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485 éléments trouvés pour «  »

  • Punisher Tome 1 (Jason Aaron)

    Résumé : Cela fait des années que Frank Castle consacre sa vie à punir les criminels et venger sa famille. Mais voilà qu'un terrible secret est dévoilé sur son passé, qui le convainc de prendre les rênes de la Main, l'un des plus terribles clans d'assassins de l'univers Marvel ! Quel est ce secret ? Est-ce un nouveau départ pour le Punisher, ou la fin de sa quête de justice ? Critique : Ma dernière excursion dans les aventures comics du Punisher datent de la série de Garth Ennis et Steve Dillon, un véritable incontournable. Ça commence à dater mais honnêtement, passer après un tel récit est compliqué et le risque de déception était trop grand alors je n’ai pas cherché à en lire d’autres. Jusqu’à maintenant du moins. Ce revirement est d’abord dû à la présence de Jason Aaron aux rennes mais aussi et surtout au contexte compliqué dans lequel la série a vu le jour. Face à la récupération de plus en plus faite de la tête de mort du Punisher par différents policiers ou militaires (parfois même des unités entières) autour du globe, Marvel devait agir mais difficile de faire interdire l’utilisation d’un logo aussi massivement partagé. Du coup ils ont mis le personnage en pause 2 ans pour se laisser le temps de le réinventer et c’est donc Jason Aaron qui en a eu la difficile tâche. Utiliser la figure du Punisher comme symbole en tant que gardien de la paix n’a aucun sens étant donné qu’il symbolise à lui seul l’échec du système judiciaire, alors pour grossir le trait, rien de tel que de le faire bosser pour la Main mais, quand on connaît le personnage, cela paraît incohérent alors il lui fallait une bonne raison de le faire et ils l’ont trouvée ! Sans spoiler, la raison qu’ils ont trouvée est excellente et imparable. Grâce à celle-ci, la Main a le meilleur moyen de pression possible pour en faire son meilleur tueur. L’auteur en profite d’ailleurs pour nous présenter la genèse du personnage en l’adaptant à sa nouvelle situation et si ce premier tome est assez bavard, l'hémoglobine et la castagne ne sont pas oubliés pour autant, loin de là. Par contre aucune place pour l’humour, l’ambiance est beaucoup plus grave que dans ce que j’ai lu précédemment et j’ai adoré. On sent que Frank Castle n’est pas totalement satisfait de sa nouvelle situation et il ne s'en cache pas. Ce qui est intéressant c'est que Frank n'embrasse pas totalement les idéaux de la Main même si ceux-ci possèdent un immense moyen de pression sur lui. Il est régulièrement rappelé à l'ordre mais aucune sanction n'est appliquée pour autant. Ils semblent avoir une peur bleu de voir leur nouvelle arme se retourner contre eux et ce bras de fer constant est intéressant à observer. Surtout qu'en général quand Castle n'est pas satisfait le sang finit toujours par couler et c'est ce qui semble se profiler pour la suite. J'ai hâte ! Côté dessin, ce premier tome nous propose deux styles bien différents. L’un illustre le moment présent (Jesús Saiz) quand l’autre montre le passé (Paul Azaceta). Le style de Jesús Saiz me plaît beaucoup plus, mais il est intéressant de différencier les différentes époques de cette façon. Conclusion : Cette nouvelle série consacrée au Punisher a la lourde tâche de réinventer le personnage et de mon point de vue c’est très réussi, du moins dans ce premier tome. Il me tarde de découvrir la suite ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Les Tortues Ninja : elles se refont une carapace !

    « Les Tortues Ninja » s'apprêtent à connaître une mue livresque avec la réédition dans un nouveau format de la série IDW. L'occasion pour nous de faire un focus sur une série beaucoup apprécié chez ILB et conseiller encore et toujours de ne pas passer à côté. Une réinvention totale pour des tortues géniales La licence Tortues Ninja, Teenage Mutant Ninja Turtles pour les anglophones (ou tout simplement TMNT pour les intimes), cocréée par Peter Laird et Kevin Eastman existe depuis les années 80' et n'a jamais disparu de la pop culture depuis, présente en jouets, séries, films,… et bien sur son medium d'origine : le comics ! Suite au rachat de la franchise par Nickelodeon en 2009, un reboot complet voit le jour en 2011 chez IDW Publishing sous la houlette de Tom Waltz accompagné par Kevin Eastman. Un retour aux origines pour une série qui connait un fort joli succès aux États-Unis. La série a tout pour plaire : Waltz tisse une histoire au long cours, multipliant les sous-intrigues et développements de personnages pour les dénouer lors d'événements d'ampleur mélangeant le cosmique et les intrigues plus terre-à-terre avec une facilité déconcertante. C'est fluide et le lecteur prend son pied avec de l'action frénétique dans un enchainement de situations haletantes. Mais bien loin de la baston, la série se fait encore meilleure lorsqu'il s'agit de développer les personnalités. Les scènes intimes où ils se confient les uns au autres, partagent leurs états d'âmes et leurs émotions ou se confrontent sont généralement d'une justesse irréprochable grâce à la cohérence des développements psychologiques et des relations. Des arcs comme celui de Northampton, théatre de remises en question suite à une défaite majeure, ou des moments de vie comme des épisodes de Noël géniaux, font partie de ce que le comics mainstream a de mieux à proposer. « Les Tortues Ninja », c'est avant tout la famille, ou plutôt "les" familles. Chaque faction qui entre en jeu vient, à un moment ou un autre, avec une problématique familiale : que ce soit les tensions entre les frères Tortue, la relation brutale de Casey avec son père, la tragédie touchant celui d'April, celle des Mutanimaux qui est une famille qui s'est choisie, Oroku Saki - le Shredder - avec sa descendante Karai, Krang qui veut sauver les frères et soeurs de sa race Utroms, un Panthéon de divinités...tout revient à cette notion et à celle d'Héritage qui l'accompagne jusque dans les grands méchants mystiques. De plus, le comics s'inspire des différentes itérations arrivées avant lui pour créer un univers où il réinvente sans cesse et finement l'existant, tout en ajoutant un axe mystique plus important que jamais avec une histoire de réincarnation et de destin venant accentuer la relation filiale, à priori improbable entre un rat d'égout et quatre quatres chéloniens, ainsi que la rivalité profonde avec leur ennemi de toujours Shredder. Pour finir, le roster des artistes qui se sont succédés pour dessiner les différents numéros est on ne peut plus qualitatif : Dan Duncan, Andy Kuhn, Sophie Campbell, Mateus Santolouco, Michael Dialynas ou encore Dave Wachter pour ne citer qu'eux, apportent tous leur vision propre de cet univers pour un rendu généralement d'excellente facture (voire apte à fracturer la rétine). Les couleurs assurées généralement par Ronda Pattison permettent en outre de garder un liant malgré les différents styles graphiques proposés. Pour des avis complets sur chacun des tomes, c'est par ici ! Une traversée de l'Atlantique houleuse C'est dès 2012 que la série arrive chez nous par le biais des éditions Soleil US Comics. Malheureusement, dans l'Hexagone la série ne brille pas chez Soleil qui se couche et arrête alors la publication au tome 4, un an plus tard. Il s'est alors passé des années avant que l'espoir ne renaisse pour les Tortues. En mars 2018, HiComics relance la publication avec un tome 1 qui est en réalité la suite du tome 4 de l'éditeur précédent ; Le nouveau possesseur des droits n'avait en effet pas encore la possibilité de rééditer les numéros déjà sortis en France et devra attendre encore un peu pour proposer le vrai début de l'histoire dans le tome 0, bien connu des fans et de nos ""bons amis"" les revendeurs spéculateurs. La série aurait pu être le fer de lance de son éditeur,mais pour elle qui évoque beaucoup le Destin, en connait un décidemment bien tumultueux et s'approche à plusieurs reprises de l'annulation sur notre territoire. Peut-être une question de timing, d'incompréhension du public de la chronologie avec ce faux tome 1 qui plus est le moins bon de la série (scénario comme dessins) et seul vrai faux pas, ou bien encore l'image d'une licence que beaucoup voient encore par le prisme du dessin animé original pourtant bien éloigné de la proposition de Tom Waltz ? Toujours est-il que HiComics a dû se battre pour continuer à sortir le titre, fort d'un noyau dur d'une communauté toujours prompte à défendre ses Tortues et à conseiller leurs aventures. Avec une base de lecteur tout juste suffisante pour aller plus loin que la série principale, un problème majeure de l'édition française était le manque d'une grande partie des spin-off qui se sont fait de plus en plus importants au fil de l'avancée de l'histoire, certains étant même quasi indispensable pour comprendre des enjeux et l'évolution de la psychologie de certains personnages dans les derniers tomes sortis. Mais tout ceci est en passe de changer… Nouvelle édition pour un nouveau (nouveau) départ L'édition qui a débuté sa parution en France en 2018 est arrivée en cette année 2023 à sa première conclusion majeure, Tom Waltz ayant laissé les clés de la série à Sophie Campbell après le numéro VO #100 (mais est resté très proche des Tortues en écrivant le sublime « The Last Ronin », titre hors continuité de grande qualité qui à lui reçu les faveurs du public même en France). Ce format perdurera pour les lecteurs actuels avec une reprise au tome 1 et un sous-titre Reborn pour marquer le changement. Mais qu'on ne s'y trompe pas : il s'agit bien de la suite de l'histoire en cours (à partir du numéro VO #101) et non pas d'un nouveau recommencement aux origines. En parallèle, la série est rééditée dans une collection nommée sobrement "Intégrale", depuis son début au premier numéro dans un tout nouveau format au contenu parfait pour les nouveaux venus. C'est simple : si vous souhaitez commencer la lecture des Tortues Ninja, cette intégrale est le meilleur point d'entrée possible et justifie son nom en incluant non seulement les numéros de la série régulière, mais aussi tout le contenu annexe des spin-off, micro-séries, et mêmes les crossovers avec les Ghostbusters qui avaient été édités en France aux éditions Flamival (mais il s'agit bien des Tortues de cette continuité de Waltz qui rencontrent les chasseurs de fantômes), le tout dans l'ordre de lecture chronologique et avec une numérotation on ne peut plus simple é suivre. La base de cette nouvelle édition, que ce soit visuellement ou au niveau du contenu, est la IDW Collection déjà existante aux États-Unis, affichant un portrait de personnage différent à chaque volume associé de sa couleur fétiche. Le premier volume montre ainsi une Tortue au bandeau rouge dessinée par Dan Duncan, qui pourrait être n'importe qui puisqu'à leurs débuts toutes arborent cette couleur. Je vous laisse en découvrir la jolie raison à la lecture, un beau symbole fraternel et un hommage au comics de 1984 où les couleurs n'avaient par encore été affectées aux membre de la fratrie mutante puisqu'elles sont arrivées avec le dessin animé et les jouets (i.e. : le marketing). Le premier volume à paraître le 12 juillet contiendra 12 numéros de la série régulière, mais aussi plusieurs numéros de micro-séries sur les héros, récemment parus dans un recueil VF pour les lecteurs de l'édition cartonnée originale. Les 100 numéros qui tenaient dans 19 tomes d'environ 120 pages et le gros tome 0 se retrouveront dans 13 volumes de l'Intégrale (encore en cours aux États-Unis, puisque le tome 14 a pris la suite post numéro #100) composés de quasiment 400 pages chacuns, et ce seront donc des centaines de pages inédites en France qui viendront s'insérer de manière fluide dans l'histoire principale pour ne manquer aucune aventure. Le logo du titre français a été réinventé pour un style en calligraphie dans lequel semble se mêler une touche de street art comme pour mieux représenter ces mutants New-Yorkais aux racines japonaises. Qu'on apprécie ou non, nul doute qu'il se remarque et attirera l'œil même une fois rangé grâce aux dos reprenant la couleur du personnage qui, un peu à la manière de l'édition actuelle d'Invincible chez Delcourt, saura illuminer les rayons des libraires et les bibliothèques des acheteurs. Ces dos unis avec le titre en entier sont un changement visuel majeur par rapport à la version US qui s'habillait d'une image de poignée de sabre plutôt jolie mais il faut bien l'avouer beaucoup plus sombre et doté d'un simple "TMNT" bien moins parlant pour ce qui est d'inviter de potentiels nouveaux lecteurs - pour qui ces initiales ne veulent rien dire - à se saisir de l'objet. Un changement marqué, clairement pensé pour être le plus attirant possible et toucher une cible élargie pour cette série qui mérite qu'on s'y attarde. Au niveau fabrication, on passe sur du souple qui selon la description ferait penser à la gamme "Chronicles" de chez Urban Comics (l'objet n'étant pas encore disponible il est impossible de juger sur pièce) et un effet de vernis 3D qui semble faire son effet sur la couverture d'après les premiers visuels présentés, avec à n'en point douter le sérieux propre à HiComics sur la qualité. Lisez les Tortues Ninja « Les Tortues Ninja » est une grande série moderne de super-héros qui ne demande qu'à rencontrer enfin un public en nombre pour entrer dans la lumière et vivre pleinement de notre côté de l'Atlantique le succès qu'elle mérite, plutôt que de constamment survivre dans les sombres ruelles du marché de la bande dessinée. Encore une fois, oubliez l'humour enfantin et les scénarii simplistes que vous pourriez avoir connus sur France 2 (qui pour ne pas aider ont vraisemblablement été le modèle pour les horribles films récents) et laissez vous porter par cette réécriture soignée. Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Brit - Intégrale

