâce à son style graphique si singulier, il arrive à mettre en forme avec aisance les différents pans de cet univers parallèle, tantôt merveilleux, tantôt cauchemardesque et faire évoluer un panthéon de monstres et de divinités aux concepts parfois farfelus pour amplifier le côté poétique et mystique qu’on associe facilement au personnage du Docteur Strange. Notons également le monumental travail de mis en couleur de Heather Moore, qui en plus de magnifier les compositions de Tradd Moore, aide grandement à la lisibilité des planches de son compagnon. En parlant de lisibilité, Panini Comics a eu l’excellente idée de sortir ce récit au format « Prestige », et donc un format plus grand qu'un comics normal, idéal pour profiter dans le moindre détail de cette claque visuelle. En termes d’accessibilité, il n’est pas nécessaire d’avoir lu d’autres histoires sur le Docteur Strange pour apprécier pleinement le récit, vu qu’il s’agit d’un récit « hors continuité », et que l’histoire ne fait que très peu écho à son origin story. Conclusion : Vous aviez aimé Tradd Moore sur Silver Surfer : Black ? Vous allez adorer Doctor Strange : Fall Sunrise, car non content d’être quasiment seul maître à bord, Tradd Moore propose un récit poétique et psychédélique en adéquation avec le personnage du Docteur Strange, où chaque planche lui permet de laisser cours à son imagination, de jouer avec les codes de la bande dessinée et de nous régaler les pupilles. Otxoa. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Yoda

    Résumé : Une voix étrangement familière résonne dans les marais de Dagobah où vit désormais Yoda. Hanté par son passé et en exil, il se remémore les nombreuses leçons qu'il a données, depuis les jours de la Haute République jusqu'au chaos de La guerre des clones. Les scénaristes Cavan Scott (Star Wars: The High Republic), Jody Houser (Thrawn) et Marc Guggenheim (Han Solo & Chewbacca) dévoilent des épisodes clés de la longue vie du plus grand Maître Jedi. Critique : Yoda est probablement le Jedi le plus connu de la Saga et de très loin, mais finalement on ne sait que très peu de choses sur lui mis à part sa grande puissance. Le personnage apparaît dans un certain nombre de films ou d’épisodes de série (Clone Wars) mais jamais très longtemps et généralement pour apporter une dose de sagesse ou apprendre une leçon à un padawan ou un Jedi ayant besoin d’un rappel. Mais au final que sait-on de son passé ou de ce qu’il peut ressentir face aux conséquences de certaines de ses décisions ? Rien. Difficile de tout dévoiler d’un personnage ayant vécu aussi longtemps que Yoda, donc ce tome se concentre sur certains moments clés ayant précédé la visite de Luke sur Dagobah et ce qui l’a motivé à former ce nouvel apprenti alors qu’il ne voulait plus le faire. J’aurais aimé voir plus de choses en rapport avec la Haute République, mais globalement, les événements présentés sont intéressants, variés et montrent les différentes facettes du personnage tantôt réfléchis, tantôt badass, tantôt (rarement) pessimiste. J’ai beaucoup aimé découvrir ces différents récits qui montrent que finalement même le plus fort des Jedi n’est pas infaillible et que ces erreurs passées ont peut-être joué un rôle majeur dans la situation que vit la galaxie peu après le fameux ordre 66. Si c’est un trio de scénaristes qui s’occupe des différentes histoires de ce tome, au dessin, en revanche, ce sont quatre artistes qui font le travail et proposent des planches particulièrement soignées. Ils n’ont pas vraiment le même style graphique, mais ça fonctionne très bien quand même. Conclusion : C’est une première, Yoda a droit à un album complet constitué de plusieurs histoires montrant les différentes facettes du personnage et c’est une belle réussite autant du côté des scénarios que des planches. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Earthdivers Tome 1

    Résumé : Et si la seule solution pour stopper l'apocalypse était de retourner dans le passé pour tuer Christophe Colomb ? Nous sommes en 2112, et c'est l'apocalypse exactement comme prévu : les rivières reculent, les océans montent, la civilisation s'effondre. L'humanité a perdu tout espoir, à l'exception d'un groupe de survivants indigènes exclus qui ont découvert un portail de voyage dans le temps dans une grotte au milieu du désert et réalisé où le monde a pris un tournant brutal vers le pire : l'Amérique. Convaincus, que la seule façon de sauver le monde est de réécrire son passé, ils renvoient l'un des leurs en aller simple sans retour possible en 1492 pour tuer Christophe Colomb avant qu'il n'atteigne le soi-disant Nouveau Monde. Mais se débarrasser d'une icône n'est pas chose facile, et les actes du voyageur pourraient s'avérer dévastateurs pour ses amis à l'avenir. Critique : Et si le seul moyen d’empêcher l’apocalypse était de changer le passé en assassinant Christophe Colomb ? C’est sur ce concept que s’est basé Stephen Graham Jones, un auteur de romans à succès et surtout natif américain. Les récits sur des voyages temporels sont courants en comics, mais pas avec ce contexte-là. Mais est-ce qu’il vaut le coup ? Et bien globalement je dirais que oui mais, il y a un, voire des “mais”. Premièrement, et c’est nouveau chez Black River, j’ai repéré pas mal de coquilles dans l’orthographe et la traduction des dialogues. Parfois, cela rend les dialogues difficiles à comprendre. Heureusement, il n’y en a pas à chaque bulle, loin de là, mais la première coquille est dans les premières pages et honnêtement, ce n’est pas le genre de chose qui met en confiance en débutant un récit. L’autre point qui me travaille m’est propre et ne vous concernera probablement pas, mais il se trouve qu’en tant qu’amoureux d’histoire (et notamment américaine) la colonisation de l’Amérique est un sujet que je connais plutôt pas trop mal et mon esprit pointilleux n’a pas pu s’empêcher de relever l’improbabilité de la stratégie choisie par les personnages. Leur action consiste à éliminer le premier européen à avoir réussi à coloniser l’Amérique (les Vikings ont tenté de le faire bien avant lui, mais ont été repoussés par les autochtones, quant aux baleiniers basques et moines irlandais, ils ont fait demi-tour). Il paraît assez évident que si Christophe Colomb n’y était pas parvenu, d’autres l’auraient fait tôt ou tard comme Jean Cabot ou Jacques Cartier pour ne citer qu’eux. Bref, simplement empêcher Christophe Colomb de créer la première colonie américaine ne suffirait pas à empêcher les Européens de détruire les peuples locaux et de créer une société basée sur le capitalisme… Chercher à dissuader/dégoûter les Européens de tenter l’aventure aurait eu probablement plus d’impact. Pour l’instant, le premier tome ne permet pas de dire si cette direction reste la même sur l’ensemble de la série, mais j’espère que ce n’est pas le cas. En-tout-cas le choix de l’auteur est compréhensible puisque c’est Christophe Colomb qui représente le plus la colonisation de l’amérique du nord et toutes les souffrances causées aux autochtones (et donc à ses ancêtres) par les colons. Le Columbus day qui a lieu le deuxième lundi d’octobre aux États-Unis et le 12 octobre en Amérique Latine en Espagne montre encore à quel point cet événement est encore dans les mémoires. Cet événement crée également de nombreux désaccords entre états américains ou pays. Certains états ou pays ne reconnaissent en effet plus cette fête et préfèrent fêter le Jour des peuples indigènes. Sinon, au-delà de ce que certains considéreront peut-être comme un détail, le récit est de bonne facture, dynamique et les changements d’époque ne perturbent pas la lecture, ce qui est un excellent point. Le titre propose également une petite touche de fantastique que j’ai trouvé intéressante, et même drôle par moment, ce qui ne gâche rien. Donc mis à part ce choix d’action choisi par l’auteur, je ne trouve rien de spécial à redire. Du point de vue du dessin, Davide Gianfelice a fait du bon travail avec des planches assez détaillées qui devraient plaire à une majorité de lecteurs. L’artiste a d’ailleurs réalisé avec brio une planche comportant trois scènes présentant des réactions possibles ou espérées par le personnage. Vous savez comme quand, dans un film, un personnage se met à imaginer une scène alternative où il démonte la tête de son boss avant de revenir à la vie réelle et de ne rien faire. C’est le genre de scène facile à faire au cinéma ou en série, mais difficile à rendre en BD. Conclusion : Earthdivers est un bon récit de science-fiction qui vous fera passer un très bon moment, mais qui souffre malheureusement de quelques défauts dûs à son passage en VF et d’un parti-pris qui travaillera peut-être les amateurs d’histoire comme moi, mais qui se comprend largement en se penchant un peu sur les raisons de ce parti-pris. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Justice Society of America Chronicles 1999

    Résumé : À la veille de la réincarnation sur Terre de l'avatar de Nabu, Wesley Dodds, Sandman historique, perd la vie contre Mordru, sombre sorcier cherchant à assassiner les élus susceptibles d'accueillir l'esprit du Seigneur de l'Ordre. Face à cette nouvelle épreuve, Black Canary, Starman ou encore Hourman se joignent aux vétérans Alan Scott et Jay Garrick pour former la nouvelle incarnation de la Société de Justice. Hormis Mordru, la nouvelle équipe trouvera sur son chemin l'implacable Black Adam, le culte terroriste Kobra, et le manipulateur de réalité Extant. L'occasion pour les membres de cette nouvelle JSA de se rappeler les liens quasi familiaux qui firent de l'équipe l'une des plus soudées de l'histoire des héros des années 1940. Critique : Après l’avoir exposée des mois dans ma bibliothèque, je m’attaque enfin à cette série parue dans la collection Chronicles d’Urban. Je ne reviendrai pas sur l’objet en question, ainsi que sur sa fragilité, car je l’ai déjà fait pour celui consacré à Batman 1989 volume 1 mais, malgré ce léger défaut, l’ouvrage est très agréable en main grâce à sa couverture souple malgré ses 520 pages. JSA Chronicles 1999 contient « All star comics #1 », « Adventure comics #1 », « All America Comics #1 », « National comics #1 », « Sensation comics #1 », « Star Spangled comics #1 », « Thrilling comics #1 », « All star comics #2 », « JSA Secrets files and origins #1 », « JSA #1-5 », « All-star comics 80-page giant », « Secret origins of super-villains 80-page giant #1 ». L’ouvrage se décompose en deux parties : => « The justice society returns » qui est une mini-série se déroulant dans les années 40 et qui a un but de test pour James Robinson qui désirait écrire une série JSA malgré le refus de DC. => « Justice Society of America » qui est la série régulière lancée par James Robinson suite au succès de sa mini-série et reprise par Geoff Johns par la suite (dans le prochain volume). L’ouvrage commence par « All Star comics #1 » qui est un numéro d’introduction servant à présenter la JSA, telle qu’elle est dans les années 40 mais également l’antagoniste de cette première partie : Stalker, qui est un ancien personnage de DC un peu oublié. Le scénario est classique mais j’aime beaucoup sa structure qui est un hommage aux récits du Golden Age : une grande menace qui force la JSA à former des tandems. Le lecteur pourra suivre ces derniers par la suite avec un numéro consacré à une équipe avant de se réunir lors du dernier numéro (All star comics #2). Cet ultime épisode est une confrontation classique mais efficace possédant de sublime planches iconiques. Ces numéros sont un test pour James Robinson et David S Goyer pour lancer une nouvelle série régulière sur la JSA et, ils servent également d’introduction aux personnages pour le lecteur. Le fait de faire des épisodes consacrés à seulement deux héros de la JSA permet aux lecteurs de se familiariser avec ces personnages voire de s’attacher déjà à certains d’entre eux en très peu de temps. Il est vrai, je trouve, que l’un des deux héros est plus mis en avant que l’autre lors de ces numéros spéciaux et j’irais même plus loin en disant que certains héros de la JSA ne sont pas aussi bien développés que d’autres comme par exemple Sandman, Wildcat et, lors de leurs numéros en question, d’autres personnages sont introduits sans être pour autant développés. Ces différents numéros ne sont pas tous de même qualité mais l’ensemble reste agréable à la lecture malgré un ou deux épisodes faibles. Même si ces épisodes se passent lors de la seconde guerre mondiale et sont écrits par des américains, les histoires ne sont pas manichéennes (alors que les supers héros étaient utilisés comme outils de propagande à l’époque) et montrent la guerre dans toute son horreur avec le bombardement d’une ville sans cible militaire et remplie de civils par les Alliés par exemple. « Star Spangled comics #1 » est sans doute l’un des épisodes les plus légers et cela fait du bien après les thématiques abordées par les autres ; ici, on est très loin de la guerre et de ses conséquences même si aucun développement de personnages n’est abordé durant cet épisode, ce qui est bien dommage car il passe à côté de son but premier. La seconde partie, « Justice Society of America » se passe à l’ère contemporaine (en 1999 donc) et reforme une nouvelle JSA, avec des anciens membres et des nouveaux membres issus de l’héritage des super-héros du Golden Age, autour de la menace de Mordru, le seigneur des ténèbres qui recherche un enfant qui serait la nouvelle réincarnation du Doctor Fate. « JSA Secrets files and origins #1 » est un numéro spécial qui n’a pas été prévu à l’origine mais qui permet d’introduire aux lecteurs les nouveaux membres de la JSA (principalement des héros découlant de l’héritage de certains supers du Golden Age) et de savoir ce qu’il est advenu des membres que nous avons suivis lors de la première partie du Chronicles. On y retrouve également des fiches de personnages et Urban a rajouté le plan du QG de la JSA ainsi qu’une chronologie de la JSA. Ce numéro spécial sert également de prologue aux évènements de JSA #1. De nombreux épisodes, donc, servant de préparation pour finalement déboucher sur la série JSA et, ce premier arc narratif est terriblement bon et efficace. Robinson et Goyer arrivent à mélanger aussi bien l’émotion (tout le départ se déroule autour d’un enterrement), que de l’épique (avec des combats de groupe), du mystère, le tout parsemé de dialogues qui sonnent justes avec des personnages hauts en couleurs. Cet arc fait bien son travail en donnant envie aux lecteurs d’en lire plus et de voir comment ces héros, de générations différentes, vont faire équipe sur le long terme et surtout comment ils vont évoluer. L’amour de Robinson pour ces personnages du Golden Age transparaît dans son écriture ainsi que le respect de ce que ses prédécesseurs ont pu écrire avant lui. Robinson inscrit son récit dans celui de ses prédécesseurs sans changer quoi que ce soit afin de le faire coller au sien, ce qui est rare dans la continuité DC actuelle. D’une manière générale pour les dessins, je trouve, à titre personnel, que l’on est généralement dans un entre-deux : entre le côté old-school et le côté moderne et cela marche extrêmement bien malgré de rares illustrations ratées dans ce volume. Conclusion : Je ne connais pas du tout la JSA et, étant fan de l’univers de DC, j’ai pris ce chronicles dans l’optique d’en apprendre plus sur cette équipe mythique. Le travail éditorial d’Urban est exemplaire pour cela et j’en viens à être amoureux de cette collection Chronicles aussi bien pour la JSA que pour Batman. Les épisodes se lisent bien, même si on sent clairement que tout ceci n’est qu’un prologue et que la série démarrera réellement avec l’arrivée de Geoff Johns. David. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • James Bond Tome 1 - Vargr

    Résumé : JAMES BOND ! Une icône de la culture populaire incontournable, issue de la littérature et du cinéma trouve enfin une adaptation en bande dessinée à sa mesure, dans une nouvelle série écrite par Warren Ellis ! James Bond est de retour à Londres après une mission teintée de vengeance à Helsinki, afin de reprendre une affaire qui a laissé un autre agent 00 sur le carreau. Quelque chose de terrible est en train de se faufiler dans les rues de la capitale britannique, qui va entrainer Bond à Berlin. Pris au piège, isolé, il va devoir percer le secret qui entoure quelqu'un - ou quelque chose - baptisé. VARGR. Critique : L'ouverture du comics se fait in media res et qui semble annoncer un récit sombre, sérieux, rythmé et sanglant... ce qui se révèlera à moitié vrai. L'ouvrage renferme de nombreuses scènes possédant une violence graphique avec des focus sur les zones touchées par balles et qui sont, quelques fois, présentées également en vision rayon X. L'une des bonnes idées de la partie graphique que je trouve tout à fait correcte, mais pas extraordinaire non plus, à mon goût. Je ne suis pas un fan absolu de James Bond : je n'ai pas lu les romans de Ian Fleming mais, j'ai vu la plupart des films. Ici, l'agent 007 s'éloigne de l'image faite dans la version cinématographique pour tendre plus vers le personnage initial des romans avec un personnage froid, calme et calculateur. Un fan de la licence ne devrait pas être dépaysé car tous les codes sont bien présents : la section gadgets / armements tenu par Q, la présence de M, un agent secret borderline et qui aime batifoler avec Moneypenny ainsi qu'un certain sens de l'humour. Malgré la présence de ces éléments, de mon côté, la mayonnaise n'a pas pris : le scénario et surtout les motivations de l'antagoniste sont tout simplement ridicules et laissent un arrière-goût de série B. Outre ce défaut, le comics a un gros problème de rythme où je me suis simplement ennuyé tout le long du récit ; seul le contexte de ma critique à venir m'a permis de suivre l'histoire jusqu'au bout, non sans mal. Conclusion : Un comics qui pourrait éventuellement plaire aux fans inconditionnels de l'agent 007 mais je vous invite à vous en faire votre propre avis : de mon côté, le comics ne m'a pas plu malgré la présence de quelques bonnes idées. David. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Miles Morales : Spiderman Tome 1 Ultimatum

    Résumé : Non seulement Miles Morales est pris dans la tempête Outlawed, qui voit le gouvernement interdire aux jeunes super-héros d'utiliser leurs pouvoirs, mais voilà qu'Ultimatum met ses plans à exécution. Tout l'univers de Spider-Man pourrait s'écrouler ! Un tournant pour le héros ! Suite au changement de formule du Softcover SPIDER-MAN, désormais essentiellement consacré à la série Amazing Spider-Man, Miles Morales s'élance dans sa propre série d'albums ! Un point d'entrée idéal pour les nouveaux lecteurs puisque ce volume contient une saga complète et accessible. Critique : Tout d'abord, il est bon de savoir que je ne suis pas un fan absolu de Marvel et que je ne suis pas la continuité car j'ai du mal à accrocher. Il y a quand même quelques exceptions, comme les ouvrages qui traitent de Daredevil ou bien "New Avengers" de Bendis ou encore Ultimate. J'ai pu lire les Miles Morales en Next-Gen et c'est avec ces bagages-là que je m'embarque pour "Miles Morales : Spiderman Tome 1 Ultimatum" ; après tout, c'est un tome 1, une porte d'entrée sans aucun doute, non ? Non, l'ouvrage contient Miles Morales : Spiderman # (2019) #16 à 21. Malgré la présence d'un édito, j'ai trouvé très compliqué pour moi de raccrocher les wagons par rapport à ce que j'ai lu de Miles Morales : l'oncle de Miles est vivant, ses parents sont là, en passant d'un univers à l'autre on oublie sa vie passée ? De nombreuses questions auxquelles l'édito ne répond pas et qui font que le lecteur doit y répondre de lui-même. Après tout, devant l'histoire que nous livre Saladin Ahmed, toutes ces questions serviront à peu de choses : l'intrigue est très simple et j'ai eu la sensation que le scénariste fait tout pour arriver au combat final où plusieurs personnages se retrouvent à lutter dans le chaos le plus absolu. C'est la première chose qui m'est venue à l'esprit une fois ma lecture terminée : tout ça pour ça. Un récit qui sera vite oublié une fois lu. Une chose qui m'a également dérangée lors de la lecture, mises à part quelques coquilles peu nombreuses, c'est l'écriture de Captain America. Je vois ce personnage comme un leader et ce dernier donne le commandement à Miles Morales, qui est moins expérimenté que lui, et approuve son plan qui est "on fonce dans le tas". Tout n'est pas à jeter dans ce "Miles Morales : Spiderman Tome 1" et c'est ce qui rend sa lecture frustrante : il y a plein de bonnes idées mais tout est envoyé rapidement pour arriver le plus vite possible au combat final. On se retrouve dans un contexte où le gouvernement, avec l'AINES, essaye de restreindre l'activité des super-héros adolescents en usant des procédés odieux comme le chantage sur des adolescents par exemple : c'était court mais intéressant comme thématique et je ne pense pas que ce sera développé de nouveau par la suite. Alors que Bendis, co-créateur du personnage, savait très bien décrire les relations, les sentiments des personnages ici, Saladin Ahmed envoie tout ça en une page seulement, ne laissant pas le loisir aux lecteurs d'être touchés par les protagonistes. Conclusion : "Miles Morales : Spiderman Tome 1 Ultimatum" aurait pu être un tout autre comics avec des choses bien plus profondes et Saladin Ahmed laisse entrevoir cette possibilité de nombreuses fois avant de ramener l'histoire vers quelque chose qui ne se résume plus qu'à un combat chaotique long et ennuyeux. David. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Justice League : Knight Terrors

    Résumé : Lorsque Batman, Superman et Wonder Woman découvrent le corps de l'un de leurs plus anciens ennemis dans le Hall de Justice, leur enquête les mène au-delà de la réalité vers un nouveau méchant appelé Insomnia... qui utilise ses pouvoirs pour engloutir chaque héros et méchant dans leurs propres cauchemars sombres et tordus. Le seul moyen de sauver le monde du sommeil éternel est d'appeler à l'aide un héros improbable : Deadman ! Critique : Voilà un titre qui, à mon humble avis, a loupé la meilleure période pour sortir :  Halloween. J’aurais adoré le lire pendant cette période où j’aime particulièrement enchaîner les récits à minima inquiétants. Là, le lire après les fêtes et entre deux parts de galette des rois (je suis le roi d’ailleurs, mais comme je suis le seul à en manger à la maison…) je trouve que ça enlève un peu au charme du titre, mais Urban n’a probablement pas eu d’autres créneaux pour le publier. Nous avons donc à faire à un récit horrifique et le titre vous aura probablement fourni un indice non négligeable quant à l’ambiance globale. Les membres de la Justice League font face à un nouvel ennemi répondant au doux nom de Insomnia et qui a une folle envie de se venger d’eux. Comment ? En faisant en sorte de libérer les cauchemars des gens dans le monde réel et que les gens voient la vraie nature des super-héros qu’il considère comme des monstres. Pourquoi considère-t-il les super-héros comme des monstres ? Ça, vous le saurez en lisant ce comics que j’ai particulièrement apprécié pour son ambiance globale. Le scénario ne réinvente pas la roue, mais se montre efficace et l’intrigue globale reste difficile à prédire avant que tout ne nous soit dévoilé. Même si on sent que cette histoire s’intègre pleinement dans la continuité DC, il n’est pas nécessaire de lire les autres séries de l’éditeur pour tout comprendre. D’ailleurs, je ne connaissais pas Deadman du tout et j’avoue aimer particulièrement ce personnage que je vais essayer de croiser à nouveau assez rapidement. Il lui arrive assez régulièrement de venir casser le 4ème mur en s’adressant directement au lecteur, ce qui casse le rythme du récit et l'empêche probablement d’être un peu trop linéaire. Par contre, la fin du tome est très ouverte et promet de nouveaux événements, mais sans nous dire dans quelle série ils se dérouleront, c’est dommage. Côté dessin, j’ai largement préféré la partie réalisée par Giuseppe Camuncoli au début du récit illustré par Chris Bachalo (qui n’est d’ailleurs pas crédité sur la couverture). Conclusion : Quand Joshua Williamson propose un récit horrifique on ne peut qu’attendre de la qualité et force est de constater qu’elle est au rendez-vous. J’aurais juste préféré profiter de ce récit à l'automne dernier. Quant à son accessibilité, vous pouvez y aller sans lire les autres séries ni avoir de grandes connaissances dans l’univers DC. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Assassin's Creed : Sujet 4

    Résumé : À première vue, Daniel Cross est un simple marginal de plus, cumulant les tares habituelles : ex-taulard, ex-toxicomane, ex-alcoolique.  Mais personne ne doute du véritable tourment du jeune homme dont les crises apparentes de démence le plongent dans les souvenirs de son arrière-grand-père Nikolai Orelov, un membre de l’ordre des Assassins ayant sévit au XIXe siècle en Russie.  Sombrant de plus en plus dans la folie, il vit les aventures de Nikolai Orelov pendant la révolution bolchevique, alors qu'il tombe dans la ligne de mire des Assassins ainsi que celle de leurs adversaires, les Templiers. Tous se lancent dans une quête pour trouver un artefact légendaire du pouvoir laissé par une civilisation oubliée. Les histoires de Daniel et Nikolai nous emmèneront de la Russie aux États-Unis il y a un siècle de cela jusqu’au cœur de la hiérarchie des Assassins à Dubaï de nos jours en passant par les sinistres laboratoires des Templiers. Critique : Voir les souvenirs de son arrière-grand-père de façon violente et intempestive ferait vriller n’importe qui et c’est justement ce qui arrive à Daniel qui est pris par tout le monde par un fou. D’ailleurs, l’apparition de ces visions l’a poussé à sombrer dans les drogues et l’alcool pour essayer de s'anesthésier, mais force est de constater que ça ne fonctionne pas. Il est d’ailleurs rapidement repéré par la confrérie des assassins qui tente de trouver les origines de ses visions mais comme on peut s’y attendre,, tout ne se passe pas vraiment comme prévu. Ce récit, basé sur l’univers d’Assassin’s Creed, est de loin le meilleur que j’ai pu lire à ce jour et de loin ! Le scénario est bien ficelé, propose un sacré twist, un dynamisme très efficace et une partie graphique, qui, sans être révolutionnaire, est au moins agréable à l'œil. Les allers-retours entre les événements liés à Daniels et ceux de son ancêtre Nikolai peuvent parfois perdre un peu mais il est assez facile de se raccrocher au récit.Le tome propose une belle quantité de bonus dans lesquels on apprend par exemple que la consigne initiale donnée aux auteurs par Ubisoft était de faire un récit basé sur Ezio se déroulant en italie pendant la renaissance, consigne qu’ils ont suivi en faisant une première séquence de trois planches (présentes dans les bonus) mais ils ont vite conclu qu’il serait plus intéressant d’agrandir l’univers et créer un nouvel assassin. Après quelques recherches sur différents moments historiques à exploiter, l’équipe a choisi de prendre la révolution bolchevique comme base pour leur récit et de l’agrémenter avec d’autres événements plus récents pour suivre l’évolution de cet assassin. En tant qu’amoureux d’histoire, j’ai beaucoup apprécié l’approche qui m’a permis de découvrir ces différents événements plus ou moins importants de l’histoire russe, mais aussi (un peu) de l’histoire américaine puisqu’une partie du récit s’y déroule.. Comme je l’ai dit un peu plus haut, j’ai beaucoup apprécié le dynamisme du récit qui présente un bel équilibre entre scènes d’action et scènes plus calmes. Quant au twist cité lui aussi plus haut, il m’a totalement pris de court malgré le fait que je sente que quelque chose de fort allait se produire, ce qui est assez fort puisqu’en général je vois assez bien arriver les twists. Autre point intéressant, les personnages présents dans ce récit étant totalement inédits, aucune connaissance de l’univers n’est à connaître pour en apprécier la lecture, ce qui le rend accessible à tout lecteur. Cependant je ne suis pas certain que ce tome soit idéal en tant que point d’entrée dans l’univers puisque rien n’explique qui est qui et pourquoi ils se battent. Conclusion : Assassin’s Creed Sujet 4 est le meilleur récit que j’ai pu lire sur l’univers d’Ubisoft. Son récit dynamique à l’intrigue bien ficelée et aux dessins agréables à l'œil vous feront passer un très bon moment de lecture. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Au dedans

    Résumé : Nick est un jeune citadin, illustrateur, dont la vie oscille entre ses projets personnels et un travail alimentaire au sein d’une agence de publicité. Il prend la pose dans des cafés et des bars à bière artisanale, conscient que quelque chose manque à sa vie, et que ce quelque chose, ce sont les autres et leurs mondes intimes. Bien plus qu’un critique ou un récit autobiographique simpliste de la vie d’un millénial parmi les millénials, cette tranche de la vie de Nick s’attarde sur le fossé qui nous sépare tous les uns des autres. Qu’il s’agisse du barista au coin de sa rue, des membres de sa famille ou de Wren, une oncologue dont le chemin croisera douloureusement le sien, Nick ne peut s’empêcher de penser qu’il existe un monde caché d’interaction humaine hors de sa portée. Nick s’ouvrira finalement aux autres au moment le plus tragique de sa jeune vie. Critique : Il existe des récits qui, au-delà de l’histoire qu’ils racontent, vous marquent pour l’expérience qu’ils proposent. Au dedans fait partie de ceux-là et il suffit de le feuilleter pour voir son style graphique si particulier et se rendre compte qu’il est à part. Comme indiqué dans le résumé, dans “Au dedans” nous suivons un jeune homme qui éprouve bien des difficultés à communiquer avec ses semblables. Il se contente d’échanger des banalités avec chaque personne croisée sans grande conviction et réel résultat jusqu’au jour où de façon très soudaine, il envoie une phrase extrêmement sincère à son plombier venu réparer une fuite chez lui. Dès lors, il se retrouve propulsé dans un monde extrêmement coloré qui le change radicalement de son quotidien. Après une telle expérience, il ne cherche qu'à la reproduire avec toutes celles et ceux qu’il connaît et globalement ça marche avec tout le monde, mais pas avec sa mère. Du moins pas aussi facilement… Il va alors pousser un peu plus loin pour y arriver, mais le résultat n’est pas celui attendu. Pour aimer “Au dedans”, il faut déjà apprécier les récits sur des scènes de vie, ce n’est pas forcément mon cas en général mais là je dois bien avouer que j’ai particulièrement apprécié. J’ai même plongé directement dans le récit. Nick est un personnage qui n’a pas besoin de grand-chose pour être drôle et certaines de ses répliques m’ont bien fait rire, surtout une sur le thé, que je considère personnellement comme de la soupe de feuilles. Le style graphique peut également être un frein car il est assez particulier, tout en finesse, sans fioritures, et des personnages aux yeux complètement ronds pendant 90% du récit. Mais c’est à ce niveau que se trouve la force de l'œuvre car le gros des émotions passe par là. Les personnages dégagent plus de choses avec leurs yeux qu’avec leur corps ou la parole et c’est assez fou d’arriver à ce résultat. Ce qui peut passer une facilité graphique prise par l’artiste s’avère être en fait une façon ingénieuse de mettre en exergue les moments d’émotion.D’ailleurs de l’émotion il y en a une belle dose ! Peut-être que la période et les événements auxquels j'assiste en ce moment m’ont rendu plus sensible à ceux présents dans l’oeuvre mais je dois l’avouer, la larme n’était pas loin et rare sont les récits à me procurer autant d’émotion (Kent State, I kill giant, Middlewest). Une fois de plus, Nicolas Beaujouan a tout donné pour nous offrir un un objet de haut vol. Cette fois-ci sa volonté a été de proposer un toucher semblable à un carnet de croquis pour faire le lien avec le métier de Nick qui est dessinateur. Un objet peu commun pour une œuvre peu commune. Conclusion : Au dedans est bien plus qu’une œuvre décalée, c’est une véritable expérience qui risque bien de vous laisser sans voix pendant un certain temps. Je ne peux pas vraiment parler de coup de cœur, mais ce titre restera parmi mes plus belles expériences de lecture. Merci mr Beaujouan de nous avoir rendu ce titre accessible ! Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Batman & Joker - Deadly duo