    Résumé : Jamais le sexe et la violence n'avaient semblé si… vieux ! BRIT est un super-héros… qui est rentré dans le 3e âge depuis quelque temps. Créé par Robert Kirkman & Tony Moore, il évolue dans l'univers d'Invincible. Brit est la dernière ligne de défense du gouvernement dès lors que la sécurité du monde est en jeu. Lorsque des menaces surpuissantes envahissent notre sol, cette machine à tuer indestructible est LA solution. BRIT a l'âge de votre grand-père, est marié à une fille qui pourrait être votre sœur et ils élèvent un bébé ensemble entre une invasion d'E.Ts vicieux et de belliqueux robots géants ! Critique : Lorsque j'ai commencé les comics avec ma découverte de « Walking Dead », j'ai rapidement été intrigué par la série de super-héros posée sur la même étagère et affichant le même auteur sur la couverture. Mais un élément m'a freiné quelques temps : ce nom, « Invincible ». Comment rendre intéressant un héros qu'on ne peut vaincre ? C'est en réalité un faux problème, et passer outre mon à-priori critiquable m'a permis à l'époque de découvrir l'une de mes séries préférées encore à ce jour, où le nom de ce héros - qui peut tout à fait saigner (beaucoup) - est en fait un pied de nez à la fois au concept même du surhomme et de cet adolescent qu'on a pu être, se croyant intouchable par la Faucheuse mais qui peut vite se voir rattrapé par les le quotidien et ses problèmes. On retrouve d'ailleurs la même image faussée de héros "trop fort donc pas intéressant" chez Superman, Invincible étant souvent présenté comme un croisement entre l'Homme d'Acier de DC et le Tisseur de chez Marvel. Des années plus tard, profitant de sa réédition en un seul tome c'est donc sans préjugement à la hâte que je me suis lancé dans le spin-off « Brit », série éponyme d'un héros qui cette fois peut vraiment prétendre au qualificatif "invincible". En effet, Brit est résistant. TRÈS résistant ! C'est simple : aucune limite n'a été trouvée à son invincibilité, et s'il vieillit (lentement), même le plus fort de ses ennemis n'arrivera pas à le briser. C'est cependant son seul pouvoir car au-delà de ça il est un humain "lambda". Mais un humain qui n'a aucune contrainte physique ni aucune barrière mentale : il peut s'entrainer sans souffrance (et donc finir par être tout de même plus fort qu'un humain moyen) et se jeter dans la mêlée sans peur. Des avantages induits très importants mais qui ne sont jamais explicités et pas assez exploités dans le comics où j'aurai aimé qu'on s'amuse un peu plus avec les règles et conséquences de cet unique pouvoir. Brit aime en outre rappeler qu'il n'a pas de super-force et pourtant on le voit régulièrement accomplir des exploits qui le laisserait penser comme se battre avec des créatures bien plus grandes que lui, ou arracher des pièces de véhicule à main nue. Un autre point qui est évoqué, avec des fausses pistes cherchant à induire le lecteur et l'entourage de Brit en erreur est la question du potentiel épuisement de ce pouvoir. En l'occurrence, on peut y voir un petit amusement et un pied de nez qui se voudrait malin, mais qui n'est pas assez appuyé à mon goût et ne paie donc pas au final. Ce volume intégrale compile les trois tomes déjà sortis, et si le démarrage de la seconde partie pourra surprendre en semblant oublier la fin de la précédente il n'en est rien : on a bien une seule histoire principale construites de multiples sous-intrigues qui se recoupent ponctuellement, étendant à chaque fois un peu plus l'univers et l'entourage de Brit. Bien que pas toujours très clair dans son déroulé, le scénario se laisse suivre sans déplaisir avec ses multiples retournements de situation, d'autant que les dynamiques fonctionnent plutôt bien (en particulier avec Donald, qui était un bon personnage support dans Invincible et se retrouve central ici) de même que l'humour souvent loufoque. Il est dommage que l'intégrale termine proprement tout un arc de personnage pour Brit, pour au denier moment s'ouvrir sur une nouvelle intrigue, avec une nouvelle menace, alors que la série n'a pas eu de suite directe. Kirkman semblant assez maître de son univers partagé il est difficile de croire que l'annulation ait pu être soudaine et surprise, et je prend donc cette fin comme une autre de ses facéties de pastiches, singeant ici les vilains de dessin animés qui reviendront inlassablement, ou ces autres comics dont les plans de méchants ne sont là que pour emmener d'autres plans de (mêmes) méchants. Le volume contient aussi quelques pages où Brit nous narre ses origines dans un format court un peu trop énonciateur de faits mais tout de même très appréciable en terme de lore pour l'univers et le personnage. Pour ce qui est des dessins, plusieurs artistes se sont relayés pour une qualité visuelle globale correcte. J'ai moins aimé les premiers chapitres, pourtant dessinés par Tony Moore que j'aime beaucoup par ailleurs mais qui ici, couplé à des scènes au ton irrévérencieux et un peu gras, m'évoquent parfois Steve Dillon (sur certains visages, surtout les scènes avec Jessica) donnant l'impression d'être dans un ersatz de comics de Garth Ennis que je ne suis pas venu chercher. Les artistes suivants adoptent un trait rapprochant la série de ce qu'Invincible a pu proposer, sans atteindre la barre hautement placée Ryan Ottley mais visuellement tout de même très satisfaisant et qui nous replonge sans effort dans cet univers coloré et sanglant, aux expressions exagérées, aux onomatopées généreuses et aux menaces aux proportions gigantesques. En bref, « Brit » est un spin-off fait avec les bonnes intentions de se démarquer réellement se sa série mère en construisant sa propre mythologie (le personnage a d'ailleurs été créé dans sa propre série en 2003 avant d'être intégré ponctuellement dans Invincible) elle s'appuie sur un univers fictif existant mais qui pourrait tout à fait se lire indépendamment, propose une aventure action/humour sous forme de blockbuster à l'ancienne très plaisante à lire, mais qui aurait pu aller un peu plus loin dans l'utilisation du pouvoir de son héros (et de l'impact de celui-ci). Je me retiendrais toutefois de faire des commentaires sur l'image de la France renvoyée par l'un des méchant de l'histoire ^^. Conclusion : Une série annexe qui saura satisfaire les inconditionnels d'Invincible en leur offrant un peu plus de cet univers sans toutefois se rendre indispensable, et qui offrira une porte d'entrée correcte aux autres pour découvrir la géniale série mère (qui pour le coup est un indispensable que vous devez lire). Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Le Labyrinthe Inachevé

    Résumé : Will est chef de chantier. Tout au long de sa journée, Will est hanté par sa fille, morte dix ans auparavant et à son incapacité à s’en rappeler, comme de se remémorer les événements importants de sa vie. Il en néglige toute socialisation, dans sa vie privée comme au travail. Jusqu’à ce qu’un mystérieux appel téléphonique au cœur de la nuit chamboule sa vie. L’appel lui indique que sa fille est toujours vivante, coincée dans le labyrinthe d’un livre de jeux qu’elle n’avait pas terminé avant de disparaître. Convaincu que son enfant le contacte d’au-delà de ce monde, il utilise un labyrinthe inachevé d’un de ses journaux et une carte de la ville pour ramener sa fille à la maison… Critique : En France, Jeff Lemire est majoritairement publié chez deux éditeurs pour ses comics indés, d’une part chez Urban Comics pour ses projets ambitieux, qui sont souvent amenés à connaître un relatif succès et d’autre part chez Futuropolis pour les projets beaucoup plus intimistes destinés à toucher le lecteur. Partant de ce postulat, vous aurez compris que ce comics n’est pas un gros blockbuster bourré d’action (je ne dis pas ça de manière péjorative, ça peut parfois faire du bien). J’avoue être tombé dessus un peu par hasard chez mon libraire, mon attention ayant été attirée par la qualité de fabrication que nous offre Futuropolis sur ce titre. Le soir même, j’ai ouvert le comics et je ne l’ai pas reposé avant qu’il soit fini avec (je dois bien l’avouer) quelques larmes au coin de l'œil, alors je vais tenter de vous expliquer à quel point cette œuvre prend aux tripes parce qu’elle est selon moi bien trop passée sous les radars. « Je ne veux pas être autre chose. je veux juste être ton père » Will - Le labyrinthe inachevé - p. 229 Nous pouvons aisément imaginer à quel point la perte d’un enfant est insoutenable, mais ici, la narration est suffisamment bien exécutée pour nous faire réaliser à quel point le choc a été traumatique pour William, en effet, dix ans après le décès de Wendy (sa fille) il n’est toujours pas passé par les sept étapes du deuil (que vous connaissez peut-être : choc, déni, colère, tristesse, résignation, acceptation et reconstruction), restant bloqué à l’étape de la tristesse. Au-delà de nous faire simplement imaginer, l’auteur s’évertue à nous faire comprendre le deuil parental. Mais ce n’est pas tout, nous sommes également spectateurs des conséquences qu’a eu ce triste événement dans la vie de notre protagoniste, conséquences auxquelles nous faisons face avec les quelques flashbacks, les interactions qu’il peut y avoir entre les membres de cette famille qui a littéralement volé en éclats et leur façon de “vivre” avec ce drame. Difficile de ne pas voir les similitudes entre ce comics et “Les contemplations - Livre IV” de Victor Hugo, œuvre dans laquelle il traite de la mort de sa fille Léopoldine. « Oh! que de fois j'ai dit : Silence! elle a parlé! » Victor Hugo - Les contemplations - Livre IV Il arrive parfois que d’une profonde tristesse naisse une certaine folie. Dans ce récit, Will est victime d’événements qui peuvent en effet faire penser à une perte totale de raison, chose qui commence dès la fin du premier chapitre, quand il reçoit un coup de fil… de sa fille. Cela marquera le point de départ pour le personnage principal et le lecteur d’une quête onirique qui constituera (littéralement) le fil rouge de ce comics et ajoutera une pointe de fantastique à l’œuvre. Que ce soit par le scénario ou par la narration, Jeff Lemire tient le lecteur en haleine tout au long de la lecture en jouant constamment avec la frontière entre la réalité et l’imaginaire, tout en nous offrant les clés de compréhension nécessaires. Notez que les clés assimilées offrent différentes perspectives de compréhension, ce qui permet de relire l'œuvre sans problèmes. La conclusion de cette histoire pourrait paraître relativement basique et prévisible mais il faut bien comprendre qu’elle est la seule et unique raison de toute cette histoire. En fait, c’est là que la symbolique du labyrinthe prend tout son sens ! Le personnage était bloqué dans un dédale d’impasses émotionnelles dont il n’arrivait pas à s’extraire. Le fait est que tous les événements traversés étaient véritablement nécessaires à la reconstruction de Will, lui permettant d’accepter enfin la perspective de tourner la page et donc de trouver la sortie du labyrinthe. Côté graphique, il est fort probable que certains lecteurs soient quelque peu rebutés par le trait de Jeff Lemire et je peux tout à fait le comprendre, mais je pense sincèrement que celui-ci est indispensable à la transmission des émotions. En effet, le dessin peut paraître un peu léger et désordonné mais l’auteur a en fait réussi à ne garder que le nécessaire afin de transmettre au mieux les interactions, postures et émotions des personnages ce qui favorise le développement empathique. Au niveau de la mise en page on peut dire que l’auteur (et artiste !) exploite habilement les concepts de labyrinthe et de fil d’Ariane tout en sachant, quand c’est nécessaire, se poser et revenir au classique gaufrier. Conclusion : Avec “Le labyrinthe inachevé”, Jeff Lemire signe un chef d’œuvre particulièrement beau et émouvant, c’est un énorme coup de cœur qui a résonné au plus profond de moi et que je vous souhaite de lire un jour. L’appréciation de ce récit est sûrement étroitement liée au vécu du lecteur, mais je peux vous dire que si vous avez aimé le récent “The Blue Flame” publié chez 404 Comics ou encore “Adrastée” publié au Label 619 chez Ankama, je peux vous assurer que vous y trouverez votre compte. Jim. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Série : The Nice House on the Lake