    Résumé : De mystérieuses goules à l'apparence du Joker sillonnent les rues de Gotham, semant têtes coupées et cadavres sur leur passage. Dans ce chaos funeste, Harley Quinn et le Commissaire Gordon manquent à l'appel. Le Chevalier Noir se met aussitôt à leur recherche, et ne tarde pas à comprendre que quelqu'un d'autre suit leur piste : le Prince Clown du Crime. Les ennemis jurés vont devoir se résoudre à l'impensable pour arriver à leurs fins : enterrer la hache de guerre. Critique : Me voici, me voilà, continuant mon petit bonhomme de chemin à la découverte de Gotham et de ces méandres, toujours aussi enthousiaste quand il s'agit de lire des récits qui ne nécessitent pas d'avoir lu X volumes avant de pouvoir dévorer de la nouveauté et en échanger. J'étais donc impatiente de lire ce récit, et d'autant plus à l'idée de voir Batman associé à son meilleur ennemi. Et contre toute attente, je trouve que ce duo pour le moins détonnant fonctionne ! Le lugubre de Batman, bras croisés et sourcils froncés, bouillonnant d'une rage à peine contenue se heurte avec délice au côté enfantin et survolté du Joker. Les scènes de combat les associant m'ont vraiment enthousiasmé, et j'ai particulièrement apprécié la dynamique qui en résulte : voir Batman obligé de partager son attention entre ennemi principal et surveillance de son allié d'un soir, lequel bien sûr prend un malin plaisir à ne suivre aucune consigne, donne un résultat rafraîchissant à souhait. Ce qui rend encore plus savoureuse cette association, c'est de voir à quel point chacun tire un avantage immédiat tout en élaborant des stratagèmes alambiqués pour coiffer l'autre au poteau une fois l'objectif atteint. Ainsi donc chacun pense faire de l'autre son pantin et on se demande si cela ne va pas leur coûter tous deux la vie en finalité. Les rebondissements s'enchaînent donc comme dans une belle partie d'échecs, mais dont les pions seraient truqués. Pour ce qui est de l'intrigue en elle-même, j'ai été étonné de la teneur horrifique de l'histoire, ne m'attendant pas à retrouver ce registre lors de l'amorce du récit. Mais j'avoue que si sur le coup j'ai été un peu sceptique, j'avoue que cela fonctionne bien. D'autant que le scénario est suffisamment de qualité pour ne pas voir venir le twist final et laisser la place à une ouverture assez prometteuse. Côté dessin, je trouve les planches sublimes. Certaines d'ailleurs n'ont pas été sans me rappeler Lady Mechanika ou Coyotes de par le côté gothique que l'on y retrouve. Conclusion : Un titre rafraîchissant mêlant humour et horreur avec brio, qui se lit d'une traite et se déroule dans un décor somptueux : de quoi passer un bon moment de lecture sans prise de tête. Maéva Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Vanish Tome 1

    Résumé : Adolescent, Oliver Harrison était le plus grand héros de son temps. Il avait triomphé de Vanish, un mage noir responsable de la mort de milliers de magiciens et démonistes. Malheureusement, ses disciples avaient réussi à s'enfuir et à disparaître totalement de la circulation. Adulte, Oliver est devenu toxicomane, paranoïaque, menant une vie « normale », loin de sa gloire d'antan. Mais l'arrivée d'une nouvelle équipe de héros en ville attire son attention. Ne seraient-ils pas les disciples de Vanish, déguisés en héros, prêts à prendre leur revanche ? Critique : Un héros avec des soucis liés à l’alcool ou à la drogue, ce n’est pas nouveau, surtout avec Donny Cates qui nous a déjà proposé le titre Buzzkill publié par Delcourt et qui nous faisait découvrir les aventures de Reuben, obligé d’être sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue pour déclencher ses pouvoirs.Ici le concept n’est cependant pas vraiment le même. Après avoir été le plus grand héros, la descente est au minimum proportionnelle et confronté à une vie normale dans un monde sans magie le jeune homme tombe dans la drogue et l’alcool, rongé par le fait d’avoir laissé filer une partie de ses plus grands ennemis. Mais tout change lorsqu’il croise le chemin d’une nouvelle équipe de super-héros.Je suis toujours un peu frileux en débutant une œuvre scénarisée par Donny Cates parce qu’en général soit j’adore soit je déteste et pour le moment le premier cas de figure est assez rare. Cette fois, Vanish a très bien fonctionné sur moi grâce à ce héros au plus bas et le ton assez sombre et violent de l'œuvre et au traitement du personnage. Ce n’est pas vraiment un spoil de le dire car la chose est dévoilée très vite, les nouveaux héros de ce monde sans magie sont en fait les anciens vilains partis en fuite mais les habitants ne le savent pas. Du coup lors de leurs confrontations, Oliver passe pour le méchant s’en prenant aux super héros, donc l’inverse de la réalité, même si l’ancien héros ne met pas vraiment les formes pour paraître moins dangereux… J’ai vraiment beaucoup aimé ce récit qui vaut vraiment le coup, surtout avec le prix découverte à 10€ ! D’ailleurs le succès ne semble pas être au rendez-vous, ce que je ne comprends pas vraiment surtout avec un tel prix et Donny Cates aux commandes qui généralement vend plutôt bien. Au dessin, Ryan Stegman est très en forme et propose des planches très percutantes et détaillées. Une vraie réussite. Conclusion : Il est assez rare que j’accroche vraiment à une œuvre de Donny Cates, mais là j’ai vraiment été séduit par sa proposition. Le personnage est très intéressant et donne vraiment envie de découvrir la suite de son parcours. Je recommande ! Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Batman 1989 volume 1

    Résumé : L’année 1989 marque une année bien difficile pour notre chevalier noir ; en effet, il doit faire face à la perte de Jason Todd suite au récit « un deuil dans la famille » de Jim Starlin. 1989 marque également l’arrivée en salle de Batman avec l’adaptation de Tim Burton qui fera entrer le justicier dans la pop culture et dont l’adaptation en comics est présente dans ce volume. Critique : J’ai passé le pas et j’ai lu mon tout premier Chronicles, bien que mes JSA Chronicles soient toujours en attente de lecture dans ma bibliothèque depuis des mois. Je dois dire que c’était une sacrée expérience avec une plongée en 1989 fortement aidée par le travail éditorial d’Urban avec la présence des courriers des lecteurs et articles divers. Cela permet de contextualiser les épisodes dans leur époque et de découvrir les réactions des fans face aux choix scénaristiques. Le travail sur la collection est vraiment formidable et je suis tombé sous le charme même si je dois avouer que la fragilité de l’ouvrage fait peur ; je suis allé en librairie choisir le mien et sur 5 exemplaires, seulement un seul était en bon état au niveau de la reliure. Batman chronicles 1989 volume 1 contient Batman #430-439 + Batman annual #13 + Batman : the official comic adaptation #1 Les épisodes de la série Batman prennent place après la mort de Jason Todd, le second Robin, et montrent les conséquences de ce funeste évènement sur la psyché du chevalier noir. Il y a beaucoup de non-dits qui marquent la culpabilité de Batman ainsi que le deuil qui pèsent sur ses épaules. Le chevalier noir a besoin d’une personne à ses côtés afin de canaliser sa rage : ici nous sommes face à un Batman sans plus aucune limite, fonçant tête baissée, un Batman dangereux pour les personnes en face de lui mais aussi pour lui-même. Les épisodes contenus dans le volume sont plus tournés vers de l’enquête que vers l’action avec des antagonistes qui sont des criminels et non des super-vilains ; cela change du Batman actuel, revenant aux origines du personnage (c’est le plus grand détective du monde après tout) et donne des histoires plus « street-level » que j’apprécie bien plus. Certains épisodes sont indépendants tandis que d’autres forment des arcs complets comme « The many deaths of the Batman » et « Batman : Year Three ». Dans le rang des épisodes indépendants, je souligne le #430 qui ouvre le recueil et qui est juste exceptionnel en proposant un récit qui s’ancre dans la réalité tout en restant simple et en étant une bonne porte d’entrée pour un nouveau lecteur qui souhaite découvrir le personnage. Les dessins de Jim Aparo ont un charme old-school agréable à regarder contrairement à certains dessins que l’on pourra retrouver plus loin dans le volume, notamment ceux de Pat Broderick où l’on retrouve des personnages dans des positions étranges ou des dessins que je trouve tout simplement ratés comme le Dick Grayson de la page 216 par exemple. L’arc « The many deaths of the Batman » propose une entrée en matière avec des policiers trouvant un Batman en piteux état. L’épisode est entièrement muet avec juste une réplique de Gordon « Sortez » mais John Byrne arrive quand même à décrire les sentiments, les pensées des personnages grâce aux dessins de Jim Aparo. Le scénario est très bien mené et parvient également à faire un peu plus la lumière sur le passé de Bruce Wayne. « Batman : Year Three » est un arc narratif revisitant les origines de Dick Grayson ; le titre est simplement là pour surfer sur le succès de « Batman : Year One ». L’histoire tourne autour de Zucco, le meurtrier des parents de Dick Grayson qui est sur le point de sortir libre tout en ayant l’ascendant sur les autres criminels grâce à un carnet contenant des informations pour les mettre à l’ombre définitivement. L’ouvrage se conclut enfin par « Batman : the official comic adaptation #1 » qui est clairement le maillon faible de ce comics : il y a de gros problèmes de rythme si bien que, étant un fan de l’œuvre de Burton, je me suis tout simplement ennuyé lors de la lecture. Je l’ai toutefois fini intégralement pour le bien de cette critique sinon, en toute honnêteté, j’aurais abandonné en cours de cet épisode. Conclusion : Première approche de la collection Chronicles et je suis sous le charme : agréable à la lecture grâce à sa couverture souple, le livre a parfaitement sa place dans la bibliothèque de tout fan de notre cher chevalier noir qui désire plonger dans l’histoire éditoriale du personnage. Il faudra toutefois faire attention à l’état de son ouvrage en le choisissant si vous êtes un lecteur maniaque comme moi. David. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Qui est le Chevalier Noir ? Batman à travers les âges

    Résumé : Découvrez cette analyse de Batman, le premier super-héros humain qui s'élève au niveau des dieux et qui marquera une nouvelle génération de héros. Batman est le plus intéressant des super-héros. Il ne s’agit pas, en disant cela, de prendre position dans la guerre éternelle opposant les fanatiques de Marvel à ceux de DC Comics ni de comparer sa musculature à celle de Superman, mais de souligner tout ce qu’il synthétise en termes de représentations, d’enjeux, d’histoire éditoriale des super-héros, alors même qu’il occupe une place singulière dans le panthéon de cette mythologie moderne. Il est donc temps de scruter les visages de la chauve-souris sous le masque, de mettre en lumière le dark knight, de se demander : « Qui est Batman ? » Analyser Batman, c'est également analyser quatre-vingt ans d'histoire éditoriale, sociale et politique, ainsi que les représentations les plus contradictoires : du terroriste et du fascite au résistant et à l'ultime défenseur d'un idéal démocratique, du milliardaire au héros christique... Siegfried Würtz se lance dans cette aventure et décrypte les symboles incarnés par la chauve-souris. Critique : Qui est le chevalier noir ? Si l’auteur Siefried Wurtz répond vite à la question en décrivant le dit Chevalier comme le super-héros le plus intéressant, l’ouvrage invite à l’introspection du mythe de Batman tout en gardant un certain esprit critique et en laissant, évidemment, la porte ouverte à tout esprit critique sur les symboles érigés, les faits historiques ou les choix narratifs qui sont cités au gré de cette étude brillamment ficelée et ordonnée. En effet, en abordant ce vaste sujet avec une approche chronologique – comme le fait l’ouvrage équivalent sur Spider-Man, aussi publié par les éditions Third – Wurtz réussit néanmoins à décliner son étude selon des développements thématiques, offre un éclairage enrichissant sur les sources d'inspiration qui ont influencé la genèse de Batman, qu'elles soient françaises, américaines, littéraires ou cinématographiques. Il met régulièrement, par ailleurs, sans aucune complaisance ni manque de respect, les pieds dans le plat concernant certains sujets potentiellement épineux, revenant par exemple avec réussite sur le contexte de création du héros sombre, démystifiant le rôle de Bob Kane (un vrai élément intéressant et passionnant à découvrir) ou sur des thèmes abordés plus ou moins frontalement lors de la période de la « Comic Code ». Autre point intéressant méritant d’être souligné : malgré la densité certaine de l’histoire de Batman en comics, l’auteur parvient à jongler plutôt habilement avec cette Histoire, rendant (à mon sens) crédit à de nombreux artistes sans jamais tomber dans la revue catalogue et/ou dénuée de sens ; au contraire, Wurtz donne ici réellement l’impression d’avoir construit et pensé son sujet pour dérouler un cheminement aussi logique et fluide que possible pour embarquer qui s’aventurerait dans son ouvrage, sans considération de son bagage avec le personnage. Côté films, l’analyse est loin d’être aussi prévisible que l’on pourrait le croire : l’auteur examine ainsi avec un œil critique chacune des adaptations cinématographiques, en offrant une analyse perspicace des films de Burton, en nuançant l’appréciation de la trilogie de Nolan, voire en réhabilitant les films de Schumacher. L'auteur démontre par ailleurs sa maîtrise de l'univers ludique, explorant les jeux vidéo et de plateau liés à Batman avec une finesse détaillée. La section finale, consacrée à l'univers Batman, se distingue par une prose habile tout en suscitant des sentiments mitigés, explorant la complexité des personnages et soulevant des idées qui pourraient légitimement être développées en chapitres indépendants. La conclusion nuancée oscille entre une critique des dérives narratives sous-jacentes au concept du monstre et une défense passionnée du rôle exceptionnel de Batman dans l'univers des comics et la culture populaire. Conclusion : En somme, cet ouvrage poussé sur le Chevalier Noir, analysant de manière complète toutes les facettes de Batman à travers les médias, saura captiver à coup sûr les néophytes et probablement satisfaire les connaisseurs, offrant autant de questions que de réponses sur ce qu’est le symbole Batman et invitant chacun à choisir "son" Batman. Valentin. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Qui est le Tisseur ? L’extraordinaire Peter Parker

    Résumé : Un jeune lycéen méprisé de tous, un accident qui lui confère des pouvoirs extraordinaires, la perspective de célébrité, de richesses et d'une vie meilleure, brisée par une seule mauvaise décision. Une vie marquée par le chagrin, le regret et une résolution : "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités." Si cette aventure s'était terminée ainsi, dans les pages du magazine Amazing Fantasy 15, on pourrait sans crainte la qualifier de grande histoire d'horreur, dans laquelle le personnage principal chute, victime de son hubris, de sa cupidité, pour en retirer une morale qui le hantera toute sa vie. Mais nous savons tous que l'histoire ne s'est pas terminée là. Nous allons suivre les pas de Peter Parker, de sa "naissance" en 1962 jusqu'à nos jours, comprendre ce qui a conduit à sa création, observer son passage au lycée, puis à la fac, et enfin son arrivée dans la vie active. Nous allons assister à son mariage et à ses déboires avec ses clones. Nous le verrons faire les mauvais choix, mais continuer à aller de l'avant. Toute une vie qui s'apprête à défiler sous vos yeux, qui sera ensuite mise en perspective avec les innombrables adaptations de l'Araignée et ce qu'elles doivent au Spider-Man originel. Le tout, avant de se poser une simple question : qu'est-ce qui fait de Peter Parker un personnage mythique, un héros à part entière et singulier ? Découvrez donc avec nous l'extraordinaire Peter Parker ! Critique : Dans son cheminement naturel, l'analyse des débuts de Spider-Man plonge dans les racines du personnage, contextualisant la genèse du Tisseur dans l'effervescence des super-héros des années 1940 jusqu'à l'après-Deuxième Guerre mondiale. L'auteur, en mettant en avant le travail de créateurs tels que Steve Ditko et sans omettre la contribution de Stan Lee, explore les aspects complexes de Peter Parker à ses débuts, révélant comment Spider-Man a frôlé l'oubli, créant ainsi une connexion unique entre un héros imparfait et un public s'identifiant à sa vulnérabilité. L'analyse approfondie du succès de Spider-Man, avec ses hauts et ses bas tout au long de l’œuvre, met en lumière les disparités entre les créateurs, soulignant la richesse des personnages secondaires et l'émergence de méchants mémorables. Les événements marquants tels que la mort de Gwen sont abordés avec une perspective nuancée relativisant leur impact et replongeant le lecteur dans des époques déterminantes pour le Tisseur. Le regard sur l'influence de Mary-Jane Watson, le nouveau look du héros par Todd McFarlane, et des événements marquants comme la Saga du Clone et Civil War est accompagné d'une exploration des répercussions de "One More Day" et de la transformation de Peter Parker. Ces sujets – notamment celui de MJ – sont traités avec justesse et suscite l’intérêt tant l’analyse est fine et précise, permettant souvent de remettre en lumière certains éléments peu analysés de son univers. Des thèmes comme la relation de Spider-Man avec New York et les multiples adaptations du personnage, du dessin animé aux films de Sam Raimi, sont également examinés avec une justesse plutôt bonne et complète. Le dernier volet de l'analyse explore la mythologie de Spider-Man et son impact culturel, avec une réflexion sur la fameuse phrase "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités". L'auteur argumente avec habileté sur la prééminence de Peter Parker, soulignant l'empathie envers l'homme derrière le masque. L’œuvre globale souffre peut-être d’une prose moins agréable que sur l’ouvrage de Batman, avec quelques tournures de phrases qui laissent parfois dubitatif et accrochent l’œil – pas toujours positivement – à la lecture… mais rien de catastrophique. Conclusion : "Qui est le Tisseur ? L’extraordinaire Peter Parker" offre une synthèse captivante et une analyse personnelle approfondie du héros qu’est Peter Parker. En choisissant d’axer exclusivement son ouvrage sur le Spider-Man d’origine, l'auteur met en lumière des périodes marquantes et souligne l'influence de figures clés, offrant une perspective philosophique riche sur le parcours du jeune lycéen devenu un héros tourmenté. L'ouvrage transcende son aspect historique pour devenir une réflexion profonde sur la nature attachante de Peter Parker en tant que héros. Valentin. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Catwoman : Lonely City

    Résumé : Il y a dix ans eu lieu la Nuit du Fou, un massacre perpétré par le Joker et qui coûtât la vie à de nombreux habitants de Gotham, dont le Commissaire Gordon, Nightwing et Batman. Quant à Catwoman, présente au moment des faits, elle fut jetée en prison. À sa sortie, dix ans plus tard, la ville de Gotham a changé. Elle semble plus sûre et débarrassée des individus costumés, grâce à la nouvelle politique sécuritaire menée par le nouveau maire : un certain Harvey Dent. Face à ce statu quo, Selina Kyle doit reprendre du service si elle veut mener à bien son nouveau coup, et tenir ainsi une ancienne promesse faite à Bruce Wayne, juste avant son trépas. Son objectif ? Retrouver les derniers secrets que cachent encore la Batcave. Critique : On entend souvent que les comic books de super-héros publiés chez les Big Two (Marvel & DC Comics) perdraient en qualité ces dernières années. On vous répondrait facilement que c’est faux. Par exemple, c’est du côté des séries limités, écrites hors des contraintes de la continuité que l’on peut encore avoir de belles surprises, notamment lorsqu’on se penche du côté du DC Black Label. Même s’il y a eu des erreurs de parcours (comme Batman : Damned, au lancement du label), force est de constater que certains titres du label « mature » de l’éditeur DC Comics ont pu prouver que le genre super-héroïque était capable encore de proposer des récits de qualité, à l’image de Wonder Woman : Dead Earth de Daniel Warren Johnson ou de Mister Miracle de Tom King & Mitch Gerads, par exemple. Lorsque Catwoman : Lonely City a été annoncé, avec comme seul maître à bord un artiste confirmé, mais néanmoins habitué d’être accolé à des scénaristes (tels Peter Milligan, Brian Azzarello ou encore Brian K. Vaughan), le doute pouvait planer sur la qualité de l’œuvre final. On va être clair. Avec Catwoman : Lonely City, Cliff Chiang offre un formidable récit de sur le personnage de Catwoman, dans la droite lignée de ces récits mettant en scène des héros vieillissants face à la cruauté d’un futur à la dérive, à la manière de The Dark Knight Returns de Frank Miller : on y suit une Catwoman vieillissante qui doit mener à bien son dernier casse face une surveillance policière qui n’a jamais été autant importante à Gotham. D’ailleurs, quoi de mieux qu’un récit de braquage pour faire honneur à la plus célèbre des voleuses. Le récit ponctue avec aisance la constitution progressive de son groupe de parterns in crime, les montées en tension, ainsi que les révélations sous forme de flashback, parfaitement disséminée pour maintenir en haleine le lecteur. De plus, les fans de Batman apprécieront également les séquences télévisées intercalés dans le récit, comme un hommage direct à celles présentes dans The Dark Knight Returns. Si vous adorez la galerie de personnages qui entoure Batman, vous serez heureux de constater que Cliff Chiang invoque et adapte à sa sauce toute la mythologie de Gotham, en proposant des versions plus âgées de personnages connus, ainsi que de nombreux clins d’œil, liés à Catwoman, à Batman, voire à certains personnages oubliés de l’éditeur à deux lettres. Par ailleurs, Cliff Chiang utilise de manière intelligente le passé éditorial du personnage de Catwoman, pour amener un commentaire sur l’histoire plus générale de la sexualisation des personnages féminins à travers leurs costumes, souvent au détriment de leurs conforts ou de leur côté pratique. De la même manière, il profite, à travers la métaphore d’une Gotham à la politique ultrasécuritaire, pour parler ouvertement de fichage de masse, de violences policières ou encore de racisme systémique. Une réflexion qui fait écho avec ce qui se passe aux États-Unis, encore aujourd’hui. Côté dessin, on retrouve un Cliff Chiang en grande forme, avec son trait épuré, influencé par l’animation et une mise en couleurs très vive, à la limite du flashy, mais qui ne gâche en rien l’ambiance du récit. De même, on se réjouit de découvrir les magnifiques variations graphiques, bien trouvés, de personnages connus par le lectorat. Qui plus est, l'album contient une préface et une page de script, pour expliquer plus en détail le processus créatif de l'auteur. Un bonus non-négligeable pour les amateurs de Cliff Chiang et les dessinateurs en herbe. Conclusion : Vous l’aurez compris : avec Catwoman : Lonely City, le DC Black Label a pondu un nouveau chef-d’œuvre ! Le personnage de Catwoman tient enfin son récit digne d’un Dark Knight Returns, et permet dans le même temps à Cliff Chiang de prouver qu’il est un formidable artiste complet, avec ce premier projet solo de haute volée. Un seul conseil ? Foncez ! Otxoa. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Night Fever

    Résumé : En voyage d'affaires en Europe, Jonathan Webb n'arrive pas à dormir. Au lieu de cela, il se retrouve à errer la nuit dans une ville étrangère, avec son nouvel ami, le mystérieux et violent Rainer comme guide. Rainer montre à Jonathan le monde caché de la nuit, un monde sans règles ni limites. Mais lorsque le plaisir se transforme en danger, Jonathan risque de se retrouver piégé dans le noir… Critique : Pour le commun des mortels, le concept de pause au niveau du travail consisterait à lever le pied, prendre un moment de repos plus ou moins long, mais visiblement le concept est différent pour Ed Brubaker,  Sean Phillips et Jacob Phillips. En effet, après avoir réalisé cinq albums de la série Reckless en seulement deux ans, l’équipe créative a annoncé vouloir faire une pause. Cette pause s’appelle donc Night fever et vient de paraître chez Delcourt. Par pause il fallait donc comprendre “changer de thème pour le prochain album” et honnêtement ils devraient en prendre plus régulièrement parce que c’était drôlement bien ! Ce nouveau récit du trio magique part ici du constat que les gens peuvent avoir deux personnalités bien différentes en fonction du contexte, du moment de la journée ou bien du lieu dans lequel ils évoluent, chose que Jonathan Webb (un loser magnifique comme Brubaker en a le secret), s’apprête à découvrir. Vendeur de droits dans l’édition, le “héros” ne se destinait pas à faire ce job toute sa carrière, non, le but était de faire ça pour gagner un peu d’argent et pouvoir prendre le temps de lancer sa carrière d’écrivain, mais de livre, il n’écrira jamais. À la place, il vend donc celui des autres, ce qui commence sacrément à le déranger surtout depuis qu’il a lu le roman d’un des auteurs qu’il doit représenter au prochain salon du livre de Paris. Sur place, il ne parvient pas à dormir et commence à agir en autopilote et un soir, alors qu’il cherche une pharmacie de garde pour calmer ses maux de tête, il est intrigué par un étrange couple masqué et décide de les suivre. Ce choix, il ne l’aurait pas fait en temps normal, mais il le fait, ce qui va changer sa vie à jamais. J’ai beaucoup aimé ce nouveau récit qui nous propose de suivre un mec totalement ordinaire dans une aventure totalement dingue. J’ai adoré le twist proposé par l’auteur qui a su me surprendre même en ayant l’habitude de ses récits. Comme toujours c’est dynamique, diablement efficace et terrible à la fois. J’ai lu ce nouveau récit d’une traite et j’espère vraiment croiser à nouveau ce personnage par la suite, ce qui est tout à fait possible vu la fin ouverte qui est proposée. On pourrait croire qu’à force de charbonner et de ne jamais changer de partenaires, l’équipe créative puisse nous offrir des récits à la qualité décroissante, mais il n’en est rien. Au contraire, j’ai l’impression que leurs récits n’ont jamais été aussi qualitatifs, c’est assez fou. En tout cas, le talent de l’équipe pour nous dépeindre les plus grands losers et brigands de l'Amérique est sans limite. Pour la partie graphique de ce récit, je ne dirais que deux choses : Sean Phillips. Conclusion : Une fois de plus, le trio magique nous offre un grand récit sur les aventures d’un loser magnifique, un registre pour lequel l’équipe fait des merveilles. Foncez, en plus c’est un one shot, du moins pour l’instant… Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Bilan 2023 et objectifs pour 2024