    Tome 1 / Tome 2 Résumé : Tous les conviés connaissent Walter - enfin, ils le connaissent un peu, en tout cas. Certains l'ont rencontré dans leur enfance, d'autres l'ont rencontré quelques mois auparavant. Et Walter a toujours été un peu... absent. Mais après une année difficile, personne n'allait refuser l'invitation de ce dernier dans une maison de campagne située à l'orée d'un bois et avec vue sur lac. C'est beau, c'est opulent, c'est privé – de quoi supporter les petites combines et les surnoms bizarres donnés par Walter. Mais ces vacances de luxe revêtent très vite des airs de prison dorée. Critique : Vous êtes-vous déjà demandé comment vous imaginiez la fin du monde ? C’est la question que James Tynion IV nous propose avec ce titre. Un récit pour le coup plus fantastique qu’horrifique, contrairement à ce que propose d’ordinaire l’auteur, mais d’une efficacité redoutable. Pas de doute, ce titre fera partie de mes coups de cœur 2023. 11 convives radicalement différents réunis par une connaissance commune dans une maison luxueuse pendant que la fin du monde fait s’envoler les gratte-ciels en fumée. Pourquoi Walter les a sauvé ? Et puis d’abord comment le savait-il ? Et pourquoi tous ces subterfuges ? Tout au long des chapitres, le mystère s’épaissit. Entre flashback et découvertes incongrues, chacun tente de comprendre ce qui a bien pu l’amener jusqu’ici. J’ai également énormément apprécié l’intelligence avec laquelle le récit a été structuré. A chaque numéro, c’est un protagoniste qui prend les commandes, s’adressant à nous et nous prenant par la main pour nous immerger dans le récit. Et puis il y a cette composition très cinématographique des chapitres et des cases, qui donne beaucoup de dynamisme au récit. Conclusion : Oui vraiment, de l’histoire au dessin, j’ai tout apprécié dans cette œuvre. Et vous ? Vous l’imaginez comment la fin du monde ? Maéva. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Tome 2 Résumé : Ils s'imaginaient passer un chouette week-end dans une somptueuse villa en bord de lac. Onze "élus", réunis par leur ami commun, Walter, à priori doux et sympathiques. Mais au terme de la première soirée, le scénario idyllique tourne au cauchemar éveillé lorsqu'ils assistent, impuissants, à la fin du monde… Depuis, chacun cherche à sa manière à déjouer les plans de leur ami-ravisseur, mais difficile de trouver un sens à l'impensable. Alliances, trahisons, pressions, crises existentielles… Pourront-ils seulement se libérer de leurs propres schémas, de leur prison intérieure ? Critique : Après un premier tome pour le moins déroutant, tournant autour de la question centrale - et vous, comment imagineriez-vous la fin du monde ? - James Tynion IV semble vouloir “clore” ce diptyque avec une nouvelle réflexion digne du bac de philo : est-ce qu’il vaut mieux dire la vérité et être l’ennemi de tous ou mentir et être l’ami de tous ? Car c’est là le nouveau dilemme posé par Walter. Toute vérité est-elle vraiment bonne à dire ? Est-ce finalement un mensonge pieux que d’annihiler les souvenirs dérangeants pour rendre une situation plus agréable et pérenne ? J’ai trouvé fascinant de voir la réaction de chacun face à cette épineuse question. De voir à quel point finalement cette question du libre arbitre peut autant diviser. Combien finalement, il est toujours question de soi et de ses priorités toutes personnelles. Ce huis clos est vraiment une très belle réussite à l’intrigue toujours renouvelée. Si certaines questions du tome 1 trouvent leur réponse, elles amènent finalement 5 questions supplémentaires chacune, proposant un récit haletant et profondément mystérieux. On comprend donc bien à quel point ce récit ne pouvait pas se finir ainsi. Car oui, si initialement l’auteur avait annoncé un récit finit en deux tomes, il s’agit maintenant d’un diptyque inaugural. C’est d’ailleurs un point qui, d’après ce que j’ai pu lire sur la toile, divise. Beaucoup seraient déçus de ce changement de cap. Personnellement, je trouve au contraire cette nouvelle non seulement réjouissante, mais également plutôt logique au vu de toutes les questions restées en suspens et surtout de l’immense potentiel sous-tendu par celles-ci. Côté graphisme, je suis toujours autant séduite par ce traitement de l’image si particulier, non sans me rappeler The Department of Truth. Il ne s’agit pourtant pas du même dessinateur : Álvaro Martínez Bueno pour ce titre contre Martin Simmonds pour l’autre. Et pourtant. Alors volonté à part entière ou hasard, voici mon analyse totalement subjective et peut être complètement claquée au sol. Dans ces deux œuvres, certains personnages en proie avec la recherche ou le contrôle de LA Vérité sont dessinées de manière “floue”, “changeante”. Leurs traits ne sont pas précis, pas réellement délimités. La perception de leur corps totalement dépendante de l’angle de vue. J’y vois une métaphore. Une métaphore de cette Vérité mouvante, subjective. De cette atmosphère emplie d’un ballet de questionnements puis de révélations tellement incessant, que la perception de l’environnement ne peut plus s’y fixer. En tout cas si ce n’est pas fait “exprès”, moi je dis chapeau. Conclusion : Un deuxième opus passionnant, au rythme haletant et renouvelant mon intérêt pour la série. Maéva Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. 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  • SCARS

    Résumé : ''Nous avons là un homme apprenant à être un monstre'' John Cain est inspecteur à la criminelle depuis plusieurs années. Il fait équipe avec Pat Amersham. Le duo est habitué aux tueries et aux autres morts sordides. Pourtant, cette fois-ci, l'innommable se produit. Le meurtre d'une petite fille et l'état du cadavre secouent Cain. Comment peut-on infliger un tel traitement à un enfant ? Pour lui, il va devoir sombrer pour débusquer le monstre qui a commis ces atrocités…. « C'était pas une affaire pour toi, c'est tout. » Critique : Artistiquement, Warren Ellis fait parti des plus grands. Son nom figure sur la même étagère qu’Alan Moore, Garth Ennis, Neil Gaiman ou Grant Morrison. J’ai dit artistiquement parlant. Car moralement, éthiquement… on ne peut pas dire que l’homme soit un modèle de vertu. Il trônerait même plutôt dans le palmarès inverse. Mais Comics Culture Project est une association vouée à mettre en lumière les plus belles œuvres de la bande dessinée américaine, alors j’ai tranché. Je vous parlerais donc de l’œuvre, et non pas de l’homme. « Scars » est mon premier récit de cet auteur. Je découvre un thriller d’une violence psychologique sans borne, avec comme héros principal exactement le profil que je recherche dans ce type de récit, un flic torturé, totalement détruit par la vie et qui n’a plus vraiment foi en l’humanité. Un flic qui s’accroche à son job comme à une bouée de sauvetage, c’est ça ou se foutre en l’air. Un flic pour qui la justice est devenue un concept bien flou et qui ne rime pas forcément avec police. Alors quand il est question du meurtre barbare d’une jeune enfant, il déraille et promet aux parents qu’il fera tout, oui tout, pour mettre le monstre à l’origine de ce massacre hors d’état de nuire. Un récit poignant, haletant, où le dessin se fait discret et la colorisation absente afin de traduire fidèlement la froideur glaçante de l’histoire. Je ne vous en dirai guère plus car ce récit est plutôt court et intense. Mais je ne saurais que vous le conseiller. Conclusion : Vous l’aurez compris ce récit est pour moi un réel coup de cœur. Un thriller psychologique puissant comme j’en ai rencontré peu. Maéva Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Batman : The Knight

    Résumé : Est-ce de la tristesse ou de la colère ? Ou les deux mêlés l'un dans l'autre, à travers les méandres de la psyché complexe de son nouveau patient ? Le Docteur Hugo Strange cherche les réponses à ces questions, en essayant de comprendre les mécanismes de défense psychologiques que l'adolescent a pu construire pour se protéger d'un événement traumatique de son enfance. Mais ce nouveau patient n'est pas exactement comme les autres… Ce nouveau patient est le jeune homme le plus riche de la ville, un certain Bruce Wayne ! Critique : Je ne suis pas un grand connaisseur de Batman et je dois bien l’avouer, sa grande popularité et sa mise en avant à l'extrême de la part de DC et par la même occasion d’Urban a tendance à m’agacer fortement tant il peut cannibaliser le lectorat de comics, l’empêchant d’utiliser ses deniers pour découvrir d’autres choses. Mais c’est un autre débat. Toujours est-il que l’arrivée de Chip Zdarsky (que je considère comme étant aussi bon que Ed Brubaker) sur le personnage m’a donné envie de tenter à nouveau l’aventure. À nouveau ? Oui parce que j’ai déjà essayé de lire ses aventures (et celles des personnages DC au sens large) au début de Rebirth avec sa série principale et Detective Comics pendant plusieurs tomes mais sans être convaincu. J’ai aussi vu la trilogie de Christopher Nolan à sa sortie au cinéma et plus récemment The Batman par Matt Reeves. En lisant le résumé de « The Knight », je me suis dis que ce tome était idéal pour recommencer ma lecture du personnage et effectivement c’est le cas. On y découvre la construction de Batman et comment Bruce Wayne est passé d’un orphelin à un justicier masqué de manière beaucoup plus détaillée que dans Batman Begins. Chip Zdarsky nous propose tout un panel de personnages plus ou moins connus qui ont participé plus ou moins activement à la construction du justicier et influencé sa ligne de conduite. J’ai beaucoup aimé cette partie qui nous fait sortir un peu de l’aspect purement super-héroïque pour quelque chose s’approchant plus du thriller ou de l’espionnage par moments. D’ailleurs changez les noms des personnages et vous pourrez tout à fait être en train de lire un récit sur l'entraînement d’un espion. D'ailleurs, puisque j’aborde le sujet, certaines parties du récit m’ont furieusement fait penser à la quête initiatique de Ninjak (chez Valiant). Notamment une partie se déroulant en montagne dans un temple, ceux connaissant la série sauront de quoi je parle. J’avais littéralement les cases de Ninjak en tête en lisant cette partie de « The Knight » et je pense que ça m’a beaucoup aidé à accrocher. D’ailleurs cela m’a aussi permis de me rendre compte de la grande similitude des deux personnages. J’ai trouvé ce tome très bien équilibré entre les scènes posées et les scènes d’action pure et j'ai beaucoup apprécié la grande diversité de personnages croisés et de lieux visités et le tout m’a permis d’apprécier à nouveau le personnage. Son gros point fort est clairement de proposer l’ensemble de l'origin story de Batman dans un seul et même tome, permettant à de nouveaux lecteurs de trouver le point d’entrée idéal. Côté dessin, c’est Carmine Di Giandomenico qui est à l'œuvre, une découverte totale pour moi. Son travail est de bonne qualité mais reste assez classique et sans fulgurance. Comprenez par là que vous ne croiserez pas de splash pages époustouflantes dans ce tome. Cependant son style devrait plaire à une majorité de lecteurs. Conclusion : Agacé par l'omniprésence de Batman dans le monde des comics, Chip Zdarsky m’a donné envie de redécouvrir le personnage et d’essayer de l’apprécier à nouveau et même si ce n’était pas gagné d’avance, sa nouvelle origin story m’a donné envie d’aller plus loin. « Batman : The Knight » est le récit idéal pour quiconque souhaiterait découvrir ou redécouvrir le personnage ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Apparition dans le ciel de Berlin-Est