    Il est temps de faire notre bilan de l’année qui est sur le point de se terminer et le moins qu’on puisse dire c’est que 2023 a été assez particulière. Une fois de plus, les sujets concernant le marché en baisse et les augmentations de prix sont revenus sur la table. Si ils sont assez récurrents depuis quelques années, c’est depuis 2020 qu’ils reviennent le plus fréquemment. Je ne vais pas vous exposer à nouveau notre vision de la chose ici, je vous invite donc à découvrir notre récent article dédié au sujet. Pour continuer sur les comics en général, la sensation d’avoir connu une année moins excitante en termes de sorties par rapport aux années précédentes prédomine assez clairement. Pourtant en regardant en arrière, l’année éditoriale semble avoir connu son lot de surprises et autres petites pépites. Devant la difficulté de vendre les titres publiés, certains éditeurs auront peut-être réduit la voilure quant au nombre de sorties en mettant de côté les plus risquées, mais rien d’assez significatif pour pouvoir affirmer une dynamique générale.  Toujours est-il que la sensation d’avoir connu une année en demi-teinte l'emporte, probablement à cause de tous les débats qui ont animé la communauté de lecteurs de comics. C'est peut-être aussi un biais venant de moi, étant donné que j'apprécie particulièrement le fait d'observer et analyser l'évolution du marché, j'ai quasiment passé l'année à scruter les posts des éditeurs ou de leurs responsables, et honnêtement l'optimisme n'était clairement pas de la partie en ce qui les concerne. Il est donc très probable que ça impacte mon ressenti et que le votre soit assez différent. Heureusement la fin de l’année a été l’occasion pour certains éditeurs de faire des annonces très intéressantes pour l’année à venir. L’arrivée de Panini sur le créneau des formats poche est très prometteuse et peut finir de chambouler le marché si les choses sont bien faites. Reste qu'avec seulement 5 titres par vagues, l'éditeur semble tout de même un peu frileux. HiComics a annoncé son label HiGraphics pour essayer d’aller chercher un nouveau lectorat tout comme les labels 404Graphic et Urban ont eu à le faire avec quelques succès notables. La démarche est la aussi bonne à prendre et les résultats seront intéressants à observer. De son côté, Bliss a annoncé l'arrivée des titres Bad Idea dans son catalogue. L'éditeur US était très attendu en France. Il faut dire que les équipes créatives sont folles et qu'elles ont déjà fait les beaux jours de Valiant. Les titres seront proposés en grands formats, ce qui laisse présager d'un format proche du label Urban pour là aussi aller chercher un public plus large. L'éditeur a beaucoup souffert de la baisse de régime de Valiant et nous espérons vraiment que les titres Bad Idea remonterons la barre. En ce qui nous concerne, l'année a été très positive et a vu le projet évoluer drastiquement. Voici donc notre bilan de cette année 2023 et nos perspectives pour 2024. 2023 année de l'évolution Si le projet en lui-même a débuté un peu avant, cette année 2023 a surtout été l’année de la mutation en ce qui concerne notre philosophie de contenu sur le net. En effet, si en 2022 nous avions déjà recruté Fabien et Valentin, l’activité s’articulait surtout autour des critiques et des adresses “Indées les bulles” et “L’antre des psiotiques” respectivement dédiées à l’indé / franchises et à Valiant. Le premier travail a d’abord été pour nous de repartir de zéro sur une nouvelle base plus saine et offrant une meilleure expérience. En effet, le site précédent avait connu une première vie sous le nom de Thomarvel avant de changer de nom pour Indées les bulles et de sujet avec les comics indés. D’abord séparée du premier site, la base de données de “L’antre des psiotiques” avait ensuite migré sur ILB pour plus de simplicité, du moins vu de l’extérieur. Ouvert depuis 2016 et remanié à plusieurs reprises, le premier site était devenu une vraie usine à gaz ne permettant pas vraiment une réorganisation efficace. Repartir de zéro représente un travail considérable mais moins de prise de tête quand à la création de l’architecture générale que nous voulions alors articulée autour de portails dédiés aux genres, univers ou encore aux éditeurs afin de permettre à quiconque cherche une info, de la trouver et ce via n’importe quelle approche. Le lancement du travail a véritablement commencé en Février pour une publication au 1er Mai. Il a alors fallu créer toute la structure, les premiers portails, les textes, les éléments graphiques… Cela a représenté un travail considérable réalisé finalement en très peu de temps, surtout que je travaillais en parallèle sur le guide de lecture. Changement de philosophie Initialement les deux sites ILB et LADP avaient clairement plus d’importance de par leurs réputation et leurs nombres de visiteurs par rapport à Comics Culture Project qui venait alors de naître. Aujourd'hui la situation n’est plus la même puisqu’il a été décidé au sein de l’équipe d’inverser la situation en mettant CCP beaucoup plus en avant. ILB et LADP sont maintenant pleinement intégrés à la stratégie de l’association en devenant de “simple” sections du site de l’association. D’ailleurs la section Big-Two les a rejoint pour nous permettre d’ouvrir nos portes aux comics Marvel et DC. Là aussi il s’agit d’un changement important de philosophie puisque jusqu’à présent, nous ne traitions aucun de leurs titres, préférant mettre en avant des titres à la vie éditoriale moins évidente. Mais en devenant une association ayant pour but de promouvoir les comics en France nous ne pouvions décemment pas exclure tout ce pan de l’industrie. Un renforcement de l’équipe L’un des plus gros chantiers de cette “nouvelle” aventure a été l’agrandissement de l’équipe car il a été assez vite évident que pour fournir notre nouveau site en contenu et réussir nos ambitieux projets il nous fallait trouver du renfort. C’est ainsi que Baptiste, Jimmy, Simon, Quentin, Sébastien, David et Otxoa nous ont rejoint tour à tour, s’ajoutant à Valentin, Fabien, Maéva et moi-même (Thomas) pour s’occuper de différentes tâches. Ce renforcement de l’équipe nous permettra notamment d’améliorer notre communication, d’augmenter notre production de guides, articles, critiques, de lancer nos ateliers ainsi que d'autres gros projets prévus pour 2024. C’est une vraie satisfaction d’avoir pu convaincre et attirer des personnes aussi talentueuses et motivées et il ne fait aucun doute qu’avec l’ensemble de nos forces réunies nous pourrons mener à bien nos projets ambitieux. Je ne peux que remerci toute l'équipe pour sa motivation à oeuvrer ensemble pour mieux mettre en avant les comics. Un lancement en trombe Une chose est certaine, notre lancement officiel via la publication de notre guide de 50 pages a été une belle réussite pour nous car mis en lumière par Comicsblog, First print, ComicsDiscovery et bien d’autres personnes sur internet. Cela nous a permis de nous faire connaître beaucoup plus vite. Nous avons également reçu beaucoup de témoignages de soutien de la part d’autres créateurs de contenu ou de lecteurs, ce qui est très précieux quand on se lance dans un tel projet. Nos objectifs pour 2024 Nous avons beaucoup de projets pour l’année à venir que ce soit sur internet ou sur le terrain. 2024 va nous permettre une grosse évolution. Voici un petit tour de nos différents projets. Goodies : Pour commencer, nous vous préparons une petite série de goodies à base de carton. Nous devons encore attendre quelques autorisations pour les dévoiler, mais cela ne devrait plus tarder. Sachez également qu’une partie sera réalisée et distribuée en partenariat avec Excalibur ! Webzine : Cette année sera aussi celle du lancement de notre Webzine. Nous vous en parlerons plus en détail quand le bon moment sera venu. Nous avons vraiment hâte de vous le dévoiler et d’avoir vos retours ! Celui-ci comprendra des articles de fond, des interviews ainsi que des reviews de comics et devrait être publié tous les trois mois. Lives Twitch : Cela fait un certain temps que nous réfléchissons à la réalisation de contenu audio ou vidéo. Finalement c’est sur Twitch que nous avons jeté notre dévolu. Effectivement nous pensons que les autres plateformes que sont Youtube ou Instagram ne sont plus vraiment adaptées à ce type de contenu. En revanche, les replays de nos lives devraient bien être disponibles sur Youtube. Il nous reste à régler quelques détails mais le lancement devrait se faire très tôt dans l’année. Les Portails : Pour le reste, nous allons continuer sur notre lancée. Nous prévoyons la réalisation de nombreux autres portails sur des franchises, comics indés, sur les big two ou encore sur des scénaristes / dessinateurs. Les réseaux : En 2023 nous avons amplifié notre présence sur Instagram et les retours sont très encourageants, nous allons donc continuer sur cette lancée et nous proposerons également du contenu sur Thread. Un nouveau compte a été créé sur Bluesky à cause de la dégradation de Twitter mais ce nouveau réseau semble connaître un petit creux niveau popularité. Nous allons donc continuer d’évaluer l’intérêt d’y être présent en comparant avec Thread. Concernant Tiktok, nous comptons également continuer sur notre lancée, une nouvelle personne nous rejoindra d’ailleurs très prochainement pour proposer plus de contenu. Déménagement : Et oui, l’année 2024 verra aussi l’association déménager dans d’autres contrées. Les bourguignons que nous sommes s’apprêtent à déménager en Alsace pour suivre l’évolution professionnelle de Maéva. Nous avons hâte de découvrir plus en détail cette belle région que nous aimons tant et que nous visitons dès que possible. Nous avons également hâte d'organiser de belles choses là bas ! Voilà beaucoup de beaux et gros projets pour cette année à venir mais cela ne nous empêchera pas de continuer notre travail sur les ateliers, sur le terrain ainsi que nos prises de contact avec les libraires et bibliothécaires. Notre motivation est grande et les annonces récentes (format Pocket pour Panini et le nouveau label HiGraphics) ne font que nous motiver encore plus à mettre en avant les comics. Il nous tarde de vous montrer tout ce sur quoi nous travaillons en ce moment et espérons que cela vous plaira ! Sur ce, toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter une très belle fin d’année. Thomas.

  • Batman Nocturne Tome 1

    Résumé : Il y a quelque chose de pourri au royaume de Gotham. Peu importe les épreuves que Bruce surmonte, et les pistes qu'il poursuit, le plus grand détective du monde n'arrive pas à trouver la source de la peur rampante qu'il ressent - comme si ses démons intérieurs s'emballaient et lui annonçaient sa mort imminente. Pendant ce temps, de vrais démons rôdent dans l'ombre et enveloppent la Cité de leurs ténèbres alors qu'une mélodie séculaire hante la nuit de Gotham. Le rideau se lève, la complainte sinistre s'élève... et Batman pourrait cette fois rester à terre. Critique : Avant cette lecture, mon expérience de Batman se limitait à la trilogie de Nolan. C'est qu'en matière de comics, je préfère plutôt les récits indépendants. Mais ma lecture de Harleen a changé les choses, me donnant l'envie de pousser un peu plus la porte de DC. Alors après avoir également testé un récit mettant en scène Poison Ivy, me voilà ... Je craignais de fait en commençant cette histoire que ma méconnaissance de l'univers limite mon expérience. N'allais-je pas manquer d'informations ? Si vous êtes également dans ce cas, pas de soucis, vous pouvez y aller. Il s'agit d'un récit plus ou moins annexe, et les rares informations dont on pourrait avoir besoin sont reprises dans une préface aussi concise qu'efficace. J'avoue avoir été à la fois surprise et conquise par le Batman que nous présente Ram V. Malenpoint, en proie au doute et à l'anxiété, remettant en question jusqu'à son rôle et son efficacité, je ne m'attendais pas du tout à cela. Mais ce ton introspectif, mettant l'accent sur les pensées et inquiétudes de Batman pendant ces combats m'a vraiment permis de plonger dans le récit, tout comme Harleen me l'avait permis d'ailleurs. C'est donc un Batman à la pâle assurance que l'on retrouve dans ce premier volume, en lutte avec un ennemi aussi ancestral qu'invisible, tapis dans l'ombre et susurrant de bien sombres paroles aux personnes qu'il envoûte sous forme d'une mélodie implicite et sournoise. J'ai également beaucoup apprécié le côté "anthologique" de l'histoire, proposant de revenir aux fondations de Gotham et de son illustre asile. Finalement par cet aspect, ce récit pourrait très bien permettre une première expérience de Gotham city et correspondre tout aussi bien à un lecteur expert ou néophyte, ce que j'apprécie particulièrement. Côté dessin, j'avoue être par contre moins enthousiaste. Si le trait de Rafael Albuquerque est plutôt fin et détaillé, je suis personnellement gênée par l'encrage et le type de colorisation choisi. Conclusion : Un récit digne d'un vieux polar à déguster au coin du feu, mettant en scène un Batman bien plus humain et sensible qu'à l'accoutumée et revenant sur les origines de la ville : peut être finalement le récit qu'il me fallait pour commencer m'a plongée dans le DC universe. Maéva. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • The walking dead : Clémentine Tome 1

    Résumé : Clémentine - une ado de 17 ans qui a dû apprendre à survivre dans un monde post-apocalyptique - cherche à mettre son passé et ses traumatismes derrière elle. Elle tombe sur un adolescent Amish nommé Amos, et ce duo improbable entame un voyage jusqu'à une station de ski abandonnée du Vermont, où ils rencontrent un petit groupe d'adolescentes tentant de construire une nouvelle colonie loin des rôdeurs. Critique : Je n’ai jamais lu une ligne des comics The Walking Dead, tout ce que je connais de cet univers vient de la série TV que j’ai arrêté à la fin de la saison 5 parce que ça devenait trop long. Mais alors pourquoi lire Clémentine me demanderez vous. Et bien parce que cette trilogie est vendue comme étant accessible même pour celles et ceux qui n’ont jamais lu la série principale et parce que je me suis dit que ça me motiverait peut-être à lire la série principale. D’ailleurs même si Clémentine est un personnage tiré d’un jeu vidéo sur la franchise, le récit reste là aussi tout à fait accessible. On y suit donc une ado de 17ans que la vie n’a pas épargnée et qui décide de partir seule au nord des États-Unis ,mais son périple prend une toute autre tournure lorsqu’elle rencontre Amos qui dit se rendre dans une petite colonie qui a besoin de main d’œuvre pour s’installer en montagne, loin des rôdeurs. D’abord réticente, elle finit par accepter de l' accompagner au point de rendez-vous avant de continuer son chemin seule mais là aussi rien ne se passe comme prévu. Avec Clémentine c’est une œuvre d’aventure très intéressante et très touchante qui s’ouvre à vous. On s’attache particulièrement à ce personnage au caractère assez fort si bien que tout ce qu’elle vit finit par nous prendre aux tripes. Il se dégage une sacrée atmosphère de cette série et j’aurais bien du mal à vous la décrire efficacement. Il faut la lire pour l’appréhender. Je ne peux pas dire que j’ai apprécié la partie graphique qui n’est pas franchement ma tasse de thé mais je ne peux pas nier qu’elle apporte beaucoup à l’atmosphère si particulière de cette série. Conclusion : Clémentine est une œuvre touchante à l’atmosphère particulière qui restera pour moi dans la catégorie des expériences à part. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Les brèves saga (MAJ : Tome 11)