    Résumé : Herring est un espion américain désabusé. Stationné du côté Est du mur de Berlin, il est en proie au doute sur son rôle dans la guerre froide qui semble sans fin. Mais, lorsqu’il est envoyé en mission derrière les lignes ennemies pour infiltrer les services de renseignement Est-Allemand, il découvre que les soviétiques viennent de s’emparer d’une arme secrète qui pourrait changer le cours du conflit : une arme d’un genre nouveau venue d’ailleurs qu’ils ne comprennent pas et qu’aucun camp ne pourra jamais contrôler. Critique : Peu de temps après ma lecture de « The Blue Flame », me voici avec un nouveau récit 404 Comics entre les mains, les publications s'enchaînent plutôt bien chez l'éditeur et si le rythme est là, la qualité l'est également. Un récit basé à Berlin-Est en 1973 parlant d'une étrange apparition, il n'en fallait pas plus pour me hyper ! La situation du récit est assez vite posée : on a affaire au monde sans pitié de l'espionnage avec plusieurs personnages œuvrant pour différents états (parfois doublement) et tout ce petit monde est littéralement perturbé par une étrange apparition et pour laquelle personne n'a la moindre explication que ce soit à propos de sa nature ou même son origine. S'ensuit alors une sorte de confrontation avec cette entité qui semble être une allégorie de la vérité. Je ressors très satisfait de cette découverte même si les bulles de pensées peuvent se montrer un peu complexes à suivre. J’ai dû revenir en arrière à plusieurs reprises pour être sûr de ne rien avoir loupé, bon il faut dire que je l’ai lu au milieu d’une concession auto le temps d’une révision, avec tous les bruits ambiants que ça implique. Dans mon salon j’aurais peut-être eu un peu moins de mal. Dans le domaine des satisfactions je noterais le dynamisme des scènes aidé par la faible quantité de dialogues. J’ai été très rapidement embarqué dans l’histoire qui mixe très bien SF et histoire, offrant quelque chose de très convainquant. Le seul véritable point noir pour moi se situe au niveau des dessins de Lisandro Estherren qui son assez particuliers et ne plairont assurément pas à tout le monde. Rien de rédhibitoire pour les lecteurs et lectrices capables de passer outre. Conclusion : « Apparition dans le ciel de Berlin-Est » est une lecture dynamique et intéressante mêlant efficacement Science-Fiction et Histoire mise en scène par Lisandro Estherren, artiste au style particulier qui ne plaira pas à tout le monde. Si vous pouvez faire abstraction, allez-y. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Review Demat' NEXTORY : Secret Invasion : Bienvenue chez les Skrulls

    Résumé : La famille Warner est une famille comme les autres. Papa travaille chez Stark Enterprises, maman est aux côtés d'un sénateur. Les deux filles étudient au Lycée Stamford. La seule chose qui distingue les membres de cette famille lambda ? Ce sont des Skrulls métamorphes qui ont infiltré notre société pour préparer l'invasion de la planète ! Critique : Rassemblant une mini-série publiée en 2019 relativement indépendante du crossover de l’époque Secret Invasion, ce comics traite cependant du même sujet : la conquête de la Terre par les Skrulls, un peuple alien métamorphe. Néanmoins, le récit choisit ici de se focaliser sur une famille Skrull et s’avère étonnamment plutôt original dans ce qu’il a à proposer. « Secret Invasion : Bienvenue chez les Skrulls », orchestré par le duo Robbie Thompson et Niko Henrichon, range en effet au placard la démesure, les enjeux planétaires et les caméos à tout va (si bien que seul Tony Stark / Iron Man fait une apparition ici, qui plus est justifiée par l’intrigue). Cette courte histoire en 5 chapitres opte pour une narration centrée sur une mystérieuse famille de la race métamorphe. S’il est en premier lieu assez complexe (tout reste relatif) de cerner les enjeux et rôles de chacun, il est vite clair que cette famille peu banale œuvre pour l’invasion de la Terre en détruisant une arme capable de les démasquer… Sur cette exposition assez simple repose alors un récit finalement bien plus travaillé qu’il n’y parait et offre un moment très sympathique au lecteur qui s’y aventurerait. En effet, la notion de l’espionnage (importante de l’œuvre originale et ses dérivées) est ici une sorte de prétexte permettant de traiter ces personnages sous le prisme de leurs relations familiales compliquées, codifiées tantôt par les standards de la culture Skrull, tantôt par leur nouvelle vie terrestre. Cette complexité, qui reste à contraster, s’illustre notamment dans les scènes de dialogue au sein du domicile que Thompson écrit à merveille, sans jamais forcer le trait ou verser dans le pathos. On pense notamment à cette première scène familiale autour d’un dîner qui, sous ses airs de soirée classique, révèle toute la complexité de cette famille ; mais encore le miroir narratif amené par les flashbacks qui trouvent toujours un écho intéressant dans les scènes qui les suivent… et bien sûr, la scène finale qui, par son côté très classique (à la limite du ridicule sans toutefois l’atteindre) vient offrir une réelle conclusion satisfaisante à ces personnages et leurs intrigues. Au final, force est de constater que Thompson rend ces êtres de nature détestables plutôt attachants sans jamais remettre en cause qui ils sont au fond d’eux. L’histoire en tant que telle est ainsi tout à fait convaincante mais aurait probablement mérité d’être prolongée de quelques chapitres afin de poser correctement tous les enjeux de la mission globale de ces personnages. Le travail d’Henrichon est plutôt bon, avec notamment un découpage de ses planches très maîtrisé, autorisant son comparse scénariste à oser quelques scènes sans dialogue (et éviter plus globalement un récit trop verbeux en se concentrant sur l’essentiel). Reste une légère frustration à la vue des couvertures disséminées à chaque chapitre : Marcos Martin aurait assurément fait un travail encore meilleur avec son trait plus affirmé. Toutefois, Henrichon n’a pas à pâlir de sa copie qui colle à l’esthétique attendue pour ce type de série, d’autant plus qu’il a eu l’opportunité de coloriser son travail. Conclusion : Ainsi, si ce récit s’avère décorrélé de l’œuvre qu’il cite, celui-ci prolonge en réalité l’expérience en offrant à ce même concept un point de vue différent, plus intimiste par une équipe créative qui maîtrise totalement son sujet. Valentin. Lisez toute une sélection de comics (mais aussi franco-belge, manga, romans, livres audio, magazines ...) en illimité grâce à l'application de Nextory. Pour bénéficier de de 45 jour d'essai à Nextory, suivez ce lien.

  • Secret Invasion : Dans la Place

    Résumé : Jadis, les Skrulls ont infiltré les gouvernements et les super-héros de la Terre grâce à leur capacité à changer de forme, manquant de peu de prendre le contrôle total de notre monde. Plus jamais ! Quand Maria Hill découvre que les Skrulls sont de retour, elle active un plan de défense avec l'aide de Nick Fury. Mais les extraterrestres ont plus d'un tour dans leur sac. Critique : À l’image de ce qu’aurait probablement dû être un « Civil War II », « Secret Invasion : Dans la Place » vient réexploiter un concept déjà connu pour offrir un deuxième épisode – des années plus tard – réussi grâce à sa simplicité et sa tenue. Si la recette est périlleuse sur le papier (puisque l’invasion est globalement la même là où une « Guerre civile » peut trouver plusieurs sources), le résultat s’avère être plutôt convaincant dans l’ensemble. Le scénariste Ryan North, qui s’inscrit dans les pas de Brian Michael Bendis, prend le parti de la mesure en axant réellement son récit sur l’espionnage. Cela n’empêche pas North de faire appel à quelques héros (notamment les Avengers) mais il évite l’écueil de combats bourrins et utilise ces personnages uniquement pour essayer d’instaurer le climat de doute inhérent à l’invasion. De ce côté là, le récit est plutôt une réussite tant il propose plusieurs rebondissements et révélations qui ne tombent jamais dans un même schéma narratif (la révélation du premier chapitre est par exemple gérée totalement différent de celle du dernier chapitre). En ce sens, cette Secret Invasion est une certaine réussite tant elle trouve le juste équilibre entre la distinction avec le premier event et l’hommage (en tirant des conclusions scénaristiques du premier opus). Scénaristiquement parlant, l’histoire globale se laisse apprécier bien qu’elle ne révolutionne pas le genre. Certaines ficelles narratives peuvent sembler un peu grosses par moment mais permettent néanmoins d’imposer du rythme à ce récit dont le principal défaut est sa trop faible pagination (pour pouvoir développer le concept entièrement). Ainsi, on ressort de cette lecture plutôt satisfait, en ayant retrouvé ce que l’on venait chercher de cette histoire tout à fait correcte qui a une vraie fin (bien qu’une planche garde la piste d’une suite ouverte) tout en étant forcément légèrement frustré par cette cadence infernale imposée par le format en 5 issues. À noter que, contrairement à « Secret Invasion : Bienvenue chez les Skrulls », ce récit ne cherche pas nécessairement à pousser une analyse très précise sur tel ou tel sujet mais préfère offrir un petit thriller sympathique et globalement maîtrisé (qui sera, probablement, proche de l’esprit de la série Disney+). Visuellement, Mobili assure sans toutefois proposer un travail mirobolant. L’essentiel est fait mais le tout manque parfois d’envergure, d’un découpage plus original (d’autant plus dommage sur un récit avec des métamorphes) et semble parfois très terne sur certaines planches. Conclusion : Si vous êtes venus chercher un event aux conséquences cataclysmiques, passez votre chemin. Si vous recherchez un récit proche du thriller à la sauce Skrullesque, je ne peux que vous conseiller de jeter un œil à cette lecture (courte mais) sympathique qui ramène la Secret Invasion dans un cadre plus mesuré mais non moins maîtrisé. Valentin. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Série : Jonna

    Résumé : Rainbow est à la recherche de sa sœur Jonna depuis un an. La dernière fois qu’elle l’a vue, c’était aussi la première fois qu’elle voyait l’un des monstres qui parcourent maintenant la planète. Ce sont d’immenses créatures laides et dangereuses, conduisant l’humanité au bord de l’extinction. Bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’espoir de survie dans la nature, Rainbow sait que sa sœur est quelque part là-bas - et elle fera tout pour la retrouver. Critique : Après la fleur de la sorcière, 404 Comics nous propose autre œuvre à ranger au rayon jeunesse. Suite à de nombreux travaux sur les super héros, Chris Samnee avait le souhait de faire quelque chose de différent et avec des Kaiju de préférence. Son objectif était également de créer quelque chose à partager avec sa femme Laura et leurs trois filles. Les deux parents se sont alors réunis pour plancher sur le scénario avec des personnages basés sur leurs deux plus grandes filles que Chris s’occuperait de mettre en dessin avec tout le talent qu’on lui connaît. Après un long travail, BAM, le premier tome est en librairie. Ce qui frappe d’emblée avec Jonna c’est la faible quantité de dialogue, l’accent est mis sur la partie graphique dont les cases sont assez détaillées et dynamiques pour pouvoir se passer de texte. On comprend d’un coup d'œil ce qui se passe ce qui, je pense, rendra cette série accessible aux plus jeunes car dans le pire des cas, parents et enfants pourront analyser les cases ensemble. L’autre point positif c’est qu’un lecteur adulte fan du travail graphique pourra, au pire des cas, prendre Jonna comme une série d’ Art Books. Mais rassurez-vous, même si le gros du récit passe surtout par le visuel, il y a quand même des dialogues qui permettent d’apporter un peu plus d’explications au lecteur, puisque sans ça le début du premier tome serait quand même assez énigmatique quant aux circonstances de l’arrivée des monstres. Pour être honnête, je pense que cette série fonctionne mieux en lisant l’ensemble des 3 tomes d’affilée plutôt qu’au coup par coup. En enchaînant, la lecture est plus consistante (toujours en rapport avec la quantité de dialogues) et un peu moins frustrante qu'en lisant petit à petit au fur et à mesure des sorties de tomes. Pour le coup j’ai fait les deux, d’où ma comparaison. Jonna (le personnage principal) se montre assez peu dans le tome puisqu'elle disparaît assez tôt ce qui pousse sa sœur à partir à sa recherche et même lorsqu'elle est visible elle ne parle quasiment pas. Mais sans grand spoil, rassurez vous, on la voit quand même plus par la suite grâce à pas mal de scènes d’action assez folles. Jonna est un personnage très intriguant et brut de décoffrage mais c’est au final ce qui la rend attachante. J’ai passé d’excellents moments en parcourant cette aventure (surtout graphique) et extrêmement dynamique et je suis curieux de voir si le personnage reviendra car la fin peut le laisser penser sans soucis. Disons que les auteurs ne se sont fermés aucune porte. Concernant l’aspect graphique, je ne vais pas tourner autour du pot, Chris Samnee a fait un travail fou sur cette série, on sent qu’il s’est régalé. Conclusion : Jonna est une série qui peut se montrer un peu frustrante en lisant les tomes au coup par coup à cause de la faible quantité de texte mais la sensation disparaît en lisant d’une traite et la série devient alors juste un pur plaisir. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • The Blue Flame

    Résumé : Sam Brausam est un héros cosmique. Sam Brausam est un justicier des rues du Milwaukee. Sam Brausam est un réparateur de chaudière. Sam Brausam est l'avocat de l'humanité. Sam Brausam est The Blue Flame. À la suite d'une horrible tragédie, les frontières de l'identité de Sam Brausam s'effritent et avant un procès universel, il doit prouver que l'humanité vaut la peine d'être sauvée. Pour ce faire, Sam Brausam doit d'abord se sauver lui-même mais, le peut-il ? The Blue Flame est un récit d'action cosmique et psychologique pour les fans et les lecteurs de Watchmen ou Strange Adventures. The Blue Flame nous narre l'histoire étrange d'un col-bleu ouvrier/ vigilante /héros cosmique, qui doit défendre la Terre en donnant une réponse définitive à la question : " L'humanité mérite-t-elle d'être sauvée ? Critique : Attention, Nicolas Beaujouan est un récidiviste dangereux pour votre porte monnaie ! Non seulement il nous vend des récits de qualité sortant toujours un minimum de l’ordinaire mais en plus il a le culot de le faire dans des écrins qui attireront forcément votre regard et qui vous feront acheter le livre ! Certains vont jusqu’à le surnommer le “baisé de la fab” ! Il ne laisse rien au hasard, tout est calculé, du grammage du papier au format ou au type de vernis, tout est étudié ! À ce stade, ça frise la sorcellerie. Le bougre a donc logiquement remis ça pour The Blue Flame qu’il a incrusté dans un grand format au dos rond, vernis avec une dominante de bleu foncé et de jaune. Jusque là rien de révolutionnaire vous me direz, mais histoire de magnifier la couverture un liseré façon aluminium (Cold foil) a été ajouté sur les différents contours du personnage. Je vous le dis de suite, de mon point de vue c’est le plus beau comics (je parle de l’objet) publié cette année à minima ! Impossible de passer à côté sans au minimum le feuilleter. Mais qu’en est-il à l’intérieur ? Je vous passerais le détail sur le papier mais comme toujours chez 404 Comics, il est d’excellente facture. Quant au récit, on a là aussi droit au meilleur. De manière générale j’aime les récits super-héroïques mais ceux proposés par les éditeurs indés ont toujours ma préférence. Libérés des très pesants poids de la continuité et du statu quo, ils peuvent laisser toute liberté créative à leurs auteurs ce qui donne naissance à des récits très engagés, très décalés, violents et parfois même les trois en même temps ! Ici point de violence démesurée. Nous suivons les aventures de Sam Brausam alias The Blue Flame un héros de la vraie vie qui doit à la fois prouver que l’humanité mérite de vivre devant un tribunal galactique mais aussi se remettre d’une véritable tragédie ayant touché son groupe de super-héros. Christopher Cantwell nous propose à la fois une plongée dans la psyché d’un super-héros de la vraie vie avec ses quelques avantages et surtout tous ses inconvénients, mais aussi une analyse de l'humanité pour faire le point sur ses travers et réussites. De prime abord cette description peut donner l’impression d’avoir affaire à un récit lourd et compliqué mais en réalité il n’en est rien. Les dialogues sont d’une telle fluidité que les chapitres s’enchaînent à grande vitesse. Bien que très différentes, les transitions entre la vie de Sam et celle de Blue Flame sont très réussies et ne cassent absolument pas le rythme de lecture. À aucun moment je n’ai ressenti la moindre incompréhension en passant d’une scène à l’autre. Le récit proposé est extrêmement intéressant et fait une très bonne analyse de l’humanité qui peut être à la fois capable du meilleur comme du pire tout en expliquant que tout le monde a finalement sa part d’ombre, même le plus grand super-héros du coin. L’analyse est toujours très juste, jamais accablante ni cynique. Sam est un personnage bourré de défauts mais malgré tout très attachant, on a envie de suivre son évolution, de voir ce que lui réserve la vie, s'il parviendra à surmonter les différentes épreuves qu’il traverse et surtout s'il arrive à sauver la terre et ses occupants ! Le récit n’a pas l’ambition de nous ouvrir les yeux sur la nature de l’humanité mais permet surtout au lecteur de comprendre que même avec la meilleure volonté du monde, tout le monde fait des erreurs et possède une petite part d’ombre. Au dessin, Adam Gorham qui a notamment dessiné les planches de Punk Mambo fait un superbe travail avec des planches très dynamiques et détaillées qui devraient plaire à la majorité des lecteurs. Conclusion : Avec The Blue Flame je me suis pris plusieurs claques, d’abord par la beauté de l’objet, par sa qualité de fabrication mais aussi par la justesse, le twist et la beauté de son récit. The Blue Flame est une petite pépite qui mérite votre attention. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Série : House of Slaughter

    Tome 1 / Tome 2 Résumé : Avant de revêtir le masque noir, le mentor d'Erica Slaughter, Aaron Slaughter, a fait ses armes dans un ordre peu conventionnel. Fief de l'ordre des chasseurs, les enfants, destinés à devenir des guerriers, y sont confrontés à des menaces plurielles. Élève réservé, la trajectoire d'Aaron prend une tournure inattendue et inquiétante quand il s'éprend du jeune homme qui deviendra son rival. La chasse horrifique dans les forêts du Midwest se teinte alors d'un drame intime. Critique : Après avoir suivi Erica durant 5 tomes, j’avais vraiment envie d’en savoir plus sur la loge du massacre, ses différentes factions et son histoire. Pour autant ce spin-off ne sert pas juste à servir de décor, et l’intrigue qu’il nous propose n’est pas en reste. Dans cette série Spin off, on suit donc Aaron, arrivé bien avant Erica à la loge du massacre et au profil bien différent. Un jeune garçon sensible qui a bien du mal à trouver sa place et à se faire respecter par les masques blancs. C’est que Aaron, contrairement à Erica, ne sait pas forcément saisir cette opportunité comme son amie. D’un naturel sensible, sa nature calme lui vaut d’être une cible privilégiée par les autres factions, d’autant plus que la lutte entre la faction blanche et la faction noire n’a rien à envier à la lutte d’égo entre Gryffondor et Serpentard … Mais si Aaron doit apprendre à se blinder, ce n’est pas seulement pour prouver sa légitimité à la loge du massacre, mais aussi assumer ses choix et son identité. J’ai beaucoup apprécié le changement de ton – beaucoup plus intimiste – de ce récit, qui bien loin de dénaturer la nature horrifique de la série lui donne au contraire un côté encore plus dramatique. Si vous vous demandez si ce récit peut se lire indépendamment de la série principale, je vous dirais que non car si la première partie se déroule pendant la formation d’Erica et peut donc être lu plutôt indépendamment, la deuxième partie du récit lui, découle des choix d’Erica. Ne pas avoir lu la série principale est alors plus que préjudiciable. Conclusion : Si je dois bien admettre que ce tome m’a paru un poil moins rythmé que la série principale, l’angle de vue et le sujet sous-tendu m’a énormément plus. De plus, le tome se finit sur un cliffhanger plus qu’alléchant, alors il me tarde de découvrir la suite ! Maéva. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Tome 2 Résumé : Quels secrets les mystérieux scribes de l’Ordre de Saint Georges consignent-ils dans l’ombre de la loge du massacre ? Passionné par les histoires des anciens chasseurs, comme par celles de ses semblables, Edwin Slaughter consacre sa vie à les coucher sur papier, sans jamais en être le héros … Du moins jusqu’à ce qu’un légendaire Oscuratype prenne la vie d’innombrables enfants et amène enfin Edwin sur le terrain. Survivra-t-il assez longtemps pour documenter son expérience, ou périra-t-il à son tour, en emportant avec lui les sombres arcanes de ses pairs ? Critique : Je suis plutôt une fan inconditionnelle de James Tynion IV, achetant sans même regarder le résumé, dès que son nom figure sur le dos, tant je trouve que sa mention est toujours signe d’un très agréable moment de lecture. Et pourtant. Et pourtant aujourd’hui je suis un peu sur ma faim. Il faut dire à décharge que je ne m’attendais pas à ce récit. Le cliffhanger du premier tome laissait présager certains événements du moins développements (que je ne mentionnerais pas pour ne pas risquer le spoil à ceux qui souhaite lire les critiques de plusieurs tomes avant de se lancer), or ceux-ci ne sont pas développés voire même abordés dans ce deuxième opus. A la place, l’auteur nous propose de découvrir un autre personnage de la loge du massacre, cette fois-ci muni du masque rouge. PAUSE : Pour ceux qui comme moi, ne sont pas dotés d’une mémoire exceptionnelle, voici un petit rappel des fonctions reliées à chaque couleur de masque à la loge du massacre : Rouge : réduit à tort aux fonctions d’intendance, leur véritable mission consiste à retracer les récits des chasseurs, référencer leurs trajectoires et de faciliter le plus possible leur mission. Azur : ce sont les forgerons de l’ordre, ils ont fabriqué l’ensemble des armes à la disposition des chasseurs, et sont chargés d’encadrer les épreuves des futurs chasseurs en assurant leur sécurité. Noir : véritable couteau suisse de l’ordre, ils sont formés à la traque et au combat en solitaire. Blancs : également chasseurs mais contrairement aux masques noirs, ils combattent en meute. Ils sont envoyés sur les plus gros monstres, mais ne peuvent être efficaces qu'en manœuvrant en unité. Argent : aussi appelés “les spécialistes”. Ils s’attaquent aux monstres folkloriques (loups garous, vampires) nécessitant un protocole précis et singuliers. Émeraude : ce sont les chasseurs les plus dangereux, ils chassent uniquement les dragons. Après cette petite piqure de rappel, revenons en à Edwin. En tant que masque rouge, il n’a pas pour habitude d’aller sur le terrain. Il est pourtant prié de prendre la route après que des accidents pour le moins étranges soient en cours. Sa mission est simple, empêcher la rumeur de se déployer au risque de voir de nouveaux monstres voir le jour. Cependant Edwin est bien différent des autres membres de la loge du massacre et je crois que c’est ce point qui m’a perturbé pendant bien la moitié du tome. Car celui-ci est de fait bien plus calme, plus introspectif et je ne m’attendais pas à cette cassure de rythme. Pour autant le récit est très intéressant, s’intéressant davantage à la genèse des monstres et au lien si particulier qui les lient à leurs humains, et je dois admettre que ce petit écart vers les origines de cette relation est assez éclairante. Je pense aussi avec le recul qu’il était réellement nécessaire de faire ce point, car l’histoire d’Edwin s’avère bien prometteuse et lourdes en révélations de secrets. Conclusion : Je suis donc à la fois un peu déçue de ne pas avoir eu la suite du tome 1 que j’attendais avec beaucoup d’impatience, et intriguée face à ce jeune Edwin et ce que l’avenir lui réserve à la loge. Affaire à suivre avec grand intérêt ! Maéva. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Dune : Chroniques d'Arrakeen

    . Résumé : La planète appelée Dune est au centre des convoitises d'un empire galactique féodal où des familles vassales s'affrontent. L'une de ses cités, Arrakeen, le nouveau fief du clan Atréides, est retombée aux mains de leurs ennemis les Harkonnen, grâce à l'armée d'élite de l'Empire composée des impitoyables Sardaukars. Ce recueil abrite deux récits liées à cette terrible bataille : l'une narre les origines troubles d'un Sardaukar qui, lors de ce combat, va devoir choisir entre son devoir et le pardon ; et l'autre le terrible destin des quelques rescapés de la famille des Atréides, à la recherche d'un peu d'espoir dans les ténèbres… Critiques : L’univers de Dune en comics s’étoffe de plus en plus et voit l’arrivée de Dune : Chroniques d’Arrakeen, un one shot composé de deux nouvelles portant sur la bataille pour la possession de la ville d’Arrakeen. La première permet de découvrir le point de vue d’un soldat Sardaukar (se battant pour les Harkonnen) sur le clan Atréides qui a un certain passif avec eux mais les événements vont le pousser à remettre en question ses certitudes. J’ai beaucoup apprécié ce premier récit qui a l’avantage de montrer toute la fourberie dont peuvent faire preuve les différents clans de cet univers et le peu d’intérêt que certains peuvent porter au peuple ou à leurs soldats. Et puis il permet aussi de mettre en avant l'entraînement particulièrement rude des Sardaukars dont on ne sait finalement pas grande chose mise à part qu’ils font trembler quiconque doit les affronter. La seconde nouvelle s’intéresse elle aux soldats Atréides subissant l’assaut des Sardaukars déguisés en soldat Harkonnen et devant survivre à un combat peu équilibré. Pour le coup je trouve cette partie beaucoup plus anecdotique. La nouvelle permet en fait de se rendre compte de la relative résistance des soldats Atréides et surtout de leur fidélité à toute épreuve, que même une défaite annoncée ne ferait pas flancher. Et… pas grand chose d’autre, en tout cas rien de bien transcendant. Je suis donc un peu mitigé sur ce tome mais je préfère retenir la première nouvelle qui se montre plus intéressante, dynamique et esthétique. Car effectivement les dessins de la seconde nouvelle sont eux aussi en dessous de la première. Conclusion : Dune : Chroniques d’Arrakeen n’est pas un tome indispensable. Seuls les grands fans de l’univers y trouveront vraiment leur compte puisqu’il permet d’en savoir plus sur les soldats qui s’opposent. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Silver Coin Tome 1