    Je crois que l'on m'a mis le premier tome de saga dans les mains quasi dès mes premières visites en librairies spécialisées. "C'est LA série à suivre !" , "Brian K. Vaughan, c'est une valeur sûre !", "Il faut ABSOLUMENT les lires, c'est un IN-CON-TOUR-NABLE !". Le truc, c'est que c'est justement le genre de discours qui ... me fait partir dans l'autre sens. Donc je ne l'ai pas lu. J'ai lu par contre les Y le Dernier Homme, puis Les Seigneurs de Bagdad. C'est seulement ensuite que j'ai fini par me lancer, bien qu'assez sceptique. Le galactique, de base, ce n'est pas mon truc. Mais qui c'est ? Maéva SAGA Tome 1 / Tome 2 / Tome 3 / Tome 4 / Tome 5 / Tome 6 / Tome 7 / Tome 8 / Tome 9 / Tome 10 / Tome 11 Saga Tome 1 Deux peuples qui se déchirent dans une guerre sanglante depuis si longtemps qu’ils en ignorent la cause, deux peuples qui impliquent tout le reste de la galaxie dans une querelle où chacun doit choisir son allégeance. Et pourtant voilà que se produit l’impensable : un couple se forme et ose donner naissance à un être hybride aux deux ennemis de toujours. Un acte qui ne peut rester sans conséquences et qui enclenche une chasse à l’homme sans pareil. Oubliez Roméo et Juliette, la querelle entre deux familles n’est que broutilles quand deux planètes entières se livrent une bataille sans pareille, externalisée sur les planètes environnantes et faisant des milliers de victimes collatérales dans leur sillage. Quand Alana et Marko prennent la fuite, on pense d’abord à un kidnapping, quand on les retrouve avec un poupon hybride dans les bras, passé la stupeur qu’un tel accouplement ai pu avoir lieu, on pense tout de suite à un viol : inconcevable de penser à un amour sincère. Alors voilà que les gouvernements lancent sur les trousses des jeunes parents leurs meilleurs éléments ainsi que des renégats en quête d’un bon chèque. Comprenez-bien, il ne faudrait pas qu’un acte de si haute trahison puisse retentir comme un signe d’espoir et de réconciliation ! J’ai beaucoup aimé ce titre, et me suis beaucoup amusée des formes données aux différents peuples présents à chacune des pages : des hommes ayant des écrans télé à la place de la tête, des êtres mi-homme mi-animal, des têtes énormes montées sur des jambes interminables .. vraiment beaucoup d’imagination pour une course-poursuite rocambolesque. Ayant fraîchement terminé la fabuleuse série « Y le dernier homme » elle aussi écrite par le très talentueux Brian K. Vaughan, Saga figurait très logiquement sur ses différentes oeuvres qu’il me fallait découvrir absolument. Maéva étant elle aussi très intéressée par cette série j’ai profité de l’offre avec les deux premiers tomes pour lui offrir à Noël. Relativement refroidi par le côté space opéra, je n’étais pas forcément très optimiste en débutant le premier chapitre et pourtant l’histoire m’a embarqué dès le départ. Ce qui m’a séduit, c’est le ton employé, la diversité des personnages et le fait que l’enfant raconte sa propre histoire. La création de personnages est un point fort de Brian K. Vaughan. Déjà dans « Y » il avait créé une masse assez dingue de personnages tous aussi charismatiques que les autres et il semble réitérer l’exploit ici. Il me tarde de découvrir la suite ! Saga nous tendait littéralement les bras, et même s'il nous aura fallu du temps pour oser se lancer dans cette longue série, je crois que ni Maéva, ni moi ne regrettons d’avoir franchis le pas ! Maéva et Thomas. Saga Tome 2 Alana et Marko les amants maudits et leur toute petite fille pensait trouver au moins un peu de répit en réussissant à fuir Clivage et la chasseuse de primes à leur trousse. Manque de bol, un défi d’un tout autre genre les attends : convaincre les parents de Marko du bien fondé de cette relation et c’est qu’ils sont plutôt coriaces les grands parents ! Lorsque j’hésitais encore à me lancer ou non dans cette série pour laquelle on me rabattait les oreilles avec des « il faut ! » , « c’est incontournable » alors qu’à feuilleter, j’avais plutôt l’impression d’un truc barré et ultra léger, je ne me doutais pas qu’il y avait autant de profondeurs dans ce récit. Après un premier tome parlant de deux peuples s’entretuant depuis si longtemps qu’ils en ont oublié les raisons, voilà qu’on s’attaque à un deuxième sujet épineux autour du conflit armé : comment faire comprendre à nos aïeux, eux qui ont connu l’horreur, que le camp d’en face à autant souffert ? Que les soldats des deux côtés sont liés par la même horreur ? Et nous voilà à suivre une Alana perplexe et sur la défensive, qui se confronte à l’acidité de sa belle-mère qui ne comprend pas comment son fils a pu s’allier à une soldat du camp adverse. Comment créer une unité familiale quand la « pièce rapportée » de la famille, aussi bonne soit-elle, nous rappelle le chaos du passé et le fracas des armes ? Leur fille Hazel saura t-elle être le symbole de réconciliation tant rêvé par Marko ? C’est vraiment une très belle série que je continue à découvrir : mêlant beaucoup d’humour à de profonds questionnements éthiques. On est bien loin de l’amourette à la Roméo et Juliette qu’on pourrait croire en somme. Ou alors Roméo et Juliette est bien plus loufoque et déjanté que je ne le pensais ! Si vous voulez passer un bon moment à rire des formes ridicules des différents peuples rencontrés, des situations complètement alambiquées dans lesquels notre trio se mets encore et toujours tout en étant touché par des enjeux qui font écho à notre histoire, allez y, entrez dans l’Univers de Saga. Alors qu’est-ce qui prime au fond : le devoir de mémoire ou l’amour ? Maéva. Saga Tome 3 Epuisé par des mois de traque et un deuil encore tout frais Marko, le jeune père de famille ne semble plus en état de prendre des décisions. C’est sans compter le renfort de sa mère, qui compte bien veiller sur la petite famille. Un courage et une ténacité qui leur seront bien utiles alors que la petite troupe se dirige sur Quietus, Alanna pensant trouver une issue à leur situation auprès de D. Oswald Heist, l’auteur du roman qui a inspiré ses choix de vie. Déjà le troisième tome de cette merveilleuse série et donc la dernière critique qui sera rédigé sur ce blog à son sujet. Je vais donc tâcher d’en dresser un petit bilan. Dur dur dur de faire des résumés et des critiques sans risquer le spoil pour ceux d’entre vous qui lisent plusieurs avis sur les premiers tomes avant d’oser se lancer ! J’ai moi-même comme vous le savez longtemps hésité avant de commencer cette série qui représente déjà un nombre conséquent de tomes ( 9 à l’heure où je vous écrit) et dont les avis étaient pour le moins dithyrambiques. Le problème quand on vous vend une oeuvre de manière aussi insistante à coup de « Mais il faut absolument que tu la lises !! » « Crois moi c’est vraiment la meilleure série que j’ai jamais lu ! » Et bien je ne sais pas vous, mais moi ça me rebute un peu. Saga, d’apparence c’est la série mêlant humour, drame et épopée galactique. On y suit une famille née d’un amour interdit entre deux peuples qui se font la guerre depuis si longtemps qu’ils ne savent même plus pourquoi ils sont censés se détester à ce point. Mais un livre traitant d’amour transcendant les peuples crée l’étincelle dans le coeur de Marko et Alanna qui décident de s’enfuir ensemble, de se marier, et finissent même par donner le jour à une merveilleuse petite fille. Ne vous attendez pas pour autant à un récit dégoulinant d’amour et de drame, oubliez Roméo et Juliette ! Marko et Alanna sont drôles, trash, piquants et terriblement attachant ! Leur fuite épique les emmène de planètes en planètes à la rencontre de peuples parfois drôles, parfois clairement dégoûtant mais qui pour sûr vous feront bien rire tellement il faut quant même être tordu pour pouvoir les imaginer. Chapeau l’artiste ! Mais ce que j’adore vraiment dans cette série, ce qui fait que moi aussi je vais la suivre jusqu’au bout, c’est ce subtil mélange entre comique et sujet éthique. Dans le premier tome, l’incompréhension d’une haine aussi totale entre deux peuples ravageants tout sur leur passage au nom de leur suprématie. Dans le deuxième, la difficulté de faire accepter à ses parents une pièce rapportée venant du peuple haï depuis si longtemps et responsable de temps de souffrance. Dans le tome 3, une nouvelle réflexion est proposée et qui m’a profondément touché : la manière dont la littérature s’inscrit dans l’Histoire avec un grand H ! Marko et Alanna décident en effet de partir à la rencontre de l’auteur qui a rendu leur amour possible, de cet auteur qui a osé écrire qu’une réconciliation était non seulement envisageable, mais que les différences ne sont qu’illusions défensives et qu’une fois dépassées elles peuvent laisser place à une entente parfaite et à des merveilles alors insoupçonnées. Comment cet auteur en est venu à avoir le courage de rédiger ce récit malgré les menaces qui ont du planer au-dessus de sa tête ? Quel but poursuivait-il et se doutait-il seulement qu’il pourrait un jour être réellement le déclencheur, l’étincelle qui peut-être pourrait faire changer les mentalités ? Pour conclure donc cette série de critiques sur Saga, je comparerais simplement Saga à une autre série de Brian K. Vaughan, Y le dernier homme. Je salue tout simplement le génie de cet artiste qui a su mêler divinement humour, tragique et questionnement dans ses oeuvres. Un mélange difficile à mener tout en maintenant une qualité aussi haute tome après tome ! Des récits drôles à vous déclencher des fourires, aux personnages attachants et si réalistes d’imperfections, et qui amènent à réfléchir malgré nous, sans le vouloir sur des questions biens importantes dans notre quotidien.  Jusqu’à présent je lisais pleins de comics différents sans vraiment m’attacher à lire le nom de l’auteur sur le côté. Un réflex qui restait circonscrit aux romans. Mais maintenant je sais que quand je verrais écrit Brian K. Vaughan sur la tranche d’un comics, alors la seule chose qui pourrait (et encore) m’empêcher de l’acheter serait le dessin. Mais ici aucun risque Saga est merveilleusement bien dessiné par Fiona Staples, qui signe des planches aux traits si réalistes que les personnages pourraient en sortir, des décors jolis mais laissant toute la place aux jeux scèniques et à l’imagination débordante, soutenue par une colorisation de goût. Non vraiment je ne regrette pas d’avoir ouvert saga et découvert un peu plus cet auteur. Et je termine donc sur ces derniers mots la plus longue critique que j’ai pu écrire à ce jour sur ce site. A bientôt les amis. Maéva. Saga Tome 4 Récemment récompensés par les Eisner Awards du Meilleur Scénariste et de la Meilleure Dessinatrice 2014, Brian K. VAUGHAN et Fiona STAPLES débutent le deuxième chapitre de leur série, récompensée par l'Eisner Award de la Meilleure Série 2014. La série connaît également un grand succès en France avec plus de 15 000 exemplaires vendus du premier tome ! Arrivés depuis plusieurs mois sur la planète Gardenia, Alana, Marko, leur fille Hazel et Klara, la mère de Marko, ont commencé une nouvelle vie. Marko s'occupe de l'éducation d'Hazel tandis qu'Alana semble promise à une brillante carrière de comédienne au sein du Circuit, le divertissement le plus populaire de la galaxie... pour peu qu'elle tempère ses sautes d'humeur. Ailleurs, sur Continent, la Princesse Robot met au monde l'héritier du Robot Prince IV. Bien que nous avions initialement prévu d'arrêter nos critiques des tomes de saga avec le troisième tome, toujours est-il que devant le si grand succès de cette série, nous avons décidé de continuer de vous proposer notre avis sur cette oeuvre. Cependant nous le ferons sous forme de brèves afin de ne pas risquer de divulgâcher des éléments du récit. Voici donc le 4ème tome des aventures d'Alana et Marko, jonglant entre parentalité et carrière en tentant également de laisser une place pour permettre à leur couple de se redéployer. Mais pas facile quand les deux partenaires n'ont pas les mêmes aspirations ni la même expérience du quotidien. Tandis que Marko s'occupe de l'éducation d'Hazel, Alana elle cherche à briller. Elle décide de se lancer dans une carrière au cinéma. Un choix bien étonnant quand on est la fugitive la plus recherchée de la galaxie. Ce tome est une pause et une introspection. Laissez de côté la course à travers les étoiles en quête d'un abris sûr. Ce tome offre ici une plongée très juste et réaliste dans la vie parentale. Espérons que nos héros sauront donné un nouveau souffle à leur histoire d'amour ... Maéva Saga Tome 5 Après avoir assassiné la reine robot et kidnappé le nouveau-né princier, Dengo, homme de ménage avide de vengeance, cherche par tous les moyens à attirer l'attention des puissants du Royaume. Quoi de plus efficace, dans ce cas, que de prendre en otage l'enfant née de l'amour interdit d'un cornu et d'une ailée ? Tandis que Gwendoline et Sophie partent en quête d'un remède capable de guérir les blessures du Testament, Marko et le prince robot se lancent à la poursuite du dangereux criminel. Arriveront-ils à temps ? Ce tome marque le retour d'une course contre la montre. La petite famille se retrouve en effet séparée et obligée de tisser des alliances pour le moins incongrues. Marko, qui a fait un voeu de non-violence mais se retrouve séparé de sa famille, questionne son choix et s'allie au Prince Robot. Alana, habituée à des nerfs d'acier, plonge dans l'impuissance quand la chair de sa chair est enlevée. Que serions-nous prêts à faire pour ceux qu'on aime semble être le questionnement central souhaité par l'auteur, qui nous propose ici une réflexion tout aussi profonde mais avec un talent démesuré, en alliant toujours avec autant de brio émotion et excentricité. Je me lasse en général assez rapidement des récits ayant autant de tomes. C'est que généralement les intrigues ont tendance à s'essoufler et donc mon intérêt ... de même. Mais j'avoue être toujours aussi contente à l'arrivée d'un nouvel opus de cette série. Les personnages sont attachants et travaillés, à la fois charismatique et fondamentalement "humain". Le rythme alterne judicieusement entre introspection, réflexion et action, ne laissant pas l'ennui s'installer. Non vraiment je vous le dit, cette série reste une pépite. Maéva Saga Tome 6 Réunis pour finalement voir leur fille kidnappée par des membres de la Dernière Révolution, Marko et Alana sont sous le choc. Ils ignorent tout de leurs intentions envers Hazel et du lieu où est elle se trouve actuellement. Le Testament, de son côté, se remet progressivement sur pied grâce aux efforts conjoints de Gwendoline et Sophie, non sans pleurer la mort de sa soeur La Marque. En somme, une « résurrection » dont le mercenaire se serait bien passé... Je crois que cet opus est mon préféré depuis le début de la série tant j'aime les sujets qu'il aborde. C'est ce que j'aime aime avec Brian K. Vaughan. A chaque tome, un nouveau sujet abordé en profondeur pour nourrir la réflexion du lecteur sur des thématiques sociétales. Dans ce tome, il est question de tolérance et de différence. Hazel a grandit. Elle est maintenant à cet âge béni où on a envie de tout découvrir avec émerveillement , curiosité mais sans une once de jugement. Elle découvre ainsi Pétrichor, une femme Cornue qui combine poitrine voluptueuse et membre virile. Quel plaisir de voir sa réaction : une curiosité pure et sincère, encore non pervertie par les jugements des adultes ! J'ai adoré le dialogue qui entoure cette découverte. Pétrichor est un personnage que j'aime beaucoup et j'espère qu'on lui laissera toute sa place pour la suite. Ce tome voit aussi le retour d'anciens personnages. En premier lieu, le duo de journalistes d'investigation Doff et Upsher. Toujours à la poursuite du gros titre qui leur vaudra la reconnaissance éternelle de la profession. Mais leur enquête les questionnes de plus en plus. Toute vérité est-elle bonne à rechercher ? Le scoop du siècle vaut-il l'atteinte à la vie privée qu'il nécessite et la mise en danger d'une enfant qui n'a rien demandé ? Maéva. Saga Tome 7 Pour la première fois depuis longtemps, Alana, Marko et Hazel sont de nouveau réunis. À leurs côtés, le prince Robot cherche désespérément son fils, retenu par le Testament, et Petrichor, tout juste évadé des geôles de la Révolution, espère débuter une vie nouvelle loin des préjugés. En attendant, une panne de carburant contraint la petite équipe à se poser d'urgence sur la planète Phang, un territoire en pleine guerre civile. Voici la tribu réunie. Une tribu plus hétéroclite que jamais, regroupé autour d'Alana et Marko. Une tribu qui a bien souffert et se rassemble autour de failles et de combats communs. Toutefois, l'équipe commence vraiment être nombreuses et j'avoue parfois avoir du mal à me rappeler de tout le monde. Cela constitue je trouve, le petit point "négatif" de ce space opéra : tellement de personnages, d'intrigues différentes, en des lieux différents ! Au vu du temps entre chaque tome, j'ai donc pris l'habitude de refeuilleter au minimum l'ancien volume pour ne pas trop perdre le fil. Ce tome est peut-être celui que j'ai le moins apprécié depuis le début du récit. Et je ne saurais trop vous dire pourquoi sans divulgâcher le récit. Disons simplement que ce tome 7 marque un tournant dans l'histoire et le début d'un nouvel arc narratif. C'est peut-être cette "transition" qui me donne cette impression d'ailleurs. Pour autant, le récit se finit sur un chapitre haletant amenant sont lot de surprises, mais surtout ... de pertes. Je ne sais ce que l'avenir réserve à Alana et Marko, mais une chose sûre, la vie ne les épargne pas. Par contre, regardez cette sublime couverture ! J'avoue attendre chaque nouvelle avec beaucoup d'enthousiasme. Le travail de Fiona Staples est magnifique et participe pleinement au charme de cette série. Son dessin est pour moi totalement indissociable de Saga. Maéva. Saga Tome 8 Contraints de faire escale sur la comète Phang, agitée par une guerre civile sans fin, Hazel, sa famille, mais aussi Monsieur Robot et Pétrichor y perdirent bien plus qu’un temps précieux. Izabel mourut une nouvelle fois de la lame de mercenaires appelés La Marche, les habitants de Phang furent absorbés par un terrible Temportex et l’enfant à naître d’Alana et Marko ne donne plus signe de vie depuis le décollage du vaisseau arbre… L’avenir de tous est désormais incertain. Après un dernier tome en demi-teinte, je redoutais quelque peu l'arrivé de l'opus suivant, ne sachant pas si l'auteur saurait comment rebondir et quoi proposer après un tome de transition pour le moins déroutant. Mais la qualité est bel et bien au rendez-vous avec un nouveau sujet engagé et pour le moins tuchy : l'interruption volontaire de grosesse. Un sujet bien délicat à aborder. Mais c'est là encore une fois que tout le talent de Brian K. Vaughan se révèle. Je suis réellement admirative de cette capacité qu'il a de mettre en valeur un sujet délicat, en permettant à une pluralité de points de vue de s'exprimer en toute bienveillance et sans jugement, nourrissant une réflexion personnelle du lecteur sans jamais se montrer ni moralisateur, ni trop militant. Non, juste engagé. Ce volume comme les deux précédents fait aussi sa part belle à Testament et à Gwendoline. Mais je dois avouer avoir moins d'attrait pour les chapitres les mettant en scène malgré mon attachement au chat Mensonge. Mais des changements sont tout de même perceptibles dans le traitement de ces personnages alors peut-être que la suite du récit me fera changer d'avis ? C'est donc avec un intérêt renouvelé que je referme ce 8ème volume, consciente que dans cette série, les arcs narratifs vont par 3 et que le titre à venir marquera donc un nouveau tournant. Maéva. Saga Tome 9 La perte de leur second enfant a été un choc pour Alana, Marko et l'apparition d'une vision fantomatique de leur futur enfant n'a pas arrangé les choses. Malgré ce drame, les choses semblent s'arranger pour tout le monde (ou presque) : Pétrichor et Prince Robot sont devenus inséparables, Alana et Marko sont plus soudés que jamais autour de leur nouveau projet, tandis qu'Hazel et Écuyer apprennent lentement mais difficilement à se connaître. De son côté, Le Testament est devenu l'esclave d'Ianthe qui souhaite à tout prix nuire à la famille d'Hazel... La menace approche et tous ne s'en sortiront pas indemne.. Jeux, plage, rires ... Ce neuvième tome propose une entrée en matière heureuse pour notre joyeuse petite troupe. Peut-être même un poil trop idyllique. C'est qu'après autant de péripéties et de drames, cela paraitrait presque louche. D'autant plus que ce tome marque la fin du troisième arc de la saga et que nous commençons tous à connaître le goût de l'auteur pour les retournements de situations et les cliffhangers ... Ainsi voyons-nous nos héros préférés se prélasser, renforcer leurs liens sans se douter que le ciel s'apprête à leur tomber sur la tête. Car ce tome 9 est véritablement un coup de massue. Il y aura véritablement un avant et un après. Dans un final haletant, ce tome ce finit par une scène atroce qui à coup sûr, marquera l'esprit des fans de la saga. Et quand on pense que les artistes de cette série ont décidé de s'octroyer une pause avant la poursuite de l'écriture ... On se dit qu'il va peut-être falloir tout ce temps pour digérer l'info. Brian K. Vaughan nous offre donc ici un récit d'une efficacité redoutable, avec une charge émotionnelle puissante et des retournements de situations bluffants. Comme toujours, la voix off d'Hazel adulte apporte encore plus de profondeur et de réalisme à l'horreur et on ne peut que faire corps avec son ressenti. Je ne m'étendrais pas plus, tant la fin de cet arc est des plus impitoyables et je ne voudrais pas vous gâcher celle-ci. Disons seulement pour paraphraser l'un des protagonistes que ... "La violence attise la violence". Saga tome 10 Alors qu'elle célèbre ses dix ans, Hazel et sa mère Alana parcourent toujours la galaxie clandestinement et parviennent, parfois, à trouver un semblant d'apaisement. Installée dans un havre de paix en forêt, la petite famille tente de maintenir une stabilité, malgré la crise d'adolescence prématurée d'Hazel. Mais une menace bien plus grande que les velléités de résistance liées au jeune âge plane sur la famille. Une fois de plus, la guerre fratricide que se livrent les peuples de l'Univers menace tout équilibre. Hazel a bien grandit depuis le dernier opus. Elle est maintenant au porte de l'adolescence et pour le moins revêche. Il faut dire que son éducation bat un peu de l'aile ... La vie est dure mais les liens restent solides. Hazel semble plus proche que jamais de son jeune frère adoptif, muet depuis les derniers événements en date. La petite troupe se débrouille et fait de nouvelles rencontres. Capturé par un vaisseau pirate, Hazel trouve en l'équipage de nouvelles figures d'attachements qui viennent alléger son deuil et développer sa curiosité. Le deuil apparaît inévitablement comme le thème central de ce tome et comme toujours la justesse de l'auteur dans son traitement est irréprochable. On y voit à quel point chacun navigue à vue dans ce processus d'une façon toute personnelle : Alanna déjà assez impulsive de nature prends des risques inconsidérés en oubliant ces responsabilités de mère ; Hazel elle, grandit trop vite et veux jouer les grandes, enfermant sous cloche ces sentiements et craintes d'enfant. Mais combien de temps ces dénis pourront durer avant que la réalité de la perte ne les rattrappe ? Il ne s'agit parfois que d'un déclencheur pour venir tout réactiver. J'avoue par contre avoir de plus en plus de mal avec Alana dont les choix sont pour le moins particulier et sa conception de la maternité, pour le moins déroutante. On sent combien cet électron libre à besoin d'une figure de calme et de stabilité à ces côtés. Comment se débrouillera t'elle maintenant. Fera t'elle les bons choix ? Nulle réponse tranchée ici. D'autant plus que le sort pourrait bien continuer à s'acharner. Maéva. Saga Tome 11 Alana, Hazel, Écuyer et Bombazine parcourent toujours la galaxie. Sous de fausses identités, ils mènent désormais une vie dangereuse de contrebandiers, échappent non sans quelques sacrifices aux pirates de l'espace et recourent à diverses stratégies pour déjouer la traque de l'Agent Spécial Gale. Une vie instable pour la jeune Hazel qui, malgré une force de caractère fièrement héritée de ses parents, peine à surmonter son deuil. Un tome au rythme plus lent et partagé entre plusieurs univers. On retrouve premièrement Alana qui tente de mettre à l'abris du besoin ces deux enfants en cumulant les emplois précaires et en dépensant des fortunes en sort pour camoufler les caractéristiques hybrides d'Hazel. Mais le jour où la vendeuse de bas étage allèche la petite famille avec un sort de résurrection, la sécurité pourrait bien être remise en question. Cette partie du récit s'axe plus particulièrement sur le duo que Hazel forme avec son frère adoptif, frère qui semble avoir garder pas mal de capacités dans sa manche. Capacités qu'il serait bon d'ailleurs de garder à l'oeil ... C'est qu'il me met de plus en plus mal à l'aise ce petit ... On est sûre qu'il faut le garder ? Quel bonheur par contre de retrouver certains personnages secondaires laissés de côté depuis quelques tomes. Pétrichor tout d'abord, toujours aussi puissante et déterminée. Ghüs et Oswald Heist ensuite, dont la détermination a porté assistance à Alana et Hazel est toujours aussi forte, quitte à se mettre en danger. Malheureusement une fois encore le sort décide de ne pas être favorable. Et si cette fois-ci notre petite famille échappe au pire, cela ne sera malheureusement pas le cas de toutes ... Maéva