    Résumé : UNE MALÉDICTION DOIT SE NOURRIR… C'est l'histoire d'une mystérieuse pièce d'argent qui passe de main en main depuis des siècles, de la Nouvelle Angleterre puritaine aux terres ravagées de 2467... Ce sont les récits de toutes les peines et toutes les horreurs qu'elle a engendrées. Connu et primé pour son travail sur Star Wars et Justice League/Black Hammer, le scénariste Michael Walsh a donné cette ligne directrice aux auteurs les plus réputés du moment, de Jeff Lemire à Ed Brisson, pour qu'ils écrivent chacun un chapitre de ce terrifiant anathème. Critique : Intrigué par les titres de la collection horrifique que Huginn & Muninn est en train de se constituer, j’ai voulu tester le premier tome de la série Silver Coin, d’autant plus que la liste d’auteurs a de quoi faire rêver, jugez plutôt : Chip Zdarsky, Kelly Thompson, Jeff Lemire, Ed Brisson… Le tome regroupe plusieurs histoires (une par auteur) basées sur une pièce qui fait vivre l’horreur à quiconque la possède au fil des siècles et les auteurs nous proposent des récits ayant pour seul point commun la fameuse pièce. J’ai eu le même ressenti après cette lecture qu’après Ice Cream Man, dans le sens où on enchaîne les récits sans vraiment savoir où on veut nous emmener et ce jusqu’à la dernière case. Ce sentiment est même plus poussé ici que dans Ice Cream Man qui nous montre tout de même quelques petits éléments avant la conclusion du tome. De façon générale il n’y a que le chapitre de Jeff Lemire qui m’a un peu dérouté puisque totalement différent des autres et disons le clairement, même un peu barré. L’action se passe dans un futur très lointain et tranche beaucoup trop avec le reste selon moi. Je suis extrêmement intrigué par la possible suite de ce tome et il me tarde de le découvrir surtout après avoir vu les noms des prochains auteurs à intervenir (Ram V, James Tynion IV, Joshua Williamson…). L’attente ne devrait en tout cas pas être bien longue vu que la série a pris fin en 2022. Au dessin on retrouve Michael Walsh qui est d’ailleurs aussi à l’initiative du projet. Je ne suis pas un grand fan de son trait mais son style a l’avantage de coller à merveille avec ce type de récit. Conclusion : Silver coin est une série de plusieurs petits récits horrifiques ayant pour point commun une pièce maudite. Chaque numéro est écrit par un des meilleurs scénaristes du moment et ça se ressent, c’est très bien écrit et extrêmement intriguant ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Review LADP : Armorclads

    Résumé : Les Armorclads sont des exosquelettes utilisés pour divers usages. Sur Xeru, de jeunes esclaves sont créés pour passer leur vie à miner la Pure, un minerai essentiel. Pour cela, ils utilisent des mechas de construction, les Ironclads. Pour s'assurer d'un bon encadrement, des mechas militaires les surveillent nuit et jour. Mais suite à un événement, les esclaves ouvrent les yeux. Et le chemin de la révolte se dessine. Critique : Avec Brian Buccellato aux commandes, accompagné de JJ O'Connor, un jeune scénariste fraichement arrivé dans le milieu, l'éditeur nous présente une création totalement inédite venant compléter l'univers Valiant. Armorclads nous présente un nouveau groupe de jeunes héros dans un contexte bien connu de l'univers, la rébellion contre l'oppression. L'éditeur reste fidèle à cette ficelle faisant le charme des œuvres cyberpunks. L'intrigue est donc déjà toute trouvée. Les enfants esclaves se retournent contre leurs oppresseurs pour gagner leur liberté. Les valeurs sont bonnes, les motivations solides. Encore faut-il que le tout soit suffisamment cohérent. Brian Buccellato n'est pas un scénariste des plus brillants. Son run sur Flash ayant été surtout remarqué pour la prestation de Francis Manapul. Et on ressent ici de nombreux problèmes liés à l'écriture facile concernant les personnages et de gros raccourcis étonnants. Ces esclaves en armures sont encadrés par des soldats afin d'être protégés d'insectes géants. Ces derniers apparaissent comme une menace naturelle et récurrente, faisant des soldats des personnages nécessaires à la survie des esclaves. Cependant, une fois la révolte engagée, les insectes n'apparaissent qu'à des moments clés, nous donnant presque l'impression que ces insectes collaborent avec les esclaves tant les situations sont favorables à la révolte des esclaves. Cette observation vaut également pour d'autres éléments, dont la comparaison de force entre les soldats et les esclaves. Tout semble bien trop facile pour une bande d'adolescents. Des ados particulièrement intelligents, agiles et forts pour leur âge. Un acte manqué pour le récit. Il disposait d'un bon contexte pour donner à ces personnages des motivations plus sensibles, en opposition avec le traitement apporté. Car nous sortons de cette lecture avec un groupe d'adolescents révoltés, sans réel attachement pour eux. Ils peinent à dégager un caractère singulier. Armorclads semble bien vouloir se rapprocher le plus possible du modèle du Young Adult. Il ne faudra rien attendre de plus que ces grandes lignes toutes tracées que l'on parcourra une nouvelle fois. La partie graphique entretient cette direction avec Miguel Sepulveda et Manuel Garcia. Ces deux artistes, ayant déjà travaillés sur Bloodshot, livrent une représentation violente de la rébellion. Si on discerne quelques tentatives d'alimenter la tension lorsque la scène s'y prête, c'est surtout sur les scènes de bataille que les artistes excellent. Et si les armures parviennent à se démarquer quelque peu, le design des protagonistes est bien trop commun. Et c'est sans doute le plus gros défaut du titre qui tente tout de même de nous présenter une nouvelle licence s'intégrant dans l'univers Valiant. On ne ressort de ce volume qu'avec une histoire de science-fiction comme nous en lisons de nombreuses autres. Fort heureusement, ce volume a tout de même l'intérêt de nous présenter quelques indices d'un nouvel objet de quête. Conclusion : Armorclads n'a pas la verve d'un Harbinger, ni le charme d'un Unity. Armorclads est une tentative pour relancer l'univers Valiant. Tentative intrigante dans son premier indice, mais sans aucune originalité dans son écriture et ses créations. Baptiste. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Marjorie Finnegan : Criminelle Temporelle

    Résumé : Marjorie se balade à travers les époques pour dérober tout ce qui lui fait envie et en profite pour faire tourner en bourrique le monde entier, en particulier sa soeur, chargée de la mettre sous les verrous.Tout ce que Marjorie veut faire, c'est parcourir le Temps et voler tous les objets précieux qu'elle peut. Mais son parcours de voleuse, du Big Bang au 95e Reich, ne passe pas inaperçu. Elle attire l'attention du marshall adjoint, un enquêteur acharné de la police temporelle mais aussi de son ex, un sale type. Ce dernier et son partenaire encore plus pourri ont l'intention d'utiliser sa technologie temporelle pour changer l'histoire à leur propre avantage.Le seul allié de Marjorie ? Un gars appelé Tim. Et c'est juste une tête… Critique : Marjorie Finnegan est une criminelle temporelle qui aime se balader et voler tout ce qu’elle peut au passage sans vraiment prendre soin de préserver la ligne temporelle. Elle court partout, elle s’éclate en pensant être hors de portée de la police temporelle mais c’est sans compter sur leur meilleure recrue qui la connait très bien et ne compte absolument pas lâcher le morceau, bien au contraire. Garth Ennis qui s’attaque au voyage temporel, ça sonne comme une promesse. La promesse de voir l’auteur s’en donner plus ou moins à coeur joie (heureusement il n’est pas allé trop loin) sur des thèmes qui lui sont chers comme la politique et la religion et pour le coup la promesse est largement tenue ! Garth Ennis se fait clairement plaisir en s’en prenant notamment à un certain Donald mais c’est surtout sur les religions qu’il s’éclate le plus. Si vous aimez les récits à base de course poursuite, l’action et les récits irrévérencieux alors Marjorie Finnegan devrait grandement vous plaire. De mon côté, même si je suis loin du coup de coeur, j’ai passé un bon moment grâce à l’action et au suspense du titre. je suis moins client du côté irrévérencieux mais honnêtement ici ça va. Les personnage ont pas mal de caractère mais je ne suis pas parvenu à m’attacher à eux ce qui a pas mal réduit mon intérêt pour leurs enjeux personnels, c’est dommage. Au dessin on retrouve Goran Sudzuka qui avait déjà accompagné Garth Ennis sur la série “Une promenade en enfer” et continue de faire un excellent travail. Conclusion : Marjorie Finnegan n’est pas dans mes récits préférés de Garth Ennis mais m’a tout de même fait passer un bon moment grâce à son dynamisme, son action et son suspense. Disons que ce titre se situe bien entre les deux faces de l’auteur (soft ou trash). Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Télépathes

    Résumé : Suite à une gigantesque perturbation électromagnétique, une partie de la population développe des pouvoirs de télépathie. Et lorsque certains parviennent à lire les pensées, les secrets du monde sont découverts. Le déclenchement de ces pouvoirs entraine donc un effondrement de la société, plongeant les dirigeants dans un état de crise. Critique : J. M. Straczynski nous revient avec un nouveau titre, toujours publié chez Awa. Après The Resistance, le scénariste campe toujours sur des concepts pour lesquels on le connaît : l'apocalypse et les super-pouvoirs. Cela ne date pas d'hier puisqu'on peut voir en Télépathes un étrange mélange entre The Resistance et Rising Stars. Conflits et tensions politiques sont évidemment au rendez-vous. Et tout comme The Resistance, le contexte se fera à travers de longues phases de dialogues inutilement compliqués. Mais il ne s'agit là que d'un contexte pour mettre en avant deux personnages : le gentil flic et le méchant condamné. Alors qu'on connait Straczynski pour son écriture nuancée, ses personnages singuliers, les deux protagonistes sont ici bien ordinaires. Ils répondent aux stéréotypes du genre, procurant à cette histoire déjà vue un arrière-goût de série télévisée policière américaine. Dire qu'il s'agit d'un premier volume peu inspiré serait un euphémisme. Néanmoins, certaines idées auraient pu faire mouche. En ce concentrant un peu sur les personnages et avec une action plus prononcée, la seconde moitié de l'album présente des utilisations de la télékinésie (une capacité associée à la télépathie dans l'histoire) parfois originales. Des scènes créant, enfin, une légère surprise. Cependant, ces rares instants sympathiques sont parasités par une partie artistique des plus communes. On ne reconnait en rien Steve Epting à travers cet album. Le dessin ne fait office que de présentation des actions plutôt que d'une véritable narration visuelle. Le design des personnages est déjà extrêmement convenu, n'aidant en rien à trouver un peu d'intérêt à l'album. Mais Epting n'est pas non plus aidé par la colorisation. Celle-ci est très lisse, trop éclairée pour le ton du récit et offre un résultat bien trop convenu. Un résultat bien décevant de la part de l'équipe artistique créditée sur ce projet. Conclusion : Ce ne sera pas avec Télépathes que Awa s'étendra. Ce premier volume nous laisse avec un début d'histoire correct. Mais le manque d'originalité se fait cruellement sentir et étouffe le lecteur pour un produit ressassant des idées épuisées. On attend bien plus qu'une histoire et un dessin aussi conventionnels en se tournant vers ces grands noms de l'industrie. Baptiste. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous . Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Miles Morales : Ultimate Spider-Man

    Résumé : Quand le Peter Parker de l'univers Ultimate tombe, le monde a besoin d'un Spider-Man, c'est alors que Miles Morales intervient ! Mais quel est le secret de ses pouvoirs ? Réussira-t-il à les maîtriser avant que le Scorpion ne fasse des victimes ? Miles apprend par ailleurs la vérité sur son oncle Aaron et Captain America vient lui demander de participer à une guerre ! Vous avez aimé les Marvel Omnibus consacrés à Ultimate Spider-Man ? L'aventure continue avec Miles Morales et Brian Michael Bendis au scénario. Un héros qui revient sur le devant de la scène avec la sortie l'année prochaine de de Spider-Man : Across the Spider-Verse (Part one). Critique : Si la lecture de ce gros pavé de plus de 1200 pages est loin d’être agréable en termes de confort, forcé de constater que – s’il n’est pas dénué de défauts – ce pavé est en réalité très sympathique. Condensant l’intégralité de la première série sur le héros, l’Omnibus s’avère être plutôt plaisant et très divertissant. Portée par Brian Michael Bendis au scénario, ce dernier travaille toujours plus – dans la continuité de la série Ultimate Spider-Man – son univers en s’amusant à reprendre et faire varier les éléments de la continuité classique de Marvel Comics. On notera par exemple la qualité d’écriture autour de Spider-Woman ou de J. Jonah Jameson qui représentent à eux deux toute la diversité de cet univers (puisque l’un est un quasi-copié collé de sa version originale tandis que l’autre est une toute nouvelle version, apportant ainsi une fraîcheur particulière dans sa relation avec Miles). Mais, bien au-delà d’une simple imitation modernisée de la mythologie du Tisseur (une critique possible, dans une certaine mesure, de la première série Ultimate Spider-Man, centrée sur Peter Parker), cette histoire est belle et bien centrée sur un nouveau héros, bien loin d’être une pâle copie du héros arachnéen. Dégageant une réelle sympathie, le personnage est profondément humain et permet de retrouver l’aspect adolescent du personnage de Spider-Man tout en l’adaptant aux standards contemporains. En ce sens, Bendis semble réellement maîtriser son sujet (à se demander parfois s’il ne s’est pas documenté !) et fait de son héros un adolescent crédible, touchant, en proie au doute et à des problématiques qui parleront sans aucun doute à un public adolescent. De plus, l’ancrage de Miles dans une famille aux origines africaines et latinos permet, sans jamais exagérer ou paraître déplacé, de traiter de sujets relatifs au racisme aux États-Unis. Bendis fait également l’effort de s'assurer que les personnes qui l'entourent sont tout aussi attachantes, de ses parents préoccupés à son meilleur ami geek, Ganke. Un élément particulièrement ingénieux de l'intrigue tout au long de la série réside dans la façon dont Bendis fait référence à des éléments des premières années d’aventures de Spider-Man dans les années 1960 : le scénariste intègre ainsi des éléments qui nous semblent familiers, pour ensuite les détourner. Par exemple, il reprend la figure importante que représente l’oncle du héros, à l’instar de l’oncle Ben pour Peter Parker. Ici, l’oncle de Miles, Aaron Davis, est un personnage contrastant totalement avec cette figure familiale et, bien qu’il n'ait qu'une influence temporaire, le résultat est très différent. De plus, il est plaisant de constater que l’entourage de Peter Parker de la précédente série Ultimate Spider-Man joue un rôle parfois relativement important, offrant quelques moments déchirants. La série n’est pas non plus dénuée d’action super-héroïque et s’avère même tout autant satisfaisante sur cet aspect : le Scorpion, Venom, Hydra et le Bouffon Vert… Chacun est encore une revisite intéressante de la chronologie classique, offrant ici pour la plupart des versions parfois bien plus terrifiante (Venom a, par exemple, un temps d’apparition relativement court mais véritablement effroyable, dans la lignée de la précédente série, mais doté d’un nouveau design particulièrement efficace, faisant bon usage de ses capacités de métamorphose pour le démarquer de ce que nous connaissons et rétablir la menace qu’il représente). La série compte sur le talent (parfois plus ‘cartoonesque’) de Sara Pichelli, co-créatrice du personnage, et David Marquez pour la conception des planches. Tandis que la première se charge de concevoir son univers et participe à quelques moments clés de la vie du jeune Tisseur (comme sa rencontre avec le Peter Parker de la Terre-616 dans la mini-série “Spider-Men” ou le retour remarquable de Venom), Marquez s’occupe d’illustrer la majorité de la série. Cette alternance n’est en rien choquant tant les deux artistes sont excellents : chacun parvient à insuffler une identité plus que convaincante au personnage et son univers – son âge n’étant jamais remis en cause – et à crédibiliser l’environnement dans lequel Miles évolue. En réalité, la série fait, pendant de nombreux numéros, très peu de faux pas et garantit un certain niveau narratif et visuel grâce à des intrigues palpitantes et imprévisibles. Néanmoins, dans son dernier quart, Bendis faiblit et s’égare en rétrogradant – d’une certaine manière – Miles à une place de second rôle… quand il ne rétropédale pas concernant des événements pourtant fondateurs pour son nouveau héros. Conclusion : En conclusion, cet Omnibus massif rassemblant toute l’introduction du héros Miles Morales est une lecture sympathique et divertissante. Brian Michael Bendis parvient à mêler habilement les éléments de la continuité classique de Marvel avec une approche fraîche et réaliste du personnage de Miles. L'histoire met en avant la dimension humaine du héros adolescent et aborde subtilement des problématiques telles que le racisme. Les personnages secondaires sont attachants et l'intrigue fait preuve d'ingéniosité en détournant des éléments familiers de l'univers de Spider-Man. Malgré quelques faiblesses vers la fin, l'Omnibus offre une expérience captivante dans l'univers du nouveau Spider-Man ! Valentin Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Review LADP : The harbinger

    . Résumé : Sois Meilleur ! Un télépathe amnésique. Une ville peuplée d’adolescents dotés de pouvoirs et persécutés par la police. Rédemption, destruction et renaissance : pour Peter Stanchek, le chemin pour passer de l’homme le plus craint du monde à l’un de ses plus grands héros commence ici. Critique : The Harbinger a fait partie d’une salve d’annonces de retour de nombreuses séries très attendues telles que Archer & Armstrong, Ninjak et Shadowman. Si le retour de ces séries a été très positif pour les fans, les craintes dues à la baisse de qualité dans les séries précédentes ont rapidement émergé. S’attaquer à une série telle que Harbinger n’est pas anodin, c’est une des séries majeures de l’éditeur qui a marqué bon nombre de lecteurs et le risque de se planter était grand. Surtout que les visuels présentés ne rassuraient pas des masses avec la tenue de super héros que semblait arborer Peter Stancheck. C’est donc sans aucune attente que je me suis plongé dans ce récit et au final j’ai été embarqué assez facilement pour ne plus le lâcher avant la conclusion du récit. Dans les premières pages nous faisons face à un Peter amnésique qui semble savoir qui il est mais ne se rappelle pas tellement de ce qu’il a pu faire par le passé. Ce qui permet à l’auteur de faire une piqûre de rappel quant aux événements des séries précédentes ce qui rend ce nouveau récit Harbinger tout à fait accessible aux nouveaux lecteurs puisque les événements principaux sont racontés. D’ailleur cette série semble également se présenter comme un bilan avant de partir sur de nouvelles choses ce qui est un bon point quand on sait que l’intégrale de la première série moderne Harbinger (2012) commence à être difficile à trouver. Concernant l’aspect super-héroïque, mes craintes étaient assez grandes mais il s’avère en fait que la chose est habilement amenée et cohérente avec les nouvelles aspirations de Peter. On est donc loin du simple artifice pour draguer les fans de super-héros. D’ailleurs celà fait également un rappel à la série des années 90 dans laquelle le groupe de psiotiques arborait un style proche des super-héros ( ce que seule Faith a gardé dans sa nouvelle version). J’ai lu The Harbinger juste après le second tome de X-O Manowar (vous verrez que j’ai été assez déçu) et honnêtement, ma lecture m’a redonné un peu foi en l’avenir de Valiant dans le sens où on sent que la volonté de proposer quelque chose de plus ambitieux est enfin de retour. Ça va beaucoup plus loin que dans les dernières séries publiées, on va au fond des choses, on prend le temps de développer les personnages et les dialogues. Et pour ne rien gâcher on croise des personnages bien connus tels que Faith et pas juste brièvement pour la forme. La super héroïne a un véritable rôle dans la série et cela semble acter son retour pour de bon. L'auteur n’oublie d’ailleurs pas de proposer de nouveaux personnages afin de renouveler un peu l’équipe et c’est assez réussi. Au dessin on retrouve le trait de Robbi Rodriguez qui n’est pas spécialement à mon goût mais je m’y suis fais assez vite. Il y a parfois quelques fluctuations dans son trait, au point que j’ai parfois cru avoir à faire à un autre artiste. Conclusion : Cette série The Harbinger est une belle surprise pour moi. L’ambition semble être revenue chez Valiant, en tout cas les auteurs prennent le temps de poser les choses, font revenir des personnages bien connus et offrent une sorte de bilan des événements passés (rendant ce récit accessible aux nouveaux lecteurs) tout en préparant l’avenir. Je recommande ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Review LADP : Shadowman Tome 2

    Résumé : La Guerre entre les mondes est imminente ! De plus en plus de créatures cauchemardesques se frayent un chemin du Monde des Morts vers le nôtre. Shadowman ne pourra pas combattre seul cette menace planétaire… Critique : Après un premier tome réussi, j’attendais celui-ci au tournant, espérant éviter la déception de la série X-O Manowar et pour enlever tout suspense inutile, c’est bien le cas ! Pour tout vous dire, j’ai par moments, presque eu l’impression d’être revenu aux belles heures de Valiant ! Pourquoi ? Et bien déjà parce que le scénario tient la route, propose beaucoup d’action et semble vouloir installer quelque chose de durable. Tout comme pour The Harbinger, j’ai eu l’impression que l’ambition était de retour chez l’éditeur américain. Et histoire d’enfoncer le clou, Cullen Bunn nous propose un crossover avec différents personnages tels que Punk Mambo et même brièvement Ninjak, X-O, Bloodshot ou Doctor Mirage. Bon pour la plupart il s’agit juste d’une apparition mais disons que c’était devenu tellement rare que je m’en contente volontier ! Bien qu’elle soit courte, cette série prépare le terrain pour ce qui semble être soit une nouvelle série, soit un one shot, ce qui tranche alors la série X-O qui n’apporte rien au lors du personnage et semble vouloir laisser la place au prochain scénariste sans lui imposer quoi que ce soit. Cela fait un bien fou de retrouver des récit de qualité et ayant un minimum d’ambition chez Valiant et cela rehausse un peu mes espoirs pour le futur même si je reste prudent vu que la fameuse relance à l’occasion des 10 ans (à savoir une augmentation des publications), ne semble pas avoir eu lieu. La partie graphique est également une réussite avec de superbes planches aux allures légèrement cartoon et une colorisation au poil. Conclusion : La série Shadowman de Cullen Bunn prend fin après seulement deux tomes mais fort heureusement ils sont de très bonne qualité et vont mener à une suite à nouveau orchestrée par Cullen Bunn. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Review LADP : X-O Manowar Tome 2

    Résumé : X-O Manowar a sauvé la terre un nombre incalculable de fois... mais aujourd'hui, sa fidèle armure, Shanhara, est l'ombre d'elle même. Malgré les améliorations opérées par le milliardaire de la tech Troy Whitaker, son comportement est de plus en plus erratique ! Alors qu'une mystérieuse intelligence artificielle tente d'atteindre la singularité, Aric devra composer avec une armure capricieuse et le sort du monde entre ses mains… Critique : Suite et fin de la série X-O Manowar par Dennis Hopeless en seulement 2 tomes (les séries au long court de Valiant me manquent cruellement). Suite à la lecture de ce tome mon avis est assez partagé tant il propose des choses intéressantes et d’autres beaucoup moins. Je vais tenter de développer sans spoiler. Le point qui m’a le plus embêté, c'est l’utilisation à multiples reprises (trop) de saut temporels pour passer d’une situation à l’autre. Cela donne vraiment l’impression que l’auteur a tout fait pour ne pas trop développer alors qu’il y aurait eu largement la place pour proposer des situations intéressantes. Je trouve cela bien d’aller à l’essentiel mais parfois développer un peu ne fait pas de mal, surtout avec un personnage tel que X-O qui n’a connu jusque là que des runs où les auteurs allaient au fond des choses et lui donnaient de l’épaisseur. Là on se contente de suivre les aventures d’Aric sans jamais s’arrêter sur ses pensées, ce qu’il ressent en tant que Wisigoth sur 21ème siècle alors que la personnalité brut de décoffrage est l'atout principal de ce personnage. L’autre point qui m’a un peu dérouté c’est le fait que les “capacités” de Troy Whitaker font un peu trop penser à un certain Green Lantern, ce point ne m’avait pas trop marqué dans le premier tome mais là c’est assez flagrant. Sur le plan des bonnes surprises, je me dois de citer le plot twist proposé par l’auteur qui est excellent et que je n’ai pas vu venir. Il vient donner plus d’importance à Shanhara qui n’a malheureusement jamais vraiment eu assez de visibilité dans les différents runs sur X-O, c’est ce qui sauve un peu mon avis sur cette lecture. Merci Shanara. Que faut-il retenir de ce court run ? Et bien malheureusement pas grand chose si ce n’est une armure un peu plus badass et modernisée (ce point sera-t-il gardé par le prochain auteur ? Pas sûr.). Globalement ce récit n’a pas de conséquence globale ni d’impact sur la vie d’Aric et pourrait très bien être totalement mis de côté par le prochain auteur, ce qui, de ce que j’ai pu voir, est effectivement le cas. Et honnêtement je pense que les lecteurs historiques de Valiant l’oublieront également tant il ne fait pas le poids face aux magnifiques runs de Robert Venditti et Matt Kindt et c’est bien dommage parce qu’Aric de Dacie mérite bien mieux que de petites aventures à la Iron Man. Je me demande aussi si cette mini-série est un bon point d’entrée pour un nouveau lecteur. Alors effectivement il n’est absolument pas nécessaire d’avoir la moindre notion sur l’univers d’Aric pour la lire mais d’un autre côté elle donnerait un trop pauvre aperçu de ce qu’est vraiment le personnage et manquerait vraiment de matière pour fidéliser un nouveau lecteur sur le personnage. Côté dessin, je n’ai rien à redire, Emilio Laiso fait du bon travail avec des planches détaillées et dynamiques qui viennent un peu compenser les faiblesses du récit et plairont sûrement au plus grand nombre. Conclusion : Comme bien trop souvent ces derniers temps je sors mitigé de la lecture d’un titre Valiant. Si le rebondissement proposé dans ce tome est bien amené et crée la surprise, celà ne compense malheureusement pas le fait que ce récit n’ait pas grand chose à raconter. Il me tarde de découvrir la prochaine série qui me semble déjà plus ambitieuse. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Superman Chronicles 1987 Volume 1