  • Mighty Morphin Power Rangers Intégrale volume 1

    Résumé : Après s’être délivré de l’emprise de Rita, Tommy, le power ranger vert, rejoint l’équipe originale des power rangers malgré certaines réticences de quelques-uns de ses coéquipiers. Pendant ce temps, Rita met au point un plan diabolique pour mettre les rangers hors d’état de nuire à l’aide d’un mystérieux individu aux motivations inconnues…Transmutation demandée ! Critique : Écrit par deux auteurs qui doivent être de grands fans des supers sentais (vous savez ces super-héros japonais) vu que le scénariste Kyle Higgins a également écrit plus tard Radiant Black et l’illustrateur Hendry Prasetya a travaillé sur Kamen rider zero-one par la suite, la licence Power rangers est entre de bonnes mains. Cela est confirmé par la qualité du récit qui ne se contente pas de surfer sur notre nostalgie mais qui va sublimer le matériel de base pour en faire la meilleure version des rangers.Thony Silas illustrera l’épisode 5 dans un style qui ne contrastera pas avec les dessins de Hendry Prasetya, ce qui est n’est pas toujours le cas lors d’un changement d’illustrateur et c’est pour cette raison que je le souligne. Cette intégrale sortie par Vestron reprend la série et les épisodes édités par BOOM ! Studio en VO et Glénat Comics en France mais sans les back-up consacrés à Bulk et Skull, ce qui est très étrange et frustrant pour une intégrale. Ici, dans ce premier tome, nous avons le droit aux épisodes 0 à 8 accompagnés de leurs variants covers. Au niveau de l’objet, on a le droit à un ouvrage avec une couverture souple avec des effets sur celle-ci, un magnifique marque page intégré à un signet bien que trop gros à mon goût. Le signet est également mal placé dans l’ouvrage et ce dernier retient le marque-page. Je ne sais pas vous, mais quand je lis, je pose le marque-page à côté de moi, ici, impossible étant donné qu’il est intégré au signet. Un simple marque-page détachable (un peu comme la collection semic book) aurait été tout aussi bien voire mieux. Je déplore un gros point négatif : l’absence d’édito. Je ne connais les power rangers que grâce aux premières saisons à la télévision que j‘ai vues enfant mais je ne connais pas le contexte éditorial du comics ; un simple texte présentant la série aurait été appréciable (d’autant plus que si on a pas suivi la série télé, on ne connaît pas les origines de Tommy, ce qui est important pour la suite vu que tout l’arc tourne autour de lui comme nous le verrons plus tard). Il y a également quelques coquilles de traduction et autres dans l’ouvrage mais la traduction, d’après les retours que j’ai eus, est meilleure que celle de Glénat à l’époque car les dialogues seraient plus fluides (je n’ai pu comparer que certains passages avec l’ancienne édition, ceux qui me paraissaient un peu étranges niveau traduction...les fameuses coquilles) bien que la traduction actuelle m’ait sorti de multiples fois du récit à cause de ces dites coquilles. J’ai cela dit eu du mal également lorsque les personnages s’interrompaient, là où « -- » est utilisé plutôt que (…), un détail certes mais qui a gâché mon plaisir de lecture. A défaut d’édito, le première épisode utilise un procédé ingénieux pour expliquer la situation initiale et le statu quo en douceur pour les nouveaux lecteurs. Le récit se passe durant la première saison de Mighthy Morphin mais dans un contexte plus moderne, plus sérieux aux antipodes du côté kitch de la série télé. L’épisode #0 est un petit bonbon goût nostalgique: il suit le schéma classique de la série télé, dans sa première saison du moins, tout en introduisant certains éléments pour la suite et jouant sur la nostalgie du lecteur («Transmutation demandée ! »). Et la nostalgie, parlons en de la nostalgie : quel plaisir de retrouver Angel Grove, le youth center, Bulk et Skull mais surtout nos rangers ! Le premier arc qui couvre tout l’ouvrage, Green Ranger: Year One, place Tommy, le ranger vert, au centre de la trame narrative, en mettant en avant les distorsions dans l’équipe suite à l’arrivée de Tommy. On rappelle que Tommy est le ranger créé par Rita (l’antagoniste principale des débuts de la série) pour combattre les rangers jusqu’à ce qu’il arrive à se libérer de son influence et, ainsi, à rejoindre l’équipe des rangers. Ceci n’est pas un hasard car le comics donne une grande profondeur aux personnages et ainsi qu’à leurs relations par rapport à la série télévisée. Mighty Morphin Power Rangers fait la part belle aux dramas entre personnages que Tommy amène, malgré lui, au sein du groupe des rangers. Cet aspect prend le pas sur les combats même si ces derniers restent tout de même dynamiques et impressionnants par moments, faisant oublier le côté kitch de la série télé, comme les batailles utilisant les zords et le mégazord. Et c’est sur ce point que l’on voit la grande qualité de la série : elle ne se contente pas de surfer sur la vague de la nostalgie mais propose quelque chose de bien écrit et de magnifiquement illustré, avec un style me faisant un peu penser aux mangas (après tout, les origines des power rangers puisent leurs sources dans les productions japonaises). Le choix de couper à l’épisode 8 est une bonne idée car ce dernier débute en faisant un parallèle avec le tout premier épisode et se termine par un événement inattendu, donnant envie de lire la suite. Conclusion : Mighty Morphin Power Rangers intégrale 1 est une bonne série pour les nostalgiques de la série télé, mais aussi pour les lecteurs curieux, avec tous les ingrédients pour que le run puisse être rempli aussi bien d’actes héroïques que des phases de développements de personnages. La série est un point d’accès idéal pour le monde des power rangers en comics et je déplore encore le manque d’informations côté éditorial et les coquilles pouvant faire sortir le lecteur de la narration. Nous sommes face à un bon récit mais qui est desservi par l’édition, qui ne lui rend pas hommage comme elle le devrait. La notation globale du récit serait positive mais, dans cette édition, je ne peux que rendre une critique mitigée à cause de la qualité de l’ouvrage et du travail éditorial de Vestron. David. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Batman : Dark City Tome 1 et 2