    Résumé : Alors que la planète Krypton est au bord de l’explosion, un couple désespéré parvient à envoyer leur fils unique sur une planète lointaine : la Terre. Recueilli par la famille Kent, ce bébé va grandir comme un humain, jusqu’à ce qu’il découvre ses pouvoirs et ses origines. Afin de protéger sa famille, le jeune Clark va adopter l’identité de Superman. Cette nouvelle identité changera radicalement la face du monde. Livrant une synthèse parfaite de ce qu’est Superman, John Byrne réinvente ce personnage mythique dans un équilibre parfait entre modernisation et fidélité au personnage. Critique : Magistral, iconique, culte. Le run associé à John Byrne sur Superman n’a jamais manqué d’adjectifs pour le décrire. En revanche, il se trouve être maudit par les éditeurs français. Semic et Panini s’y sont essayés. Et après une première tentative ratée, Urban Comics montre une ténacité surprenante pour, enfin, publier l’intégralité du Superman de John Byrne. Car il s’agit de la meilleure porte d’entrée pour découvrir l’univers de Superman. John Byrne dépoussière le mythe avec sa mini-série Man of Steel où il réintroduit les origines du héros. Il efface ses aspects les plus étranges et ridicules, pour y implanter des réflexions plus profondes, en faisant ressortir de chez Superman sa part la plus humaine. Il présente les origines de Superman d’une manière concise pour les connaisseurs, mais extrêmement claires pour les nouveaux lecteurs. Il capte avec facilité l’attention du lecteur en développant avec naturel les relations entre les personnages. La famille Kent est, non pas parce qu’elle est nommée, mais parce que John Byrne nous présente des interactions fortes propres à une famille. Si John Byrne a grandi avec le Superman de George Reeves, la série animée des studios Fleischer, et a vu les films de Richard Donner, il se fait catalyseur de toutes ces influences pour apporter aux lecteurs un Superman en accord avec son époque. Plus massif, ce Superman est également riche de valeurs humaines et fait souvent preuve d’intelligence dans ses choix et dans ses réflexions. John Byrne réunit dans ses histoires toutes les caractéristiques nous faisant aimer ce personnage souvent considéré comme daté. On doit notamment à John Byrne la caractérisation moderne de Lex Luthor comme un antagoniste manipulateur et au lourd complexe de supériorité. L’auteur écarte son profil de scientifique fou pour lui donner celui d’homme d’affaire narcissique. Un profil plus cohérent pour faire de Lex Luthor l’ennemi juré de Superman non pas par son omniprésence, mais par ses motivations. Suite à sa mini-série, le premier volume de Superman Chronicles présente le début du run de John Byrne sur l’une de ses deux séries régulières. L’auteur y apporte un dynamisme très efficace dans ses compositions et un dessin d’une qualité stupéfiante pour une série régulière. John Byrne excelle aussi bien aux dessins qu’à l’écriture. L’auteur nous offre des aventures nous faisant voyager de Krypton à Metropolis, et ce jusque sur Apokolyps. Il agrémente ses histoires de team-up avec d’autres héros DC. Véritable fanboy, John Byrne n’hésite pas à se faire plaisir et dessiner les héros qu’il souhaite. Des Teen Titans à la Légion des Super-Héros en passant par le Corps des Green Lantern, vous ferez de nombreuses rencontres au fil des histoires. Cependant, John Byrne n’est pas seul. La seconde série est confiée à Marv Wolfman et Jerry Ordway. Cette équipe se voit confiée la vie de journaliste de Clark Kent. Bien évidemment, Superman sera toujours amené à intervenir. Ces auteurs proposent une vision plus classique de Superman. Dans des compositions moins dynamiques, leurs histoires sont également plus verbeuses. Un style aux antipodes de John Byrne, mais proposant un superbe développement pour la place que laisse Superman à Clark. Marv Wolfman s’intéresse à la part d’humanité présente chez le personnage et l’évolution d’une réflexion sur son rapport à sa famille et sa gestion de sa double identité. Cette thématique est aujourd’hui bien trop écartée, considérée comme cliché. Mais revenir sur un des fondements du super-héros semble aujourd’hui être une touche d’originalité, tant le sujet est traité avec humanité. Pas de stress post-traumatique ou autre bouleversement émotionnel, Superman est simplement parfois sujet à l’introspection. Conclusion : Ce premier volume présente les fondations d’un run explorant toujours plus l’univers de Superman. La collection est amenée à aller toujours plus loin dans cette direction et explorer bien des facettes et des concepts chez Superman. Véritable pierre angulaire dans la mythologie de Superman, vous trouverez ici une porte d’entrée de qualité, que ce soit dans l’univers de Superman comme dans l’univers DC. Baptiste. 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  • Les sept lames

    . Résumé : D'Artagnan est entraîné dans un conflit avec le cardinal de Richelieu, dont la quête impitoyable du pouvoir l'a conduit vers le surnaturel. Pour sauver le monde, d'Artagnan devra s'allier à sept héros de cape et d'épée emblématiques tels que Don Juan ou Cyrano de Bergerac. Les SEPT LAMES devront surmonter une foule de différences et travailler ensemble pour déjouer les plans diaboliques de Richelieu. Critique : Avec la sortie des Trois mousquetaires: D’Artagnan au cinéma (que je n’ai pas encore vu au moment d’écrire ces lignes) que je suis dis que c’était le bon moment de lire ce comics proposé par Black River et qui m’a pas mal hypé lors de son annonce en début d’année. Je ne suis pas un grand amateur de cape et d’épée bien que j’ai vu quelques classique avec mon père et mon grand père étant gamin mais de temps en temps ça se lit / regarde bien. En général je garde mon avis sur la partie graphique pour la fin mais étant la première chose qui m’a sauté aux yeux, je veux en parler dès maintenant. Les planches de Federico Dallocchio (qui a essentiellement travaillé chez DC et sur du Star Wars Legend) sont absolument superbes, présentant une finesse et un souci du détail assez fou. D’ailleurs la colorisation de Valentina Bianconi match à la perfection avec son trait donnant des planches aux petits oignons. Du moins un rendu général qui me plaît tout particulièrement ! Côté récit, la recette est assez simple, on prend plusieurs personnages mythiques de la littérature et on les mélange dans un univers fantastique dans lequel ils vont devoir s’unir pour contrer les plans machiavéliques de Richelieu. C’est à la fois simple et efficace. En tout cas en terme de lecture c’est extrêmement plaisant pour un lecteur qui, comme moi, n’est pas un habitué des grands classiques. À contrario, un grand connaisseur trouvera probablement ça fade voir sans intérêt ou bien sait-on jamais, d’une inventivité folle, je ne saurais vraiment le dire, mais si c’est votre cas j’aimerais beaucoup avoir votre avis ! J’ai donc passé un très bon moment avec cette lecture dynamique et aux nombreux rebondissement qui m’a donné envie d’en découvrir plus de ce type (en comics, pas forcément en roman). Conclusion : J'avais une hype assez forte pour pour ce titre et il ne m’a pas déçu. C’est beau, dynamique et plein de rebondissements, bref c’est une très bonne lecture, en plus, en un seul tome ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Seven Sons

    Résumé : 1977. Une prédiction : le 7 juillet naîtront sept fils identiques, tous de mères vierges. Et l'un d'entre eux, le jour de son vingt-et-unième anniversaire, s'imposera comme le nouveau fils de Dieu et dirigera l'humanité vers un âge d'or de moralité, de paix et de prospérité. 1998. Le couronnement de la seconde incarnation du Christ sur Terre approche... Les adeptes des 7 forment à présent une nouvelle religion qui s'est implantée partout, supplantant beaucoup d'anciennes croyances. Mais entre-temps, les six frères de l'Élu ont tous disparu dans de dramatiques circonstances. Qui les a ainsi sauvagement éliminés ? Pour quelles raisons ? Et pour préserver quels secrets ? Critique : Je ne vais pas vous le cacher, de prime abord j'étais un peu sceptique. La religion est toujours un sujet épineux, d'autant plus quand on s'y attaque sous l'angle d'actions fanatiques et de manipulation des foules. Le résumé me faisait donc un peu peur quand au traitement du sujet pour le moins touchy. L'auteur allait-il réellement creuser le sujet ou en proposer une analyse beaucoup trop lisse ? Je ressors de cette lecture avec un véritable coup de cœur. J'ai véritablement adoré ! Courant des années 70, un ouvrage sors : "Les 7 fils de Dieu". Il prophétise la naissance prochaine de 7 enfants, nés par immaculé conception le 7/07/77, un par continent et scrupuleusement identique. D'abord raillé par la critique, son auteur Nicolaus devient rapidement un prophète influant et réformant l'Eglise en promettant une nouvelle ère de moralité, de paix et de prospérité. Du moins c'était le plan. Parmi ces 7 fils, il y a Delph. Delph le réfléchi, qui fait en sorte de se plier à ce que l'on attend de lui tout en se questionnant sur le sens de sa vie. Lui sensé donné l'exemple et représenté l'amour et la compassion de Dieu, vit reclus en se contentant d'obéir scrupuleusement aux ordres de Nicolaus. Lorsqu'un événement tragique vient bousculer sa vision du monde, Delph se décide à le parcourir à la recherche de réponses pertinentes sur le sens de sa vie et la voie qu'il doit emprunter. Il découvre un monde bien loin du "moralité, paix et prospérité" par lequel la foule s'adresse à lui. Sa foi est alors remise en question. Fanatisme religieux et dérives sectaires, manipulation des foules, business et marchandising de la religion, soif de pouvoir, folie ... Les thèmes abordés sont puissants, engagés et périlleux mais abordés avec une finesse d'écriture remarquable. Une réelle réflexion sur la façon dont l'extrémisme et la dictature instiguent une loi du silence si puissante que la lutte acharnée pour la liberté d'expression peut alors prendre l'apparence d'actes terroristes. Un sujet non sans rappeler des œuvres majeures de la littérature comme V pour Vendetta de Allan Moore ou dans un autre registre le cycle des Anges et des Dieux de Bernard Werber. Côté dessin, il s'agissait de ma première lecture d'un titre de Jae Lee. J'ai trouvé son trait pour le moins particulier. Il sert admirablement récit, c'est une certitude. Néanmoins, je pense que si l'œuvre m'avait moins intéressé, il aurait pu être rédhibitoire. Conclusion : Un titre qui figurera sans réserve dans mon top 10 de l'année 2023 tant il m'aura tenu en haleine. Un titre aux multiples niveaux de lecture, avec une atmosphère où la tension est plus que palpable et les sujets de réflexion nombreux. Néanmoins, si je devais émettre une réserve, je partage l'avis que j'ai pu lire à droite et à gauche sur la toile : la dernière planche me laisse autant perplexe que sur ma faim. Affaire à suivre. Maéva. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

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