    Résumé : Il est rassurant de penser que le protecteur de Gotham est un maître tacticien inébranlable ayant toujours dix coups d'avance sur ses ennemis. Mais, si c'était le cas, le crime à Gotham aurait été éradiqué il y a déjà bien longtemps. L'homme derrière le masque fascine car il n'est finalement qu'un simple mortel, et le propre de l'homme est d'être faillible. Tandis que les milliardaires les plus influents de Gotham se font assassiner les uns après les autres, Bruce Wayne broie du noir. Arrivera-t-il à s'extirper à temps de ses tourments personnels pour affronter une vieille connaissance et venir en aide à ceux qu'il s'est promis de protéger ? Critique : En toute logique, après avoir lu la préparation de Bruce Wayne dans The Knight par Chip Zdarsky il fallait que je découvre son travail sur la série principale avec la quasi certitude d’aimer son travail (aucune de ses séries ne m’a déçus pour l’instant). C’est donc avec une expérience très réduite du personnage (du moins à l’écrit) que j’ai commencé ma lecture. Le risque était d’être complètement largué mais heureusement la série débute de telle manière qu’aucune véritable notion de cet univers n’est nécessaire. Mieux encore, l’intrigue du tome et la présence de certains personnages font de ce tome un excellent moyen de voir si on aime l’univers DC en général et plus particulièrement celui de Batou. Pour ma part, il m’a permis de redécouvrir cet univers avec des personnages que je n’avais pas encore vraiment croisé et même si certains font une très brève apparition, cela m’a permis de voir ceux qui m’intéressent ou non pour éventuellement creuser un peu plus loin (je vous le dis tout de suite, j’ai acheté Red Hood : souriez par le même auteur). J’ai particulièrement apprécié l’intrigue proposée et le fait que Batman soit poussé très fort dans ses retranchements et même si on sait qu’il ne peut rien lui arriver de fatal (foutue continuité), l’intérêt est bien là et l’envie de voir comment ils va se sortir de cette nouvelle déconvenue est bien présente. Le tome est parfois un peu trop bavard à mon goût et même si l’action est déjà très présente, on aurait envie que ça parle moins et tape un peu plus. C’est cet aspect qui m’a d'ailleurs privé d’un véritable coup de cœur, sans ça c’était un sans faute en ce qui me concerne. Non seulement Chip Zdarsky fait un travail remarquable mais Jorge Jiménez aussi ! Son trait fin, ses planches très détaillées et très dynamiques sont un vrai régal pour les yeux. Conclusion : Je ne suis vraiment pas passé loin du coup de cœur ! En tout cas, même si le tome est un poil trop bavard, il n’empêche que j’ai passé un excellent moment de lecture qui m’a clairement donné envie d’aller chercher un peu plus loin. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Batman : Dark City Tome 2 Résumé : Depuis la disparition de Batman, les rues malfamées de Gotham sont aux mains des pires criminels, et des individus tels que Killer Croc ou Harvey Dent brutalisent la population en toute impunité. Qu'est-il arrivé au Chevalier Noir ? Comment peut-il rester sourd aux appels de ceux qu'il s'était pourtant juré de protéger ? Traqué par un certain « Red Mask », reste-t-il même à Bruce Wayne une infime possibilité de sauver sa peau avant de voir sa ville s'écrouler ? Critique : Voilà une lecture que les premières reviews auraient très bien pu me dissuader de réaliser tant elles ont été au mieux mitigées et au pire assez négatives mais j’ai évidemment voulu me faire mon avis, car jusqu’ici, jamais je n’ai été déçu par Chip Zdarsky. Ce second tome propose d’emblée un rythme bien différent du premier puisque Batman se retrouve dans une Gotham d’un autre univers qui n’a jamais connu le chevalier noir. Pas vraiment remis de son dernier combat, sans le moindre de ses alliés habituels, sans gadgets, il doit s’en remettre à ses techniques de combat pour tenir face à des flics et une flopée de versions alternatives de ses ennemis habituels, mais cette fois dopés au “venin” de Bane. Dans une telle situation, on pourrait s’attendre à trouver un Batman poussé dans ses retranchements, mais étrangement, tout est un peu trop facile pour lui. Généralement même avec des alliés ou des gadgets, rien n’est jamais très facile pour Batou, mais là sans rien de tout ça il s’en sort mieux. C’est étrange, mais ça ne m’a pas sorti du récit que j’ai continué à lire avec plaisir. Bon il y a quand même un moment un peu bizarre où il arrive quelque chose censée être particulièrement handicapant, mais qui au final n’a presque aucune conséquence sur le personnage et se trouve même réglée très facilement et discrètement. Pour ce qui est de l'ennemi de Batman dont l’identité est censée être inconnue, il ne sera pas trop difficile de la deviner, que vous soyez un expert de l’univers de Batman ou non. J’ai particulièrement apprécié le fait de suivre en parallèle les aventures de Batou et de Robin qui est resté dans leur univers d’origine et cherche un moyen de retrouver son mentor et de le ramener. J’ai pu voir que le changement d’orientation sexuelle de Robin opéré dans ce tome a pu irriter une partie des fans, d’autant plus qu’elle est subite et inexpliquée, du moins en français. En effet, ce changement a été opéré dans un précédent récit qui n’a pas été proposé en VF. Il est clair qu'Urban ne peut pas tout éditer, mais un encart explicatif aurait été bien. J’ai particulièrement apprécié la fin du tome qui propose un passage dans les différents univers alternatifs permettant d’aller à la rencontre des différents Batman vus dans d’autres comics, séries, jeux ou films. J’ai été surpris de reconnaître la quasi-totalité des versions et leurs œuvres respectives sans pour autant les avoir vues ou lues. C’est clairement du fan service et le moment aurait pu avoir plus d’impact, mais le moment reste plaisant surtout que le dessinateur s’amuse à reprendre le style graphique propre à chaque version de Batman. D’ailleurs d’un point de vue graphique, ce moment est mon préféré, le reste étant assez classique. Conclusion : Même si ce tome ne manque pas de défauts, il ne mérite pas à mon sens certaines critiques assez violentes qu’il a reçu. J’ai passé un bon moment et je suis assez curieux de voir la suite. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  •  The unnamed junkward joe

    Résumé : Muddy Davis, célèbre dessinateur de comics strip alimenté par son passé de soldat au Vietnam, prend sa retraite. C’est à ce moment-là que Joe, le robot qui lui a servi de source d’inspiration mais dont il a refoulé l’existence, apparaît sur le seuil de sa porte. Malgré leur passé de soldats derrière eux et leur traumatisme, la guerre reviendra dans la vie de Joe et de Muddy Davis. Critique : « The unnamed junkward joe » est une œuvre sur laquelle je suis parti confiant grâce au duo artistique aux commandes sur le titre : Geoff Johns à l’écriture et Gary Frank aux dessins ; à l’instar de Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, ils font parti de ces duos que j’aime retrouver en comics. Même si « The unnamed junkward joe » s’inscrit dans un univers partagé, ce dernier ne vient pas interférer dans le récit, si ce n’est à la toute fin. C’était l’une de mes craintes, n’ayant pas lu « Geiger » (sorti précédemment dans l’univers partagé), mais « The unnamed junkward joe » est bel et bien une histoire complète et suffisamment indépendante pour être appréciée par un lecteur n’ayant pas lu le précédant ouvrage de cet univers (et c’est précisément mon cas). L’histoire de « The unnamed junkward joe » s’avère être du grand classique, vue et revue bien que sympathique, mais la force du comics ne réside pas là, mais dans le traitement des personnages et devant les magnifiques planches d’un Gary Frank au top de sa forme. Sur certains passages, il m’a fait penser à la série « Shazam » du même duo artistique ; quand je vous dis que l’histoire est du déjà-vu. Au-delà de ce classicisme sur le plan du scénario, « The unnamed junkward joe » s’attarde sur le traitement des personnages avec une thématique forte : celle du stress post-traumatique et plus globalement le retour à la vie quotidienne des vétérans de guerre. A son retour de la guerre du vietnam, Muddy Davis n’a pas pu réintégrer une véritable vie sociale, préférant s’isoler dans sa maison hors de la ville, hanté par des cauchemars où il revit toutes les atrocités de la guerre. Le personnage le plus intéressant reste Joe, le robot. Alors que ce dernier est créé dans le seul but de tuer, au contact de Muddy Davis, il entreprendra le chemin vers une humanisation et deviendra, en fin de compte et paradoxalement, le personnage le plus humain du comics tout en dévoilant sa psychologie sans jamais prononcer une seule parole. Conclusion : « The unnamed junkward joe » est un hommage émouvant aux vétérans de guerre autour d’une œuvre intimiste mais qui aurait pu véritablement marquer les esprits avec un scénario sortant un peu des carcans habituels. David. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Gotham City Année un

    Résumé : Gotham, 1961. Une mystérieuse jeune femme se faisant appelée Sue débarque dans le cabinet de détective de Slam Bradley avec une mystérieuse requête : donner une lettre, tout en la gardant scellée, à monsieur Wayne. C’est ainsi que malgré lui, Slam se retrouve mêlé à une sombre affaire. S’ensuit alors l’une des plus ses plus grandes enquête : retrouver la petite Helen Wayne. Critique : Un nouveau Tom King du côté d’Urban ? Après « Mister Miracle », « Supergirl  woman of tomorrow » et « Strange Adventures », « Gotham City Année un » est-il à la hauteur des autres œuvres de King ? Je vous propose de répondre à cette question sans plus tarder. Tom King déterre Slam Bradley, un vieux personnage de l’univers DC datant de 1937, pour le lancer dans une enquête crasseuse dans le pur style des polars noirs. On y retrouve ainsi les codes classiques du genre pour nous immerger dans cette ambiance : le personnage principal est un ancien flic désormais reconverti en détective privé, le temps est souvent sujet à la pluie, un personnage un peu plus porté sur la boisson qu’il ne devrait… Et c’est l’un des gros points forts de ce comics : cette ambiance polar noir si bien retranscrite où le lecteur se retrouve immergé que ce soit par les dessins de Phil Hester et la narration à la première personne de Tom King (qui sera d’ailleurs justifiée dans le récit). Je comptais lire quelques pages par curiosité et je me suis surpris à dévorer le livre d’une traite ; ce qui en apprend beaucoup tant sur la qualité d’écriture que sur les illustrations. On y retrouve une Gotham différente de celle que l’on connaît ; ici, la ville, véritable personnage de fond du récit, est plus lumineuse, pleine d’espoir, en apparence (la ville ne bénéficie pas de son taux de criminalité qu’on lui connaît). Nous avons donc une ville séparée en deux avec North Side et South Side qui marque la délimitation de la population riche (généralement blanche) de la population pauvre (généralement noire). Cette thématique de classe sociale sera mise en avant tout le long du comics que ce soit par des termes racistes « nègres », les bavures policières ou par bien d’autres moyens tous droit sortis de l’esprit de Tom King. Je dis bien que Gotham est d’apparence plus lumineuse car au fur et à mesure de l’avancée de Slam dans son enquête, la ville révélera son véritable visage jusqu’à déteindre sur les personnages et les faire plonger dans une folie hystérique. Et c’est bien là la seconde histoire en toile de fond : l’évolution de Gotham ; je pense que le sous-titre « année un » est une référence à « Batman : année un » où l’on voit la construction du chevalier noir, ses origines ; ici il en est de même avec la ville. Qui dit Gotham, dit Batman et c’est bien là le défaut du comics. La lecture est parsemée de clins d’œil à l’univers Batman et, le point faible du récit, réside dans sa fin ; l’auteur essaye de raccrocher et d’expliquer le maximum de choses en les mettant en lien avec Batman. Je trouve cela vraiment dommage car le comics n’avait pas besoin de Batman pour être bon, il aurait pu se suffire à lui-même. Conclusion : « Gotham City, année un » est un très bon comics policier, aussi beau que bien écrit et présentant de multiples rebondissements tout au long du récit. Il aurait presque mérité un coup de cœur si l’auteur n’avait pas fait tous ces raccordements à l’univers de Batman avec des explications forcées qui dénotent avec le reste du récit. David. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Série : Dune, Maison Harkonnen Tome 1 et 2

    Résumé : Dans un empire galactique féodal s'affrontent des familles vassales, chacune à la tête d'une planète : complots, traîtrises, pièges et coups d'État sont légion. Mais, dans l'ombre, une confrérie féminine millénaire cherche à créer un surhomme qui maîtrisera le temps et l'espace, renversera l'ordre établi et mettra fin à ces guerres intestines... Les années ont passé depuis le récit conté dans Dune : Maison Atréides, et la puissance de la maison Harkonnen ne cesse de croître. Ses machinations complexes et brutales façonnent peu à peu l'avenir des figures emblématiques qui composent le monde de Dune. Critique : Après la maison Atréides, c’est au tour de la maison Harkonnen d’avoir droit à une série portant son nom. D’ailleurs, le fait que la série porte ce nom est assez trompeur (comme ce fut le cas aussi pour maison Atréides) puisque cela laisse à penser que cette série est entièrement consacrée à cette maison, ce qui n’est pas le cas. Dans la réalité, elle se focalise certes un peu plus sur cette maison mais les autres ne sont absolument pas laissées de côté puisque nous passons régulièrement de monde en monde pour voir l’évolution des différents protagonistes.De mon côté, cela ne me dérange absolument pas. Je préfère largement un récit dynamique dans lequel on passe de monde en monde constamment à un récit ennuyeux focalisé sur un seul et même clan, mais ce n’est pas forcément le cas de tout le monde. Dans ce premier tome, le récit met en avant les coups fourrés et manipulation des Harkonnen (qui est étonné ?) ainsi qu’un conflit naissant avec la sororité Bene Gesserit qui ne manquent pas non plus d’imagination lorsqu’il est question de coups fourrés. Pour moi ce tome est dans la droite lignée de la série sur la maison Atréides dans le sens où nous retrouvons les mêmes ingrédient et la même intensité dans le récit. La tension est toujours bien présente, la sensation que tout peut littéralement partir en vrille à n’importe quelle occasion est toujours bien présente. J’ai passé un excellent moment, comme presque toujours avec cet univers très riche et complexe. En fait la seule chose qui m’a un peu perturbé se trouve au niveau de la partie graphique. C’est Michael Shelfer qui œuvre au dessin et il semble qu’il ait principalement travaillé sur Deadpool et Domino pour le compte de Marvel avant de travailler sur Dune. Si on prend son trait de façon globale et sur des planches où les personnages sont présentés à une distance classique je n’ai aucun souci avec son style qui par ailleurs m’a beaucoup fait penser à celui de Humberto Ramos. Là où j’ai un souci c’est quand le dessinateur fait des gros plans avec de fortes expressions. À ce moment, on croirait avoir à faire à Humberto Ramos qui chercherait à faire du Manga. Ce n’est pas moche mais selon moi le style ne colle pas tellement avec un récit tel que Dune. Conclusion : Si vous avez aimé la trilogie consacrée à la maison Atréides, vous aimerez forcément ce tome ouvrant la trilogie sur la maison Harkonnen. Le seul point m’ayant un peu dérouté se trouve au niveau du style graphique, quelque chose de très subjectif donc. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Dune : Maison Harkonnen Tome 2 Résumé : Découvrez les origines de la saga de science-fiction adulée de tous les temps : DUNE ! Dans un empire galactique féodal s'affrontent des familles vassales, chacune à la tête d'une planète : complots, traîtrises, pièges et coups d'État sont légion. Mais, dans l'ombre, une confrérie féminine millénaire cherche à créer un surhomme qui maîtrisera le temps et l'espace, renversera l'ordre établi et mettra fin à ces guerres intestines... La tension monte dans l'empire sous l'impulsion des machinations impitoyables de la Maison Harkonnen et les complots des Bene Gesserit. Le chaos se répand et les figures emblématiques qui composent le monde de DUNE sont à un tournant crucial de leur existence... Critique : Huginn & Muninn continue de dérouler les tomes de sa nouvelle série dédiée à Dune et la maison Harkonnen avec ce second (et avant dernier tome ?).Cette fois, le tome est beaucoup plus axé sur la politique que le précédent. Tout le monde s’active de son côté, mettant en place ses pions et attendant le bon moment pour frapper leur ennemi respectif. D'ailleurs, si le premier tome alternait déjà pas mal les destinations et les zooms sur différents protagonistes, j’ai la sensation que c’est encore plus le cas ici puisque parfois nous ne restons au même endroit que le temps de deux ou trois pages. Si cette alternance ne me dérange pas en général, là, c’est peut-être un peu trop poussé et cela ajouté à la présence d’une grande quantité de personnage peut perdre un peu à la longue.Cela dit, le plaisir de lecture est toujours bien présent et ce jeu politique est assez passionnant à suivre et promet un tome explosif pour la suite ! Le récit vient apporter un peu plus de subtilité dans l’histoire des Harkonnen puisqu’on y découvre que tous les membres de cette famille n’étaient pas de vraies saloperies et que certains d’entre eux possèdent bel et bien un cœur, mais vous vous doutez que pour cette famille, c’est un signe de faiblesse et une invitation à leur marcher dessus…Il est assez difficile de réaliser une critique sur ce type de récit tant il ne se focalise pas sur un seul événement, mais sur une multitude de clans et de trajectoires bien différentes et à moins de résumer chaque petite section, il est assez difficile de proposer un avis global.Je profiterais de toute façon du dernier tome pour faire un bilan global et revenir sur différents éléments. Cette fois-ci, c’est Fran Galan qui œuvre au dessin et honnêtement, j’aime beaucoup son style graphique qui possède quelques petites touches de cartoonesque. D’ailleurs, il est parfaitement mis en couleur par Patricio Delpeche qui semble avoir trouvé comment très bien mettre en valeur les traits de son collègue. Conclusion : Ce second tome de Dune : Maison Harkonnen est plus politique que jamais et montre les actions de chaque clan, promettant un troisième tome explosif. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

bottom of page